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gedat

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Envoyé par gedat le Mardi 17 Décembre 2013 à 22:43


Au Dessous du Volcan - Malcolm Lowry (1947)

J'écris cette critique quelque mois après mon post un peu plus haut qui l'évoque, mais il me fallait un certain temps de maturation après avoir l'avoir refermé. Au final mon verdict reste stable: comme Proust, c'est très difficile, étiré en longueur, et fascinant. Au Dessous du Volcan est le genre de livre qu'on apprécie vraiment à sa pleine hauteur une fois qu'on en est arrivé au bout, et qu'on peut se retourner pour voir le prodige architectural qu'il constitue. Il raconte une journée dans la vie de Geoffrey Firmin, ex-consul du Royaume-Uni au Mexique à la veille de la seconde guerre mondiale, qui se morfond dans son alcoolisme quand il reçoit la visite simultanée de son demi-frère Hughes et de son ex-femme Yvonne. A partir de ce synopsis minimaliste, Lowry développe une fresque aussi riche qu'austère. Au Dessous du Volcan est avant tout un livre sur le mescal, cet alcool mexicain cousin de la tequila, et est tout aussi brûlant et aride.

Le roman est d'abord un trip psychédélique. Geoffrey Firmin, personnage principal, est ivre à peu près aussi souvent qu'un personnage de Bukowski, et même si la narration ne se fait pas à la première personne, elle se rapproche souvent très près de son point de vue, dans un style kaléidoscopique, où les évènements sont passés au prisme des états de paranoïa, de désespoir et de délire du héros; le lecteur avance dans certains passages du livre comme un marcheur en état d'ébriété dans une ville qu'il ne connait pas. Ajouté aux nombreuses phrases en espagnol, c'est ce qui fait la difficulté du livre: son parti pris en grande partie introspectif, qui fait qu'on ne comprend pas forcément plus que le héros ce qui se passe.

Mais loin de n'être qu'un roman sur l'ivresse, Au Dessous du Volcan prête attention à donner chair à ses personnages, aussi bien leur passé que les relations qu'ils entretiennent entre eux. La structure du livre permet d'entrelacer ces deux aspects: la narration de la journée qu'ils passent ensemble est entrecoupée de longs passages revenant sur la vie des différents protagonistes.

Ainsi Hughes, le demi-frère de Geoffrey, est un idéaliste qui, comme le personnage du précédent livre de l'auteur, Ultramarine, s'est embarqué très jeune sur un navire marchand alors même qu'il était destiné à intégrer la haute bourgeoisie. Ayant été engagé dans la guerre d'Espagne, il est poursuivi par la culpabilité de ne pas avoir pu rester face à la défaite inéluctable qui s'annonce, sentiment qui se mêle avec le destin presque fatalement scellé des relations entre les protagonistes quand il se dit d'Yvonne: "Ils sont en train de perdre la bataille de l'Ebre. Et je suis en train de la perdre." Le consul lui-même est poursuivi par un épisode dans lequel il a laissé ses hommes brûler des ennemis lorsqu'il était commandant de destroyer pendant la grande guerre. C'est un roman sur un triangle (voire même quatuor) amoureux mais qui magnifie ce sujet banal par le traitement tout en non-dit des sentiments, la psychologie tourmentée des personnages, leurs tentatives désespérées pour se connecter malgré les pulsions auto-destructrices et le poids de l'Histoire qui se déchaîne autour d'eux, alors que le fascisme étend son influence au Mexique.

C'est cette densité qui rend Au Dessous du Volcan si fascinant, sorte de roman total qui embrasse à la fois l'expérience subjective et ses distorsions, la complexité des relations humaines, et l'effondrement de la civilisation face aux extrêmes. Ceci dans une ambiance suffocante qui donne au lecteur l'impression d'être lui-même dans une cantina moite, un verre de mescal à la main. Le fait qu'on ne puisse vraiment comprendre le premier chapitre qu'après avoir fini le livre renforce cette impression qu'on a à la fin quand on se retourne pour contempler la construction incroyablement ambitieuse de l’œuvre.
Pas le genre de livre que je lirais tous les jours, mais waw.


Comme mon commentaire a finalement été plus long que prévu, je vais essayer de parler d'autres trucs que j'ai lu récemment dans un prochain post. Au programme notamment, des gosses de riches californiens et de la sémantique des noms propres. Et peut-être des japonais.


Supter

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Envoyé par Supter le Vendredi 20 Décembre 2013 à 11:45


Tiens, puisque l'année 2013 arrive à son bout :

Et vous, qu'est-ce que vous avez lu cette année ? 

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Autre motif d'orgueil, que d'être citoyen ! [Les citoyens] doivent travailler devant la majestueuse égalité des lois, qui interdit au riche comme au pauvre de coucher sous les ponts, de mendier dans les rues et de voler du pain.

Talen

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Envoyé par Talen le Vendredi 20 Décembre 2013 à 11:54


Si on exclut les mangas, j'ai pas beaucoup lu cette année... 

Quelques bouquins de psychologie sociale
2 romans de Terry Goodkind
1 roman de Terry Pratchett

Et c'est tout. Ouais j'ai vraiment pas beaucoup lu.

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_Édith Piaf

Borislehachoir

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Envoyé par Borislehachoir le Vendredi 20 Décembre 2013 à 12:07


Plein de trucs, mais si je ne devais retenir qu'un roman lu cette année : Le petit homme d'Arkhangelsk, de Georges Simenon. Certainement l'auteur que j'ai le plus lu cette année avec environ une quinzaine de bouquins.

Pas mal de choses intéressantes du côté de mes deux genres de prédilection ( la série noire et la SF française " préhistorique " ). Quelques découvertes prometteuses ( Goodis, Rosny l'Ainé, Maurice Renard... ). Deux classiques dont je n'ai pas fini la lecture - Les Voyages de Gulliver et les 1001 nuits - mais qui m'ont pour l'instant enchanté. 

Année de lecture un peu légère pour ma part, trop de livres arrêtés en route. Globalement, ça reflète aussi mon désintérêt croissant pour la poésie, la philosophie et l'économie ( l'histoire et la sociologie tiennent en revanche plutôt bien le coup ). Découverte aussi d'une très belle personnalité, celle de Francis Lacassin dont l'érudition et l'infatigable enthousiasme m'ont permis de me plonger plus profondément dans la littérature populaire.

Boris.

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jaguarboulimique

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Envoyé par jaguarboulimique le Samedi 21 Décembre 2013 à 08:06


Mes lectures TRES concluantes de 2013: 

Bernard Werber (la trilogie des dieux, le cycle des anges). Comme toujours, en véritable auteur de sciences fiction, Bernard Werber nous éblouie par un panel de connaissances historiques, économiques, sociologiques... mélangées à de la fiction. Non avare en métaphores conceptuelles et subtiles (je n'ai pas compris que le purificateur qui éliminait leu peuple dauphin en masse dans des usines symbolisait Hitler) , Werber nous brosse un tableau critique et courageux de notre société moderne. Ce livre brille également par la science de la numérologie chère à Werber

Dacre Stoker, Dracula l'immortel: Encore un roman magnifique qui vient amplifier et prolonger un mythe ancré dans la culture populaire. Dacre Stoker se positionne en véritable poursuiveur des travaux de son aïeul. Respectant fidélement le livre originel, l'intrigue et les retorunements de situation sont magnifiquement amenés. L'approfondissement du mythe du plus célèbre vampire est un régale et reste très cohérent avec l'oeuvre primitive.


Pseudo-denys l'aréopagite, la hiérarchie céleste: Communément,on estime qu la théologie mystique religieuse et sciences rigoureuses sont incompatibles. Force est de constater que le Pseudo vient battre en brèche cette pensée modernisto-emphygorique. 
 Avec son merveilleux exposé sur les anges et l'ensemble de leur hierarchie (j'ai appris que certains avaient plus de pairs d'ailes que d'autres voire un cou plus long), Denys nous décrit l'existence, l'origine et le rôle de tous ceux qui sont les messagers ailés de Dieu (Sauf Remiel en arrêt maladie après un accident contre les acteurs de la petite maison dans la prairie façon héroic-fantasy). Très fidèle sur les sources (la Bible) et avec un esprit critique rigoureux (il accepte volontiers les apports des anciens sans les discuter), il est l'auteur et le penseur mystique catholique le plus en vogue à son époque.


Boris Cyrulnik, Sauve toi, la vie t'appelle: Boris Cyrulnik est mon chouchou de l'année. Découvert au hasard d'un cadeau de Noel, Boris m'a énormément touché par la profondeur de son exposé et de sa théorie de la résilience
Fort de ce thème, Boris nous invite à nous interroger sur notre mémoire, sur les épreuves que l'enfance peut affronter et son impact sur la vie futur encore un de ces romans pertinents, courageux et touchants du plus grand psychanalyste français.

Marco Mancassola, la vie sexuelle des super-héros: l'auteur de ce livre a eu une idée de génie. Si Super Man avait une vie sexuelle dans le comic, aimerait il la Levrette? Batman adorerait il l fist-fucking? Entre passion et intrigue, un savoureux roman policier installé dans le décor de la fin du monde, de la fin des USA. Une enquête aussi dynamique qu'une enquête du Renard avec Rex dans le rôle du fidèle assistant de Leo Kreiss et Sarah Lescaut dans le rôle de l'avocate amoureuse de Rex.

 

___________________

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jaguarboulimique

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Envoyé par jaguarboulimique le Samedi 21 Décembre 2013 à 08:25


Mes lectures ABSOLUMENT pas concluantes de 2013 : 

Claude Seignolle, les évangiles du Diable: Seignolle s'est décidé à se mettre en mode jean pierre pernaut
à la recherche du meilleur boudin blanc, à l'instar de Vincent Maronnier, il sillonne les campagnes françaises à la recherche des traces laissées par le diable dans la culture folklorique paysanne. Entre foutaises et satanisme, il nous commet un livre pour gotho ado  en recherche de frayeurs pour pimenter leur affable vie sexuelle

Richard Dawkins: pour en finir avec Dieu. Imaginez la scène suivante : Bernard (théologue), Boris (Résilient), Jean (journaliste et éditeur), grands intellectuels français affrontant l'ignorance populaire et l'abrutissement par la télévision. Vous pensez cette scène touchante et charmante? NON C'EST GROTESQUE!!!!!
Encore un de ces scientifiques athés qui pensent permis de faire la morale et de juger les croyances d'autrui.
Dawkins n'a qu'un mot à la bouche "darwinisme, darwinisme" il ne cesse de se plaindre, de gémir, au besoin en mettant en avant des anecdoctes et affaires juridiques montrant les dommages de la religion selon lui. Il termine par un larmoyant chapitre sur les enfants et la religion. Pauvres gosses laissons les en paix, Dora l'exploratrice et mon petit poney ont déjà achevé le travail. Bref, tout ça avec nos impôts!

Tzvetan Todorov, les abus de la mémoire. Je serai bref, comme le livre. Encore un de ces types qui font des distinctions entre mémoire littérale et mémoire exemplaire sans mettre la résilience au coeur de leur développement. Surtout, il manque un croustillant chapitre sur l'influence de la recette du gâteau au chocolat d'Edmond Wells sur la mémoire collective qui aurait pu former une pierre angulaire d'attaque pertinente la pensée de cet auteur, plutôt que ce passage sur le rôle d'Izcoatl et de l'effacement d'une partie de l'histoire aztèque par eux-mêmes.

Konrad Lorenz, l'agression, une histoire naturelle du mal. Imaginez une étude ethologique écrite par un gâteux vivant avec des oies. Lorenz franchement nous pond une de ces études sur le comportement animal visant à expliquer poruquoi les animaux s'agresse t'il? Laissant de coté le concept de la résilience et préférant se fonder sur des pseudo obersations scientifiques, Lorenz justifie l'agressivité extrème chez les hommes par le déséquilibre provoqué par l'apparition des armes dans les rapports sociaux

Laurent Keller, la vie des fourmis. Tout de suite je proteste! Un gars écrit un livre scientifique sur les fourmis sans venir faire référence aux travaux de Bernard Werber, sauf en bibliographie. Décrivent les moeurs, les espèces, les habitats et les adaptations de ces fabuleux animaux. Toutefois, ne s'appuyant pas assez sur Werber, il fait d'énormes erreurs scientifiques impardonnables telles que la règle du 1/3 dort, 1/3 travail, 1/3 détruit tout chère à Werber. Un livre pour découvrir que très partiellement le monde des fourmis. Je vous invite à acheter la trilogie des fourmis de Werber pour un véritable exposé scientifique. 
 

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Numein

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Envoyé par Numein le Samedi 21 Décembre 2013 à 11:49


Laurent Keller, la vie des fourmis. Tout de suite je proteste! Un gars écrit un livre scientifique sur les fourmis sans venir faire référence aux travaux de Bernard Werber, sauf en bibliographie. Décrivent les moeurs, les espèces, les habitats et les adaptations de ces fabuleux animaux. Toutefois, ne s'appuyant pas assez sur Werber, il fait d'énormes erreurs scientifiques impardonnables telles que la règle du 1/3 dort, 1/3 travail, 1/3 détruit tout chère à Werber. Un livre pour découvrir que très partiellement le monde des fourmis. Je vous invite à acheter la trilogie des fourmis de Werber pour un véritable exposé scientifique. 

Je trouve le terme "travaux" bien trop noble pour de tels ouvrages (ouais je sais ça fait un peu connard de dire ça). Disons que les tomes 1 et 2 sont de (très) bonnes lectures, mais le 3e est d'une nullité absolue et décrédibilise la trilogie entière. A vrai dire le tome 3 est à l'image de tous les "travaux" qu'il a fini par publier par la suite, au point de se demander si les deux 1er tomes étaient vraiment de lui.
Du coup je suggère les deux 1ers tomes, mais vraiment, vraiment pas le 3 qui laisse un sale gout.
--

Sinon niveau policier je conseille tous les Harry Hole de Jo Nesbo, (bon, auteur norvégien + roman policier ça fait un peu classique), mais le personnage est intéressant, surtout l'évolution de sa vie au fil des différents tomes. Les intrigues sont bien ficelées et le style très agréable.


Dr_Z

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Envoyé par Dr_Z le Samedi 21 Décembre 2013 à 11:51


Qu'ai-je lu cette année ?

Chez les auteurs classiques: Une ténébreuse afffaire (déçu: un livre court mais incroyablement indigeste), un recueil de nouvelles d'Asimov (le nouvelliste devrait être plus reconnu je trouve), Si c'est un homme (je ne sais pas s'il faut le mettre dans les auteurs classiques, mais j'ai appris pendant la lecture que le livre de Primo Levi était l'un des témoignages les plus célèbres d’Auschwitz), et je dois en oublier.

Du côté des best-sellers: Je me souviens de deux Musso (et j'ai été étonné car j'ai trouvé La fille de papier bon), d'Inferno (Dan Brown atteint désormais chez moi le score de 2 romans de merde sur 3), et surtout d'Hosseini (j'ai lu ses deux romans, et je les ai adoré, mon auteur de best-sellers).

Le reste: Rien de mémorable (càd de vraiment excellent ou de très mauvais), si ce n'est Dans la peau d'un noir.

Globalement, je m'aperçois après écriture de ce message que j'ai lu beaucoup plus de livre à thème social que les années précédentes (hors Zola, ce qui me fais penser qu'il faudrait que j'en lise d'autres). Le fantastique et la SF gagnent aussi un peu de place. Ou j'ai dû avoir lu plus de livre en 2013 qu'en 2012 (ce qui explique que je ne retiens qu'une plus petite partie de mes lectures).

___________________

Le 02/04/2020 à 15:21, Borislehachoir avait écrit ...
Tant que New ne redebarque pas nous sortir des regles de 83 pages avec 6 camps et 9 conditions de victoire cumulatives...

gedat

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Envoyé par gedat le Samedi 21 Décembre 2013 à 17:06


Le 21/12/2013 à 08:25, jaguarboulimique avait écrit ...

Richard Dawkins: pour en finir avec Dieu. Imaginez la scène suivante : Bernard (théologue), Boris (Résilient), Jean (journaliste et éditeur), grands intellectuels français affrontant l'ignorance populaire et l'abrutissement par la télévision. Vous pensez cette scène touchante et charmante? NON C'EST GROTESQUE!!!!!
 


Bon par contre personne ne va comprendre la référence.


Johannes

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Envoyé par Johannes le Samedi 21 Décembre 2013 à 19:26


Mes lectures plus ou moins pertinentes de cette année. Si ce n'est pas dans la liste, c'est que ça ne m'a marquée ni en mal ni en bien. Ou que c'était une relecture. Ou une énième relecture. Bref.

Jonathan Strange & Mr Norrell (Suzanna Clarke)
En Angleterre, à l'époque de Napoléon, le dernier "vrai" magicien, Mr Norrell, qui a tout appris dans les livres, rencontre Jonathan Strange, qui veut devenir le plus grand magicien et apprend tout sur le tas, de façon expérimentale. Après avoir collaboré pendant quelques temps, ils finissent par se livrer une guerre pour le contrôle de la magie, sans se rendre compte qu'ils sont manipulés par un homme-fée qui suit ses propres intérêts.
Bon sang quel pavé. Je n'arrive pas à décider si j'aime ce livre ou pas ; il est bon, ça n'est pas la question, mais mon dieu, qu'est-ce que c'est lent ! Si vous cherchez quelque chose de trépidant, ça n'est pas pour vous. Par contre, le monde du livre et les anecdotes des notes de bas de page (souvent des histoires à part entière), les descriptions, certaines situations bizarres et créatives m'empêchent d'en dire du mal. C'est un livre laborieux sur un monde où la magie est devenue laborieuse. A voir si c'est votre tasse de thé.

La Peau sur les Os (Stephen King)
La plupart des bouquins de Stephen King que j'ai lus ne m'ont pas convaincus, ou m'ont carrément exaspérée parce qu'il s'agissait de pavés que je me suis sentie obligée de terminer alors qu'il ne s'y passait rien (dédicace à Sac d'Os), ou, et c'est le pire cas, m'ont intéressée initialement puis m'ont totalement déçue au fil de l'avancée de l'intrigue (dédicace à Insomnie). La Peau sur les Os fait partie de ces derniers. L'idée de départ est pas mal du tout (l'angoisse de maigrir de manière incontrôlable jusqu'à en crever), mais dès que le "héros" décide de se venger des personnes qu'il suppose à l'origine de son problème, il en perd toute sympathie et on n'attend qu'une seule chose, le voir crever, justement. Régulièrement, je redonne une chance à King en tentant de lire un de ses livres, et ce, uniquement parce que j'adore certaines de ses nouvelles (Brumes, Le Goût de vivre...) et Misery. Et un peu Simetière. Je sais que je vais encore lui redonner une chance en lisant un autre de ses bouquins un jour - et je serai probablement de nouveau déçue. Mouarf.

Chants de l'avant-songe (Nohad Salameh)
Un recueil de poésies que j'ai trouvé dans une poubelle. Il est très court et pas fantastique, donc je comprends ce qu'il faisait dans la poubelle. On dirait un peu L'homme approximatif de Tzara, mais en beaucoup moins camé et moins inspiré. Je l'ai gardé quand même, à cause de quelques 'images' vraiment sympas créées par des télescopages absurdes de mots, genre "piverts assoiffés de cerises" ou "barque musicale". Tout ça ne veut pas dire grand-chose, mais c'est un 'pas grand-chose' plutôt agréable.

Les paradis artificiels (Baudelaire)
Un autre livre que j'ai trouvé dans la même poubelle. On ne rit pas, j'en ai récupéré un paquet ce jour-là. Je ne l'avais jamais lu, c'est un essai sur la drogue. Hum. C'est très bien écrit évidemment (captain obvious), il y a des passages excellents et très beaux (bah, c'est Baudelaire hein) mais, euh, tout ça pour conclure que le vrai poète n'a pas besoin de drogue pour trouver l'inspiration ? C'est tout ? Bon, d'accord.

Coldheart Canyon (Clive Barker)
Todd Pickett, un acteur vieillissant, décide de se faire refaire le visage pour revenir sur le devant de la scène... et le résultat est un carnage. Il trouve une maison à l'abandon aux alentours d'Hollywood où s'installer en attendant de guérir, et découvre rapidement qu'elle appartenait à une star de l'âge d'or Hollywoodien. Celle-ci avait fait installer une mosaïque bizarre importée d'Europe de l'est dans le sous-sol, le "pays du diable", qui a une forte influence sur quiconque la regarde trop longtemps.
Qu'on soit clairs tout de suite, on parle d'ici d'un candidat au titre de "auteur préféré". J'adore presque toutes ses nouvelles, j'adore Imajica, j'adore The Hellbound Heart, j'adore Abarat... Alors j'ai mis la main sur certains de ses livres que je n'avais pas encore lus, et j'ai commencé par celui-là. J'ai bien fait, parce que c'est probablement son pire bouquin - j'ai appris depuis qu'il était en dépression en l'écrivant et ça se sent. Le héros va de mal en pis, la satire d'Hollywood est souvent trop grinçante pour être appréciable, et surtout, ça part vraiment dans tous les sens. Les "étrangetés" habituelles chez Barker sont ce qui sauve ce livre du naufrage total : les phénomènes bizarres (les fantômes décadents qui créent des hybrides improbables, comme ce demi-paon obsédé tellement saugrenu), les personnages inattendus (qui aurait cru qu'une grosse ménagère présidente d'un fanclub puisse être aussi attachante ?), et surtout, des descriptions dignes d'une version écrite d'un tableau de Jérôme Bosch. Verdict ? Ce qui est mauvais est très mauvais, ce qui est bon est très bon. Encore un bouquin sur lequel j'ai du mal à émettre un jugement.

Le coq de bruyère (Michel Tournier)
Un recueil d'histoires courtes. Hey ! Devinez d'où vient ce livre ? Ce qui ont dit "de la poubelle" ont gagné un cookie. J'ai toujours eu beaucoup de mal avec les livres de ce monsieur et ce n'est pas celui-là qui a arrangé les choses. Il y a de rares passages excellents (le petit Poucet revisité façon hippie... xD), mais le reste oscille entre le what the fuck et des trucs que j'ai complètement oubliés tellement c'était passionnant. SUIVANT.

Fantômes et Farfafouilles et Lune de Miel en Enfer (Fredric Brown)
Je mets ces deux-là ensemble car il s'agit de deux recueils de nouvelles. Le premier, je l'avais déjà lu il y a très longtemps, donc il s'agit d'une relecture, mais bref. Je vous présente Monsieur Brown, le dieu de l'histoire courte, avec des idées souvent farfelues, mais bien plus souvent très drôles voire quasiment mythiques. C'est dur d'expliquer ce qui est bon dans ces histoires courtes sans en raconter au moins une; disons qu'en général, il y a une sorte de twist final (l'homme qui invente un champ d'invulnérabilité qui n'envisage pas un défaut fatal de son invention), ou une façon bizarre de voir les choses (le dernier dinosaure carnivore qui meurt de faim car il est trop lent pour chasser ce qu'il appelle les "faux-fuyants", des petits mammifères). A lire de toute urgence si ça n'est pas déjà le cas.

Le Royaume des Devins (Clive Barker)
Cal Mooney découvre par hasard, en cherchant à rattraper un de ses pigeons de concours qui s'est échappé, l'existence d'un tapis dans lequel un monde entier a été tressé. Il n'a de cesse de le retrouver, et apprend que le tapis, "la Fugue", renferme la totalité des possessions, des connaissances et des habitants d'un peuple de magiciens cherchant à se dissimuler au regard d'une entité qui a voué leur destruction et croit être l'archange Uriel. Il se retrouve pris au cœur d'une guerre mêlant des humains souhaitant posséder la Fugue, des exilés souhaitant en prendre le contrôle, et ses habitants cherchant à conserver leur patrimoine.
En refermant ce bouquin, je me suis dit qu'Imajica et Abarat ne sont pas les meilleurs bouquins de fantasy de Barker. C'est celui-ci. Mon dieu, par où commencer avec ce livre ? Déjà, il y a une blinde de personnages à la fois bizarres et inventifs ; entre Immacolata et ses deux soeurs morts-nées qui la suivent partout, Shadwell et sa veste magique sur laquelle il n'a aucun contrôle mais qui génère une copie d'un objet -réel ou non- que vous souhaitez retrouver, Uriel et sa logique toute particulière, Hobbart le policier fou qui voudrait voir le monde 'brûler'... D'autre part, il y a une absence de manichéisme très appréciable, puisqu'on trouve de tout dans chacun des camps de l'histoire, entre les coucous (les non-devins) et les devins qui essaient de sauver la Fugue et ceux qui veulent s'en emparer, ceux qui veulent la détruire, ceux qui veulent l'exposer au monde, ceux qui sont racistes, ceux qui veulent laisser la Fugue conquérir le monde... même certains personnages qu'on pensait irrécupérables s'avèrent évoluer de façon surprenante.
Et puis il y a cette ampleur de l'histoire, un côté épique qui est en même temps un peu absurde (tout ça dans un tapis ? Really ?), des mondes emboîtés les uns dans les autres (la Fugue dans la Trame et qui contient elle-même le Gyrus et... whaaaaaat) qui sont au final très fragiles... et puis, un détail, mais quelque chose que j'appréciais déjà dans Imajica : le fait que chez cet auteur, la magie ait toujours un côté un peu crade qui lui donne un côté plus réaliste - très fan de la scène où Suzanna essaie de contrôler le menstruum (type de magie dont elle a hérité par accident) - elle foire lamentablement et la magie lui coule par le nez et d'autres trucs moins politiquement corrects.
Alors oui, c'est long, oui c'est le bordel, mais c'est un joyeux bordel épique ; c'est un monde dans lequel j'ai eu beaucoup de plaisir à me laisser embarquer, et je le relirai volontiers, malgré ses neuf cent pages. Meilleur livre lu cette année.

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jokerface

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Envoyé par jokerface le Samedi 21 Décembre 2013 à 20:07


La Peau sur les Os (Stephen King)
La plupart des bouquins de Stephen King que j'ai lus ne m'ont pas convaincus, ou m'ont carrément exaspérée parce qu'il s'agissait de pavés que je me suis sentie obligée de terminer alors qu'il ne s'y passait rien (dédicace à Sac d'Os), ou, et c'est le pire cas, m'ont intéressée initialement puis m'ont totalement déçue au fil de l'avancée de l'intrigue (dédicace à Insomnie). La Peau sur les Os fait partie de ces derniers. L'idée de départ est pas mal du tout (l'angoisse de maigrir de manière incontrôlable jusqu'à en crever), mais dès que le "héros" décide de se venger des personnes qu'il suppose à l'origine de son problème, il en perd toute sympathie et on n'attend qu'une seule chose, le voir crever, justement. Régulièrement, je redonne une chance à King en tentant de lire un de ses livres, et ce, uniquement parce que j'adore certaines de ses nouvelles (Brumes, Le Goût de vivre...) et Misery. Et un peu Simetière. Je sais que je vais encore lui redonner une chance en lisant un autre de ses bouquins un jour - et je serai probablement de nouveau déçue. Mouarf.


Je suis un grand lecteur de Stephen King (même si il est vomi par la plupart des gens d'ici, mais je les emmerde) et si tu veux je peux te conseiller quelques uns qui m'ont vraiment plu.
La peau sur les os, je trouve qu'il a pas assez exploité l'aspect malediction chez les gens. C'est fait à la va vite, et on se concentre surtout sur le héros. La fin devient un peu suréaliste avec le mec mafieux qui se transforme en super commando de la mort. J'etais un peu septique même si certains passages m'ont fait rire ("tu crois que la mafia a mis un contrat sur la gueule de ta mémé ?" )

J'ai surtout trouvé les dernières lignes absurdes. Après en avoir autant bavé, le geste du héros me paraît très improbable. Enfin bref.


Sac d'os est transparent, c'est vrai. King à la mauvaise habitude dans ses "derniers" ouvrages de perdre le fil de son histoire. Mention spéciale à Cellulaire. Sac d'os joue trop peu sur les codes de la maison hantée, et nous jette à la fin une explication sur le pourquoi du comment. 

Insomnie est un peu spécial, j'ai pas accroché à la première lecture, j'ai dû lui redonner sa chance une deuxième fois. Si je ne m'abuse il fait partie aussi des œuvres rattachées à la tour sombre, alors il peut sembler nébuleux pour ceux qui n'ont pas suivi les aventures de Roland dans la saga.
 j'adore certaines de ses nouvelles (Brumes, Le Goût de vivre...)


Enorme +1, il est plus que doué dans ses nouvelles, certaines sont redoutables, probablement parce qu'il reste meilleur dans un récit court. A part dans ses premiers livres.
Le goût de vivre est juste génial.
Hésite pas à foncer sur rêves et cauchemars, et danse macabre qui sont aussi des recueils de ses nouvelles.

Ceux que j'ai vraiment aimé (hors nouvelles, car je ne me souviens pas de tous les titres) : Salem (ado c'est celui qui mavait fait le plus flippé, au passage il a écrit deux nouvelles qui s'y rattache celui qui garde le ver et un dernier pour la route) , Ca (juste incontournable) , les tomyknockers est pas trop mal, la tour sombre j'ai adoré les 4 premiers tomes (le 1 est spécial, faut se faire violence et y revenir une fois les autres lus pour mieux le cerner), moins les trois suivants (pas lu le dernier, mais en même temps cetait censé finir au 7). C'est juste sa saga majeur, où il se met carrément en scène dedans lors d'un passage et va jusqu'à rencontrer ses propres personnages, c'est énorme. Par ailleurs tu te tends compte que plein de ses œuvres ont un lien avec la saga (personnages, mondes, couleurs, etc...).
Simetierre est sympa. Charlie aussi.
Le fléau est vraiment cool.
Running man et marche ou crève je les lis régulièrement.

Ceux que j'ai detesté : dead zone, sa nouvelle sur la chambre 312 (rien a voir avec  la chambre 1412, cest une autre) le chenal ou le radeau, je sais plus, Bazaar, la tempête du siècle, chantier, les langoliers, et à peu près tout ceux quil a écrit après l'année1999, tu sens que c'est déjà plus pareil. Je n'ai pas lu les derniers, découragés, et manque de temps.
 

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Le 23/02/2017 à 16:10, David avait écrit ...

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Johannes

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Envoyé par Johannes le Samedi 21 Décembre 2013 à 20:33


Bon bah au moins ça m'évitera d'en piocher au hasard et de me maudire d'avoir perdu mon temps avec ensuite, donc merci xD
Le 21/12/2013 à 20:07, jokerface avait écrit ...
Enorme +1, il est plus que doué dans ses nouvelles, certaines sont redoutables, probablement parce qu'il reste meilleur dans un récit court. A part dans ses premiers livres.
Le goût de vivre est juste génial.
Hésite pas à foncer sur rêves et cauchemars, et danse macabre qui sont aussi des recueils de ses nouvelles.

Les nouvelles que j'ai lues venaient toutes de Brume et Tout est fatal. J'essaierai de trouver les recueils que tu cites parce que c'est définitivement le format où il se débrouille le mieux. Il n'y en a pas tant que ça de bonnes dans le second (L'Homme au costume noir, Tout ce que vous aimez sera emporté et surtout 1408), mais le premier en est bourré et les sujets sont bien variés, j'ai vraiment aimé et je relis mes préférées régulièrement (Le Raccourci de Mme Todd, Brume, L'Excursion, Le Radeau, Sables, et comme je l'ai déjà dit, Le Goût de vivre).

J'aurais tendance à dire que ce qui est bon chez cet auteur (même si c'est juste quelques nouvelles, principalement) mérite qu'on n'enterre pas l'ensemble de ce qu'il fait. Même s'il a écrit plein de trucs que je déteste.

Et pour boucler la boucle, si tu aimes le format court, je te renvoie aux livres de nouvelles de Clive Barker (les Livres de Sang), le monsieur dont je parlais à l'instant dans mon post précédent.

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jokerface

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Envoyé par jokerface le Samedi 21 Décembre 2013 à 20:55


Clive Baker je le connais pour avoir vu les films Hellraiser qui viennent de son univers et pour avoir joué au jeu Clive Baker Jericho, un FPS horrifique dont il est le coproducteur .

Je m'etais déjà dit qu'il faudrait que je jette un œil à ses écrits, merci pour la piqûre de rappel

Sinon :
Cest pas le radeau que j'ai pas aimé mais bien le chenal. Le radeau est cool et a même été porté en film (sympa aussi).
C'est pas les langoliers que j'ai pas aimé mais les régulateurs (sauf la fin, mais faut avoir lu Désolation avant pour mieux comprendre)
Je cherchais depuis tout à l"heure à me rappeller le titre d'une de ses nouvelles qui est très cool et qui s'inspire de l'univers de Lovecraft (une de plus). Ca se passe dans un quartier de londres  et un couple de touristes est paumé à la tombée de la nuit. Il va leur arrivé des trucs et c'est cool. C'est "crouch end" et c'est dans le recueil rêves et cauchemars.
 

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Le 23/02/2017 à 16:10, David avait écrit ...

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Envoyé par Johannes le Samedi 21 Décembre 2013 à 21:09


Il n'y a que le premier film qui soit vraiment ancré dans l'univers de Barker, il est tiré du bouquin The Hellbound Heart, avec des modifications qui changent pas mal de choses. Les autres oscillent entre le correct (le second et le cinquième film - oui, j'ai été surprise de voir qu'il restait des trucs à sauver dans cette série de films) et l'ultra-pourrissime (...tous les autres putain de films de la série).
Monsieur Barker est un touche à tout, il peint, il fait des films, il contribue à des jeux vidéos, et côté littérature, il a commencé par écrire de l'horreur, puis de la fantasy (comme mentionné), et en ce moment il écrit Abarat. De la fantasy nettement plus orientée pour jeunes. Dont les droits ont été achetés par Disney. C'est dire le chemin parcouru depuis les bouquins d'horreur, hihi.

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corum

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Envoyé par corum le Dimanche 22 Décembre 2013 à 00:55


J'ai déjà dû donner la liste d'à peu près tout ce que j'ai lu cette année sur ce même topic, je n'y reviendrais donc pas, mais je devrais faire une liste de ce qui est en attente dans quelques jours. En tout cas, année très productive pour la lecture.
Sinon le post de jaguar est absolument incroyable...

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