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Niicfromlozane

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Envoyé par Niicfromlozane le Mercredi 16 Octobre 2013 à 19:19


Et alors? La noirceur des situations et des situations n'a rien à voir avec le respect des schémas narratifs.

Par exemple:

Spoiler :


Je ne condamne pas le procédé. Mais je trouve que de nombreux persos, Tyrin en tête auraient largement gagné en profondeur si Martin avait pris le temps de développer cet aspect-là.
Pour ça, notamment, je préfère largement la fic de BenP, dans le style d'un jeu de pouvoirs fantasy mené par des persos bien dark et qui peuvent crever n importe comment, n importe quand.

___________________

Le 21/05/2012 à 14:37, Weeds avait écrit:

L'expérience a montré que Niic était trop fort.

gedat

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Envoyé par gedat le Mercredi 16 Octobre 2013 à 21:51


C'est quoi en gros le synopsis de la fic de BenP?


Niicfromlozane

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Envoyé par Niicfromlozane le Mercredi 16 Octobre 2013 à 22:26


I. Le synopsis? Gros monstre, groupe de héros, casser gros monstre (oupah?). Ce n'est pas le plus intéressant.

Allez, je fais un effort:

Dans le monde impitoyable de Daler, les événements vont entrainer la guerre. La guerre engendrera la menace, et la menace engendrera des héros. Temoin involontaire de leurs haut-faits, Vadi est emportée bien malgré elle dans une lutte sans merci pour la survie.

II. Ce qui y est intéressant?

D'abord, la manière dont BenP y exploite le media internet. Le principe de la fic n'est pas nouveau, mais BenP exploite le format à merveille, en adoptant un style crû qui résonne avec nos instincts les plus profonds. Ces instincts-même que connaissent bien les internautes. Des instincts qui ne rendent possible certains propos que sur la toile. On en a tous connu.
Ainsi, BenP, en s'appuyant sur un vocabulaire solide et varié que lui connaissent les habitués du LG, arrive-t'il à proposer une nouvelle vision des standards de la fic internet, plus proche d'un lectorat adulte et plus prompte à susciter son intérêt. Il fait fi des conventions et propose un texte parfaitement ciblé.
A mon sens, le contenu sémantique à lui seul justifie qu'on s'intéresse de près à son travail.

Ensuite, la manière dont le récit est construit est passionnante. On sent que tout vient des personnages et que ceux-ci ont, en quelque sorte, existé avant l'histoire. Ses personnages ne servent aucun propos: ils vivent. Et c'est qu'on peut voir tout le vécu d'un homme qui se livre à travers eux à une avalanche d'émotions qui ne sont pas narrées, mais littéralement vécues aux côtés des protagonistes. Le monde de Daler dans lequel il nous emporte n'en est que plus vivant. Plus réel.

Mais ce serait ne pas rendre justice à l'auteur que de limiter son propos à ses personnages. Malgré cette contrainte fondamentale qui l'a poussé à privilégier la cohérence d'une réalité brutale aux aspirations manichéennes traditionnelles de la fantasy, BenP propose un récit cohérent et brut, jalonné dans le temps par des passages forts qui permettent de réaliser la cohérence de la trame.

Enfin, le lecteur attentif aura déjà remarqué que les éléments précédents sont complémentaires:
Le format fic implique en son essence un retour aux sources. De même que les romans furent édités, dans les années trente, sous la forme d'épisodes dans des journaux, la fic est généralement une œuvre que l'auteur poursuit à mesure qu'il en écrit la suite.
De fait, contrairement aux romans, elles ne sont pas lues d'une traite (même si certains y viennent plus tard) et stimulent donc d'autant plus la mémoire des lecteurs.
Ainsi, en focalisant particulièrement son attention sur les personnages, BenP construit un récit fort, parfatement adapté au format, au service duquel on sent qu'il a mis le meilleur de ses compétences d'écrivain.

On regrettera forcément quelques problèmes de forme à un moment ou un autre. L'absence d'édition professionnelle se fait forcément sentir, par moment.

Mais à mon sens, ce récit amateur saura vous emporter et vous faire visiter un monde. Il vous offrira des moments d'évasion, vous surprendra par sa maîtrise des codes et du format; ou tout au moins saura-t'il vous émouvoir?

Non, vraiment.


Les mots me manquent pour vous convaincre de partager ces merveilleux moments que BenP m'a offerts.


Voilà.


Niic, sincèrement

___________________

Le 21/05/2012 à 14:37, Weeds avait écrit:

L'expérience a montré que Niic était trop fort.

NewMilenium

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Envoyé par NewMilenium le Mercredi 16 Octobre 2013 à 23:52


Nan tu déconnes.
Réponse au spoiler par un spoiler :
Spoiler :

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"A quel moment les mecs ont pris la confiance comme ça? On est 66 millions ils sont 577, si y'a baston ça fait 114000 contre 1 quoi, même en admettant que Gilbert Collard soit champion départemental de Karaté on devrait s'en tirer." Pierre-Emmanuel Barré

BenP

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Envoyé par BenP le Jeudi 17 Octobre 2013 à 03:45


Merci a Niic pour l'analyse et la pub.

J'ajoute aussi que, etant parfaitement conscient que mes chroniques sont loin d'etre parfaites, j'invite les potentiels lecteurs a me donner leur avis sur les deux threads (epoques 1, finie, et 2, en cours). C'est en lisant vos retours que je peux editer mes textes sur la forme, et meme sur le deroulement des evenements.

L'epoque 1 a, par exemple, ete pas mal modifiee grace aux feedbacks que j'ai recus (lourdeurs dans la redaction, fautes d'ortographe, expressions modifiees, et meme leger changement du deroulement des evenements ou des pensees des personnages). Mais je suis toujours preneur de davantage de commentaires. Et c'est d'ailleurs pour cela que je poste sur le forum.

Les chroniques de Daler : Aliena, la pierre de puissance (epoque 1, histoire complete), et Vadi, la guerriere glacee (epoque 2, un tiers de l'histoire complete) sont tous deux disponibles dans la section storyline du forum (l'epoque 3, qui cloturera ces chroniques, ne sera postee qu'a la fin de la precedente, bien evidemment).
Merci d'avance.

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Actif entre 2008 et 2014. Absent entre 2014 et 2020.
De retour pour les parties de loup-garou.

JiRock

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Envoyé par JiRock le Jeudi 17 Octobre 2013 à 04:14


@New : Je ne veux pas m'avancer, connaissant davantage la série que le livre lui-même, mais que le personnage dont vous parlez assimile ou non, j'ai l'impression qu'on zappe la phase d'assimilation (au sens où n'assiste pas à des scènes, disons, existentielles ? émotionnelles, du moins) pour passer directement à ses conséquences.

L'émotion, dans GoT, naît surtout chez le spectateur de la violence des actes et des dialogues. Il n'y a pas ou peu de marque d'une émotion ressentie par le personnage. Pour relier à ce que dit Niic du récit de BenP, les personnages sont au service des événements qui leur arrivent, et non l'inverse.

Encore une fois, c'est mon ressenti sur la base de la série, mais j'imagine bien que, du fait que c'est une série, ces ficelles scénaristiques y sont (encore) plus employées.


Sinon, quelqu'un pourrait me dire où se trouve la balise "spoiler" ? Parce que si cette discussion se poursuit, je pense qu'on appréciera de ma part des références plus précises.

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"My ancestor Toshiro used to say, 'Life is a series of choices between bad and worse'. I'm a master of making great bad choices."

Niicfromlozane

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Envoyé par Niicfromlozane le Jeudi 17 Octobre 2013 à 05:59


Je ne veux pas m'avancer, connaissant davantage la série que le livre lui-même, mais que le personnage dont vous parlez assimile ou non, j'ai l'impression qu'on zappe la phase d'assimilation (au sens où n'assiste pas à des scènes, disons, existentielles ? émotionnelles, du moins) pour passer directement à ses conséquences.

C est exactement ça.
Pour relier à ce que dit Niic du récit de BenP, les personnages sont au service des événements qui leur arrivent, et non l'inverse.

En réalité, c'est encore plus subtile: En fait, les événements découlent de l'interaction d'événements logiquement accomplis par les personnages en fonction de leur caractère. En gros, la trame résulte de leurs actions, et non l inverse. Et là où c'est fort, c'est qu'elle reste passionnante.

Je suis à peu près persuadé que BenP n'a créé que les persos, et que le scénario s'est écrit quasiment tout seul sur cette base. Je ne vois pas d'autre explication.

Sinon, quelqu'un pourrait me dire où se trouve la balise "spoiler" ? Parce que si cette discussion se poursuit, je pense qu'on appréciera de ma part des références plus précises.


Faut les mettre à la main: [*spoiler][*/spoiler], sans les *.

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Le 21/05/2012 à 14:37, Weeds avait écrit:

L'expérience a montré que Niic était trop fort.

gedat

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Envoyé par gedat le Lundi 11 Novembre 2013 à 00:07


Je viens de tomber sur cette review de Brave New World dans le NYT et je trouve ça incroyablement naze.

Par exemple, l'assertion "“Brave New World” makes the illiberal assumption that giving people more freedom and less authority will degrade them." est délirante: le livre dépeint au contraire une société dans laquelle un contrôle social terrible s'exerce sur les individus pour qu'ils se comportent d'une manière hédoniste. Confondre "hédonisme" avec "liberté" est juste une erreur grossière. En gros le critique présuppose le fait qu'une société qui encourage la non-répression des pulsions est libertaire, alors qu'il me semble que c'est justement une des principales thèses de Huxley de montrer qu'on ne peut PAS faire le raccourci si facilement.

Pareil pour "But the truth is that the novel’s understanding of embryology, and its crudely behavioristic ideas of conditioning, are both badly dated.". Là c'est absolument génial, je trouve ça tellement fort qu'on puisse critiquer un auteur de fiction de 1932 sur la non-validité scientifique de ses concepts en 2013. J'imagine le même critique parler du Metropolis de Fritz Lang: "But the truth is that the movie's understanding of Robotics is badly dated". Et il est évident que ce qui est pertinent dans les descriptions de l'usine à être humain ne sont pas les détails techniques en eux-mêmes, mais l'idée que l'on puisse modifier les hommes dès avant la naissance afin de diviser l'humanité en castes, idée qui reste tout à fait valide si on remplace le béhaviorisme par l'ingénierie génétique.

Je suis plus nuancé sur le second essai, mais l'idée que Huxley aurait essayé de prophétiser l'avènement d'une culture populaire de masse me semble un peu à côté de la plaque, parce que dans un roman dans lequel la classe populaire est composé de travailleurs serviles à peine conscient il n'y a pas de "culture populaire"; les héros du livre appartiennent tous à l'élite, et la disparition de l'art est lié à une transition vers le plaisir et la sédation qui n'émerge d'aucune classe en particulier.


Borislehachoir

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Envoyé par Borislehachoir le Samedi 30 Novembre 2013 à 21:18


Yo les boys.

Avant de vous parler de polars que moi-même je n'ai pas lu, j'ai une question à propos du roman " La légende de Gosta Berling " de Selma Lagerlorf dont je sais qu'il y a un ou deux lecteurs ici ( kakkhara ? ).
Il semble existe plein d'éditions de ce livre dont plusieurs ne reprennent pas l'intégralité du texte original, donc si quelqu'un pouvait me dire le nombre de pages de sa version ça me permettrait sans doute de m'y retrouver vu que je trouve des infos contradictoires sur le web.

Boris, qui n'y croit pas trop mais bon...

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corum

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Envoyé par corum le Mardi 03 Décembre 2013 à 15:07


Encore en vrac :
Anabase (Xénophon)
La retraite des 10 000, où comment la phalange grecque défonçait sa race à l'époque. Fun.
Les particules élémentaires (Michel Houellebecq)
Quelques passages vraiment grotesques. Ce qui me semble pas mal ressemble à une répétition en moins bien d'Extension... On peut donc se passer de cette lecture.
Gargantua (François Rabelais)
Ça m'échappe un peu. Pipi-caca, mais on est humaniste donc c'est cool ? Je caricature, mais honnêtement...
La confusion des sentiments, Amok, Lettre d'une inconnue (Stefan Zweig)
C'est bien, mais ça me paraît un peu surestimé. Le style de Zweig est trop maîtrisé, et du coup, ces longues nouvelles manquent toutes un peu de souffle. La première est un peu datée, Amok est la plus faible, on préférera donc la Lettre..., à mon avis transcendée par le talent d'Ophüls.
La mort à Venise (Thomas Mann)
Pareil en pire au niveau du style. Y'a une relecture du Phèdre assez chouette à un moment, mais sinon on se fait un peu chier.
Solaris (Stanislas Lem)
De l'excellente science-fiction. Le sujet est très bon, Lem nous montre subtilement beaucoup de ses implications, son style est excellent, bref, je suis enthousiaste. Ça plairait beaucoup à gedat s'il ne l'a pas déjà lu, je pense.
Manon Lescaut (L'abbé Prevost)
Du français très pur illustrant une histoire absolument idiote. Quelques passages sauvent le tout, mais bon, sur cette conception de l'amour, on a écrit mieux, n'est-ce pas Nicolas ?
Ubu-Roi (Alfred Jarry)
Gné ?
Oeuvres complètes (Eschyle)
Enfin ce qu'il en reste, donc 7 tragédies. C'est chouette comme tout, il ne s'y pas en général pas grand chose, mais la simplicité de l'action sert la grandeur des sentiments. Mes préférés : le cycle de l'Orestie, suivi des 7 contre Thèbes, où Etéocle est un héros inoubliable. Celle-là je la recommande à Boris.

Philo :
Les dialogues suivants de Platon :
Protagoras, Ménexène, Euthydème, Ménon et Gorgias.
Les 3 premiers sont à mon avis mineurs, mais illustrent les talents incroyables d'écrivains de Platon. Le Ménexène est une satire féroce qui dans sa toute dernière page retrouve une dignité rare, l'Euthydème est absolument hilarant, et montre le potentiel comique du personnage de Socrate. Le Ménon est plus important (qu'est-ce que la vertu, et peut-on l'enseigner ?), mais moins profitable que d'autres. Le Gorgias est, quant à lui, un chef-d'oeuvre, par lequel toutes les classes de philosophies de France devraient commencer chaque année.

Les Origines du totalitarisme (Hannah Arendt)
Brillante et passionnante analyse, dont on ne ressort pas indemne. Société de masse, état policier, structures parallèles, l'ouvrage brille surtout par sa compréhension du nazisme. La thèse centrale qui se dégage peu à peu est condamnée à rester d'une brûlante actualité...

Le Capital, Critique de l'économie politique, Volume I (Karl Marx)
Brillante analyse, bien loin des clichés qu'on peut en avoir (Marx est un grand écrivain, il éprouve une grande admiration pour des gens comme Ricardo et adam Smith, la lutte des classes occupe un place tout à fait mineur dans l'ouvrage etc etc). Il faudrait sans doute lire cet ouvrage précis et référencé (Marx a visiblement tout lu, en tout cas ceux qu'ils critiquent, contrairement à d'autres) plutôt que de dériver et d'annuler des fonctions d'utilité pendant un semestre.
Le livre se pose en effet des questions essentielles que l'économie moderne, soit disant non politique a décidé d'occulter (qu'est-ce que la monnaie ? qu'est-ce que la valeur ? d'où provient la plus-value), tentant de se contorsionner pour ressembler le plus possible à l'image qu'elle se donne d'une science.
Sa dimension polémique est finalement principalement dans ses notes de bas de page, souvent à hurler de rire. La plupart de ses arguments sont d'actualité. Quelques passages sont longuets, le début, très théorique est un peu difficile (surtout le chapitre 3 sur la monnaie, en plus le plus daté), mais cela reste une lecture indispensable...

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"car le style pour l'écrivain aussi bien que la couleur pour le peintre est une question non de technique mais de vision" Marcel Proust

Borislehachoir

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Envoyé par Borislehachoir le Mardi 03 Décembre 2013 à 15:32


Le 03/12/2013 à 15:07, corum avait écrit ...

Les particules élémentaires (Michel Houellebecq)
Quelques passages vraiment grotesques. Ce qui me semble pas mal ressemble à une répétition en moins bien d'Extension... On peut donc se passer de cette lecture.


T'es laid. Je vais envoyer une photo de ta calvitie aux Femen et leur demander de pisser dessus.

Boris.

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corum

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Envoyé par corum le Mardi 03 Décembre 2013 à 15:37


Boris < 3
PS : ce forum est à chier.

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kakkhara

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Envoyé par kakkhara le Mercredi 04 Décembre 2013 à 13:25


Yo les boys.

Avant de vous parler de polars que moi-même je n'ai pas lu, j'ai une question à propos du roman " La légende de Gosta Berling " de Selma Lagerlorf dont je sais qu'il y a un ou deux lecteurs ici ( kakkhara ? ).
Il semble existe plein d'éditions de ce livre dont plusieurs ne reprennent pas l'intégralité du texte original, donc si quelqu'un pouvait me dire le nombre de pages de sa version ça me permettrait sans doute de m'y retrouver vu que je trouve des infos contradictoires sur le web.

Boris, qui n'y croit pas trop mais bon...


Ouais depuis j'ai lu 3 ou 4 Lagerlöf, mais celui-ci n'en fait pas encore partie. Du coup j'peux pas trop t'aider. Mais sur internet l'édition intégrale ça devrait se trouver non?

Ubu-Roi (Alfred Jarry)
Gné ?



Gargantua (François Rabelais)
Ça m'échappe un peu. Pipi-caca, mais on est humaniste donc c'est cool ? Je caricature, mais honnêtement...

Erreur dans les termes : tu critiques, Rabelais caricature.

La mort à Venise (Thomas Mann)
Pareil en pire au niveau du style. Y'a une relecture du Phèdre assez chouette à un moment, mais sinon on se fait un peu chier.


Façon de voir les choses. Pour ma part j'avais bien accroché. Ca va directement à l'essentiel je trouve, difficile de se faire chier.

La confusion des sentiments, Amok, Lettre d'une inconnue (Stefan Zweig)
C'est bien, mais ça me paraît un peu surestimé. Le style de Zweig est trop maîtrisé, et du coup, ces longues nouvelles manquent toutes un peu de souffle. La première est un peu datée, Amok est la plus faible, on préférera donc la Lettre..., à mon avis transcendée par le talent d'Ophüls.


J'ai pas lu Amok, Lettre d'une inconnue c'est sympa, mais clairement j'ai préféré voir le film, En revanche la Confusion des sentiments m'a tenu d'un bout à l'autre. La recherche stylistique ne nuit pas au rythme. Certes le sujet est d'actualité et traité d'une manière dépassée, ce qui crée un décalage entre la manière dont les personnages se perçoivent et la manière dont nous percevons l'ensemble, c'est ce qui nous la rend un petit peu anachronique.

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"_Je joue attirance mortelle sur mon pisteur invisible et je t'attaque avec.
_ouais, j'ai pris 1
_ok ..."


Borislehachoir

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Envoyé par Borislehachoir le Jeudi 05 Décembre 2013 à 11:45


J'ai complètement oublié d'achever mon message de la dernière fois, donc c'est comme un édit augmenté des quelques bouquins lus entre temps.

En SF :

Le Péril Bleu ( Maurice Renard, 1910 )

Un scientifique étudie des enlèvements répétés semblant être le fait d'étranges oiseaux invisibles.
Une brillante preuve de plus que ce que raconte kakkhara sur l'inanité de la SF française entre Verne et Barjavel est du grand portnawak : Le Péril Bleu est un excellent roman très inspiré d'HG Wells ( Renard l'admet explicitement lors d'un dialogue sur l'ile du Dr Moreau ) mais néanmoins original, déjà parce que deux des protagonistes les plus importants sont un secrétaire se laissant volontairement enlever par les oiseaux ( on retrouvera plus tard ses descriptions de leur mode de vie qui auront un rôle décisif dans le déroulement de l'intrigue ) et un flic complètement débile, adepte de " Sherlockie " et qui fait le tour du monde, persuadé d'avoir pris en filature le vrai responsable des enlèvements. Les déductions hilarantes du policier créent des respirations dans l'intrigues et ce qui pourrait virer à la pantalonnade est géré avec suffisamment de brio narratif pour faire du Péril Bleu un excellent moment de lecture.

Anthéa ou l'étrange planète ( Michel Epuy, 1918 )

Une mystérieuse planète s'est rapprochée énormément de la terre. A l'aide d'un ballon, le narrateur réussit à y parvenir et découvre un conflit entre des civilisations végétales.
Une idée assez sympathique qui pâtit un peu d'explications franchement foireuses ( la manière dont il atteint la planète c'est déjà gratiné, mais alors comment il en revient en faisant du parachutisme... ). C'est en revanche assez bien écrit et très court, efficace dans son genre. Je pense quand même qu'il y a des choses plus intéressantes dans la SF française de l'époque.

Les séries noires :

Laissez bronzer les cadavres ! ( Jean-Patrick Manchette et Jean-Pierre Bastid, 1971 )

Trois braqueurs assassins, leur commanditaire, une ancienne hippie sur le déclin, un artiste alcoolique, sa famille, une gouvernante et deux flics s’entre-tuent joyeusement après un vol sanglant.
Deux mérites à cette histoire : elle est très courte et elle a visiblement permis à Manchette de continuer à écrire. Sinon très honnêtement j'ai trouvé ça relou dans son gauchisme cynique ( la façon dont les morts des flics sont traités m'ont franchement emmerdé ) et sa représentation caricaturale des persos. Quelques touches d'humour fonctionnent plus ou moins ( la hippie fait tout le temps n'importe quoi, l'un des braqueurs passe la moitié du roman la bite à l'air ) mais c'est tout à fait dispensable.

Tishomingo Blues ( Elmore Leonard, 2002 )

Un plongeur itinérant est témoin d'un meurtre. Il se lie d'amitié avec un noir fan de blues ambigu qui semble connaitre les tueurs de très près.
C'est très difficile de critiquer un livre dont l'intrigue est aussi nébuleuse ( j'ai été largué sur la psychologie des personnages pendant facilement 200 pages ) mais qui est truffé de dialogues géniaux ( Leonard était selon Tarantino sa principale inspiration ). Le personnage du noir, Robert Taylor, qui baratine tout le monde sans qu'on comprenne ou il veut en venir jusqu'à ce que les situations en deviennent totalement absurdes, est une trouvaille magnifique. Mais je trouve le roman trop étiré par rapport à la concision de mes séries noires préférées, reste qu'il y a indéniablement ici un auteur et un ton singuliers. En plus, j'adore le blues et les monologues sans fin de Robert Taylor là-dessus m'ont vraiment plu.

Sans espoir de retour ( David Goodis, 1954 )

Un clochard file un homme lié à son passé dans une ruelle et se retrouve lié à une guerre des gangs, et pourchassé par les flics pour un meurtre qu'il n'a pas commis.
C'est d'un désespoir et d'une noirceur incroyables. L'idée de génie à mon sens c'est que là ou la confrontation d'un héros à son passé n'a généralement que deux issues ( la rédemption ou la vengeance ), ici le héros, dont nous apprendrons à mi-livre les raisons de la déchéance humaine, ne résout aucun de ses problèmes initiaux, les dernières pages du livre pouvant être aussi bien les premières. Certains moments sont tétanisants ( le héros qui se vante de l'assassinat d'un flic devant le véritable assassin, les flics déterminés à le tabasser à mort... ) et l'écriture de Goodis est un régal. Encore une fois mon premier roman de l'auteur, certainement pas le dernier.

Et puis le reste aussi :

La bouche pleine de terre ( Branimir Šćepanović, 1974 )

Un homme malade s'isole pour mourir en paix. Après avoir fui deux campeurs, il est poursuivi par ceux-ci, rejoints au fur et à mesure par une meute de plus en plus nombreuse.
Encore un roman difficile à appréhender quoique très court. C'est une sorte d'allégorie contre la foule imbécile qui sans la moindre raison objective se met à pourchasser l'homme malade. On passe du point de vue de l'homme traqué à celui d'un des campeurs en permanence, ce qui renforce l'absurdité de la situation ; c'est magnifiquement écrit et procure un très fort sentiment de malaise. Il est certain que je le relirai dans un an ou deux.

Mémoires : sur les chemins qui marchent ( Francis Lacassin, 2006 )

Fausses mémoires de l'infatigable Francis Lacassin, éditeur chez Robert Laffont d'innombrables romans populaires. Il raconte ici son travail de publication ou de redécouverte d'auteurs comme Simenon, Maurice Leblanc, Jack London, Gustave Lerouge, Léo Mallet ou le duo Boileau-Narcejac.
En terme d'informations, c'est captivant : les anecdotes sur Simenon, sur Marcel Allain ( l'un des deux auteurs de Fantomas ) ou sur la complémentarité naturelle entre Boileau et Narcejac sont très intéressants pour peu que l'on soit un minimum curieux des écrits des auteurs en question. Il faut aussi louer la persévérance parfois presque délirante de Lacassin ( genre aller chercher dans les poèmes de Blaise Cendrars TOUS les emprunts à Gustave Lerouge, faut quand même avoir du temps libre ) ; puis c'est agréable d'avoir pour une fois une vision du monde de l'édition nuancée, ni dans l'apologie ni dans le cynisme.
Par contre, je trouve que Lacassin est parfois le cul entre deux chaises. Pour les lecteurs non-habitués aux auteurs dont il parle, il y a de quoi s'y perdre, et pour ceux qui le sont un peu trop on remarque d'énormes redites par rapport aux innombrables préfaces signées Lacassin dans les éditions Robert Laffont justement. Il y a bien un cinquième du livre que j'avais " déjà lu ". Enfin, il donne trop souvent l'impression d'avoir écrit indépendamment les chapitres et reprend parfois une anecdote déjà citée plus haut ; la structure " un chapitre = un auteur " ocassionne beaucoup trop de redites, là encore.
Sinon ça me parait tout bonnement indispensable mais bon, qui lit encore Fantomas ou Arsène Lupin aujourd'hui, si ce ne sont quelques sexagénaires nostalgiques ?

Boris.
 

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corum

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Envoyé par corum le Jeudi 05 Décembre 2013 à 19:50


@Boris : ayant lu et aimé des Arsène Lupin, je peux confirmer que ça n'intéresse probablement que des sexagénaires comme moi x) Content que tu aies fini ton post, Le Péril bleu me tente vachement en fait.
@Kakkhara Sur Mann : le sujet est bien mince, le livre aussi, je peux comprendre. Y'a rien de mauvais là-dedans, mais il y a vraiment peu de choses qui m'ont un tant soit peu interpelé.
Pour la Confusion, je suis d'accord, mon problème est aussi que c'est un peu daté au vu du sujet quelque part. Je ne sais pas s'il y avait du suspens quand on le lisait à sa parution, mais ici tout est parfaitement prévisible, à mon sens du moins. Je pense aussi vraiment que Zweig est pas un très grand formaliste, mais bon, c'est plus subjectif. Bref, je préfère toujours le Joueur d'échec.

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"car le style pour l'écrivain aussi bien que la couleur pour le peintre est une question non de technique mais de vision" Marcel Proust

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