Partie 3 : Mon premier pro tour - Analyse du Mono blue tempo

Posté le Vendredi 23 Novembre 2018 à 22:51 par Leland_Palmer (8403 lectures)

Suspens, suspens... Jouer un deck budget au Pro Tour, est-ce que ça marche ?
Mon premier pro tour.
,
14 ans pour en arriver là, au Pro Tour, vous connaissez bien l’histoire maintenant. Je pars confiant pour le draft en format Les Guildes de Ravnica et mon deck de standard me plait beaucoup. Le style de jeu est plus intuitif pour moi, j’ai du faire 50-60 parties avec que ce soit avec  mes compagnons de tests ou sur Aréna ces dernières nuits  pour optimiser chaque minutes avant le grand tournois. Voici l’analyse du deck :

La liste (que vous pourrez aussi retrouver sur ce lien) :

 

 

Comment le deck fonctionne :

En théorie, il s’agit d’un deck aggro/tempo. Perso, je pense qu’il s’agit presque d’un jeu Combo avec d’autres plans de jeux en back up (un peu à la manière d’un splinter Twin en modern). La combo consiste à assembler une créature à un mana avec l’enchantement « curieuse obsession » puis de protéger l’ensemble et temporiser jusqu’à la victoire finale. La pioche supplémentaire permettant à la machine de ne (presque) jamais tomber en panne.

Le plan numéro deux consiste à résoudre un Djinn des tempêtes puis à le protéger. Avec une mana base de 20  îles, la carte devient aisément surpuissante.

Le reste du deck consiste à temporiser, contrer, supporter l’un de ces plans de jeux. Une carte y joue un rôle très important, le merfolk trickster. Ce dernier possède plusieurs lignes de textes et son utilisation peut s’avérer aussi large que complexe. Quelques cas de figures.

-          Jouer une bête fin de tour (easy mode). Pour ensuite payer moins cher ses « riposte du sorcier » ou tout simplement l’enchanter lui-même avec curieuse obsession pour surprendre l’adversaire

-          Surprendre une 1/1 attaquante, genre un elfe de llanowar. Ou encore empêché une créature d’attaquer pour gagner du temps ?

Ok vous n’avez rien appris ? Parlons maintenant de la ligne de texte « la créature perd ses capacités » En gros ça veut dire quoi concrètement.

-          Transformer un Drakon X/4 vol attaquant en créature 0/4 sans le vol et le bloquer tuer/par surprise

-          Dans la même idée, transformer un Adanto Vanguard attaquant en 1/1 (sisi !) puis le bloquer

-          Enlever les capacités d’un Benalish Marshal ! Oups tes créatures n’ont plus le bonus +1/+1 !

-          Enlever les capacités d’un marcheur pousse-sauvage avant la résolution d’une créature explore (pas de pvs ni de compteurs !)

-          Et j’en ai plein d’autres en stocks : envoyer les phenix ravivés au cimetière, Bloquer les 1/1 imblocables, gêner un producteur de mana…

C’est un peu la même chose pour Warkite Maraudeur qui fait perdre aux créatures bloqueuses le vol pour faire passer nos légions de corsaires ailés.
 

Et les autres créatures du deck ?
 
-          Plongée a été décrite comme la meilleure carte du standard par Gabriel Nassif (en partie pour le fun je vous rassure). Mais elle a un double usage : protéger et faire office de trick de combat dans certaines circonstances

-          Percesort fait le plus souvent office de 5ème ou de 6ème « plongée

-          Opt permet de fluidifier le deck et d’optimiser les chances de trouver les meilleures cartes. Parfois il nous arrive aussi de ne pas avoir envie de joueur un drop à 1  trop tôt pour lui éviter une mort soudaine. Opt permet de temporiser dans ces tours-là.

-          Sommeil et mage d’exclusion vont du très bon au très mauvais selon les matchs ups. Ils sont là pour débloquer les situations d’urgence et on veut rarement en piocher plus d’un exemplaire sauf si le jeu adverse abuse des créatures (mono blanc) et/ou de menaces gênantes (Niv Mizzet, les drakons…)

-          En siden Jace constitue une condition de victoire supplémentaire contre les jeux trop « réactifs » à l’image de Jeskai et Golgari

-          La jument des houles est difficile à bloquer pour les jeux Golgari en plus d’être un mur acceptable contre mono rouge.

-          Les contres permettent d’avoir une réponse appropriée aux créatures volantes menaçantes (anges, drakons, phenix) ou le marcheur pousse-sauvage qui est excellent pour gagner les course

-          Karn est exclusivement dédié au Match Up Mono rouge où le plan de jeu est de générer plus de value, contrer les menaces et tuer avec des Djinn.

-          L’île… n’est en aucun une 15ème carte de side qu’on ne savait pas où caser. Il est ici question d’augmenter ses chances de piocher ses lands dans certains matchs up intensifs sur la mana (Mirroir et mono W) voir d’aider le deck quand on alourdi la curve (Karn ou sommeils)

 

Quelques conseils pour bien maitriser le jeu


-          La règle numéro un : Ne jamais garder une main sans obsession curieuse et/ou Djinn des tempêtes. Il y a peut-être quelques rares scenarios ou cela est faux mais généralement mulliganer à 6 est le bon choix. Le deck a la capacité de piocher, beaucoup,  donc mulliganer a relativement moins d’impact et optimise vos chances d’assembler les « combos ».

-          Ne vous jetez pas dans la gueule du loup en assemblant trop tôt (et sans protection) la combo. Garder une créature en vie est plus difficile qu’il n’y parait. Et il est parfois plus opportun d’attendre le tour 2 pour jouer sa première créature, en particulier post side où l’adversaire aura rentré tous ses moyens de gestion.

-          Jouer sur la peur de votre adversaire concernant curieuse obsession pour jouer ensuite les Djinn des tempêtes sur des spots plus « safe » où vous pourrez le protéger. Un seul Djinn peut suffire à gagner énormément de courses.

-          Très bien connaitre les jeux adverses. Le concept du deck c’est jouer la menace et la protéger. Si vous ne savez pas anticiper les plays adverses à 1 ou 2 tours d’avance, la partie risque d’être compliqué. Mono bleu est un jeu exigent qui punit sévèrement la pratique d’un côté ou de l’autre du board. J’ai vu beaucoup de vidéos de gens qui testaient le deck et le trouvait mauvais après quelques games.

 

Le plan de side n’est pas facile à prendre en main et relativement peu intuitif. N’hésitez pas à regarder le stream du deck avec nos amis de Magic c’est chic pour mieux le comprendre

 

 

DRAFT – JOUR 1
 

Mais on va commencer par le draft. A 9h pétante. Les noms s’affichent sur un grand tableau et la pression monte. Avec qui vais-je avoir la chance de drafter ? Reid Duke ? Ben Stark ? Luis Scott-Vargas ? Et bien on commencera par 7 inconnus comme moi.

1er booster. Globalement assez médiocre, suffisamment pour que je first pick une Grésipothèse. Mais c’est au pick 2 que m’arrive l’une des meilleures uncos de l’édition : Mystique bruissant. La suite est ok, je m’oriente vers un jeu bleu contrôle. Au 2ème booster c’est la divine surprise, le first pick un deuxième Mystique bruissant. Il m’arrive ensuite pas la gauche un tas de bonnes cartes Izzet. Mon deck est déjà très solide mais plus rien ne m’arrivera au pack 3 à l’exception d’un Clairon assourdissant que je splash. Le deck semble assez bon, du genre 6 ou 7/10 mais dans un contexte de Pro Tour, ce ne sera peut-être pas suffisant.



R1 – Dimir Contrôle

C’est aussi le premier pro tour de mon adversaire chilien. Il est stressé, commet plusieurs erreurs de jeux et récupère un premier puis un second warning. Au 3ème, c’est la game loss. Je prends facilement l’avantage lors de la 1ère puis de la 2nde manche. Sur le point de remporter la partie, il commet une 3ème faute de jeu et concède. 1-0

R2 – Izzet Contrôle

Il y avait bien un autre joueur d’Izzet à la table. Je perds la une sur Niv Mizzet (ouvert par mon voisin de droite lors du draft… mais au 2ème booster… ). Je pars sur un side beaucoup plus lourd puni par un Patron de guerre de la légion surprise à la 2. C’est plié en 10 minutes. 1-1

R3 – 4C gates

Je death à la une puis le package contrôle me permet de facilement maitriser la deux grâce à une demi-douzaine de volatiles invoqués par le mystique. La 3ème va être dure à digérer. Il ne garde une main à un terrain puis ne parvient pas à toucher le second terrain. Je résous un mystique avec un contre en main. J’ai gagné la partie. Sauf qu’il va topdecker un marais et jouer… trophée de l’assassin. Je vais ensuite piocher tous les terrains de mon deck, le temps pour lui de revenir et d’arracher une partie très serrée. 1-2

Le limité est censé être ma spécialité. Je n’ai vraiment pas eu de chance, ça arrive. Le reste de la team aligne également les déceptions. Comment on est-on arrivés là avec notre préparation ? Simple résultat de la variance ou mauvaise interprétation du metagame ?

Je suis dans une mauvaise posture. Il faut maintenant réaliser le score minimum de 3-2 pour passer en 2ème journée. Je n’avais quasiment jamais joué en standard il y a encore 2 mois. Mais j’ai confiance dans ce deck et il va bien me le rendre

 

STANDARD – JOUR 1

R4 vs Golgari Midrange

Première main et première obsession curieuse. La journée commence bien et je remporte la première manche. Mon adversaire Allemand (un habitué des grands tournois) se lance alors dans une longue diatribe que je pourrais résumer ainsi : « Tu joues un deck de pinpin, si tu ne pioches pas Obsession tu ne peux pas gagner ». Compris, je re-pioche une obsession dans ma main de départ pour lui faire plaisir. 2-2

R5 vs Jeskai Contrôle

Premier adversaire français et pas n’importe lequel : Julien BERTEAUX de la team française concurrente. Il y a une petite rivalité amusante entre les représentants des deux équipes. Ce match compte double et j’honore mes coéquipiers en remportant la mise en jouant autour du Niv-Mizzet adverse. 3-2

R6 vs Izzet Phenix

Je retrouve mon adversaire de la round 3. Mais cette fois ci la roue de la chance va tourner. Je reviens d’une situation ingagnable en accumulant les bonnes draws pendant que mon adversaire par en full sur la late, là où son deck est justement réputé intraitable à ce stade de la partie. Incroyable, je passe en jour 2 pour mon premier PT mais il reste encore deux rounds ! 462

R7 vs Golgari Midrange (Splash Lava Coil)

Mon adversaire japonais semble assez fatigué mais son build original va me mettre en difficulté. Le  mono-bleu est très sensible aux spots removals mais Il me semble qu’il a fait de multiples petites erreurs, suffisamment pour me frayer un chemin jusqu’à la victoire. 5-2

R8 vs Mono-U Tempo

Un deuxième français… mais cette fois ci un coéquipier et pas des moindres. Il s’agit de Théau MERY (Innove), ex membre de la team MC que les réguliers parisiens connaissent bien pour sa parfaite maitrise de Hatebear en Modern. Et devinez quoi ? Pendant la séance de test, nous avons été chargés de travailler ensemble le match up du mirroir. Ce dernier est très complexe à gérer mais celui qui gagne le toss à de grandes chances de victoire. Je gagne le toss. Sur le play ma première main est imbattable. A la 2, nous alignons pas moins de 6 exemplaires de « curieuse obsession » sur la table. Puis nous passons à la 3, c’est à mon tour de commencer et le deck finit donc logiquement sur un score parfait de 5-0 !

Ce n’est jamais agréable de battre un coéquipier, qui est aussi mon roomate pendant le tournois. Mais le tout s’est passé dans une très bonne ambiance. Merci à Théau qui a définitivement le sens du fair play en plus d’être le meilleur cuisinier de la team.

Sinon, oui la journée était folle. La qualification en jour deux à 4-4 j’y croyais mollement. Mais le 6-2 avec un score parfait en standard, ça semble juste dingue.

La journée ne s’est pas forcément bien passée pour les autres. Le standard a porté la plupart d’entre nous mais 3 joueurs sur les 8 ne passeront pas le jour 1, à commencer par Jirock, pourtant l’un des meilleurs joueurs du groupe. Après un score de 2-1 en limité, son mono-bleu a fait la gueule. Des mauvaises sorties.

La soirée, nous passons commande de burgers et de bières. Pas trop tard il faut dormir. Le lendemain, je ne retrouve pas mon deck de standard. Je l’ai oublié sur place après mon ultime affrontement.  Etant réputé pour ma capacité à perdre tout et n’importe quoi (mon dernier exploit étant la carte vitale qu’un juge m’a rapporté au GP Lille), je suis moqué par mes coéquipier. Jirock me propose d’utiliser son jeu mais c’est finalement l’accueil du tournoi qui fait office d’ange gardien. Perdre son deck de standard au Pro Tour : check !


DRAFT – JOUR 2

Cette fois ci, je retrouve un pro bien connu à ma table : Fabrizio Antieri. L’un des meilleurs joueurs de ces dernières années… jusqu’à son ban de 18 mois pour triche. Son retour sur le circuit pro est récent. Je retrouve également un autre français, Maxime DUROY, jeune moussaillon du navire ennemi qui vit également son premier Pro Tour. Le draft commence difficilement. J’essaye de me positionner sur une stratégie ouverte : Izzet ou Golgari apparemment. Le booster 2 m’offre une réponse claire : je reçois pick 2 « Faucheur de minuit » puis pick 3 « Ferox Négapeau ». Mon pack devient insane avec ce booster 2 puis c’est la douche froide avec ce satané 3ème booster (décidemment). J’ai beau être le seul membre de la guilde Golgari, les boosters en sont visiblement dépourvus. Le jeu reste assez bon et correspond aux decks Golgari 19-21 créatures que nous avions expérimentés en amont avec succès.



R9 vs Dimir

Mon nouvel adversaire est un américain relativement connu : Scott Lipp. Pas très aimable, son deck semble bien outillé contre le mien avec sa légion de créatures avec le contact mortel. Néanmoins, Golgari montre son meilleur visage. 7-2

R10 vs Abzan Midrange

« Hello, my name is Fabrizio ». La suite est une boucherie, iI joue 4 Conciliatrice centaure (!!!) et un chuchoteur de la bête que je ne parviens pas à gérer pendant les deux parties.  Mon deck se fait tellement battre sur tous les aspects que je dois miser sur le fait qu’il pioche tellement pour espérer le meuler. Evidemment, ça n’arrivera pas. 7-3

R11 vs Selesnya

A la fin de la round 10, Maxence et moi comprenons que nous allons être appareillés ensemble. L’attente est longue et nous discutons avec nos équipes respectives. Une défaite sera très probablement synonyme d’absence en top 8. Je pense qu’il joue blanc aggro. Bingo ce sera Selesnya. Death sur la une. Sortie trop molle sur la 2. C’est la douche froide. 7-4

Expéditif. Je perds dans les grandes largeurs les quatre dernières manches et termine sur un plus-que-décevant 2-4 en draft là où mes builds me laissaient espérer un score inversé. Je garde en tête qu’il va falloir viser le score de 11-5 et donc espérer le 4-1 en construit. Hier, le deck a fait 5-0. Je veux bien y croire.


STANDARD – JOUR 2

R12 vs Mono-blanc

De dos, il porte un Jersey ChannelFireBall à son nom. Enfin le diminutif « BenS ». Hall of Famer, Ben Stark est l’un des meilleurs joueurs du circuit. Pour la première fois je me sens vraiment impressionné. Et ce sera mono blanc, le deck « surprise » de cette dernirèe semaine que nous avons vu monter en puissance pendant les tests. Sauf, que j’ai été le préposé au match-up blanc vs Bleu, en compagnie d’un excellent professeur : Pierre DAGEN. 16 games plus tard, je me suis senti confiant contre Ben Stark. Je perds le toss mais pense avoir joué à mon meilleur niveau, profitant notamment d’une sortie adverse trop molle à la 2. Je vais finir par croire que ce mono bleu est invincible. 8-4.

R13 vs Jeskai Contrôle.

On se sent bien donc on enchaine sur un deuxième hall of Fame : Kenji TSUMURA. Heureusement le match up me semble à mon avantage. Le deck déroule à la une. Et je tente un bluff à la deux : jouer instant speed mon merfolk trickster avec 2 île en jouant sur le fait que je peux potentiellement jouer le Djinn à mon tour (probablement la meilleure carte contre Jeskai). Mon adversaire décide de ne pas le contrer… et pourtant c’était ma seule créature en main, le reste étant exclusivement composé d’une curieuse obsession et de sorts de potection. Vous devinez la suite. 9-4

R14 vs Monored

Le test du feu. Littéralement. Mono rouge est le plus mauvais match up de mono bleu. C’est notamment ce qu’il s’est passé en final du GP Lille ou Gabriel Nassif termine à la 2ème place. Mais le deck est visiblement capable de tout et parvient à renverser la vapeur à la 1. La 2 est très tendue. Nous épuisons nos ressources mutuelles. Avant de faire attaquer mon Djinn pour une attaque quasi létale, j’oublie de poser mon terrain. Et puis non je me reprends au dernier moment. J’attaque mon adversaire qui répond avec un removal. Dommage pour lui, j’ai syncope en main et pile le nombre de manas suffisants. Ouf… Mon adversaire rage et refusera ensuite de me serrer la main. Euh 10-4 ?

Oui, deux games pour une victoire indispensable. Celle de la qualification au prochain Pro Tour. Allez juste une victoire.

R15 vs Golgari Midrange.

Je gagne la 1, je pense remporter la 2, le cœur qui bat, l’émotion monte…. Et puis il topdeck Une Vivien Reid. Merde, on passe à la 3. Il est stressé par l’enjeu et moi aussi. Ça se sent. A la 3, je démarre vite. Et le passe à quelques points de vie. Il top deck à nouveau et rase le terrain. Je peux gagner avec un Djinn survivant si je pioche une île. Raté, je ne peux le passer qu’à 3 points de vie. Il détruit mon Djinn et il me reste deux ondins 1/1 imblocable. Il faut topdecker pour le tuer ce tour. Et pas le rater celui-là car c’est mon dernier angle. La team française observe le match. Il y a du monde autour de moi. Je déplace la première carte du deck face cachée sur la table. Soulève son angle. Glisse un coup d’œil furtif. Puis me retourne vers mon crew, un grand sourire et la larme de rigueur en pareil circonstance. Me retournant vers l’adversaire, « I’m Sorry », c’est l’heure de retourner une curieuse obsession qui permet d’atteindre le dernier point de vie. 11 victoires.

Bonjour Cleveland, je pourrais donc vivre un autre pro tour. Et il reste même une ronde à jouer.

R16 vs Izzet Phenix.

Pour la gloire ? Non pas tellement, je suis 24ème. Je ne peux plus espérer le top 8 mais il y a de l’argent en jeu. Environ 1500$ la victoire et 5 pro Points synonyme d’un statut Silver et donc d’un 3ème pro Tour ! Bien sûr qu’on va la jouer. Ah, et le deck en est à 9-0. Il va encore gagner c’est sûr. Mon adversaire est à la cool. L’argent l’importe peu mais les pro point si. Mais Mono bleu est encore le plus fort, m'autorisant à commettre des petites erreurs quand la partie était verrouillée. 12-4

10-0. En standard. Au pro Tour. Wow.

La team Française me félicite mais on est aussi triste pour un autre français, John Girardot qui passe tout près de l’exploit : le top 8 pour son premier PT. Wow.

Sur le chemin du retour j’attends de savoir si je finis dans le top 16 (5000$ de gain) ou le top 24 (3000$). Ce sera 19ème, dernier « 36 points » au départage. Le premier des « 36 point » pourra jouer le top 8, et le gagnera. Beaucoup de proches m’ont gentiment demandé si ça ne m’avait pas attristé de ne pas finir en top8/16. Bien sûr que non, j’étais déjà trop heureux !

Comme souvent dans ces cas-là. Un tel résultat va amener à redéfinir ses priorités. Et je vous en parlerai en conclusion du prochain report, celui du GP Varsovie en format limité, dernière étape de ce périple !

A très vite,

Mon insta : leland_palmermtg


Ajouter un commentaire

Vous n'êtes pas connecté ! connectez-vous ou inscrivez-vous pour poster un commentaire