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NewMilenium

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Envoyé par NewMilenium le Mercredi 26 Février 2014 à 12:43


Mais qu'est-ce qui te faisait penser ça?

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"A quel moment les mecs ont pris la confiance comme ça? On est 66 millions ils sont 577, si y'a baston ça fait 114000 contre 1 quoi, même en admettant que Gilbert Collard soit champion départemental de Karaté on devrait s'en tirer." Pierre-Emmanuel Barré

Dr_Z

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Envoyé par Dr_Z le Mercredi 26 Février 2014 à 12:55


C'est ce que j'ai entendu du livre.

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Le 02/04/2020 à 15:21, Borislehachoir avait écrit ...
Tant que New ne redebarque pas nous sortir des regles de 83 pages avec 6 camps et 9 conditions de victoire cumulatives...

Borislehachoir

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Envoyé par Borislehachoir le Mercredi 26 Février 2014 à 20:51


Le 26/02/2014 à 10:56, Dr_Z avait écrit ...
Le 26/02/2014 à 10:49, NewMilenium avait écrit ...
Ca intéresse quelqu'un si je fais une critique de Dialogues Désaccordés, avec une tendance anti-Soral et une critique construite de ce qu'il prétend être ses pensées dans ce livre?

Si tu as vraiment envie de le faire, tu le feras même si tu te prends un bide. Par contre, j'aimerais que tu expliques pourquoi Naulleau a eu l'idée de participer à une telle couillonnade (question sérieuse).


En fait selon moi New et toi avez tous les deux raison, ou tous les deux tort, selon comment on voit les choses. J'ai lu le bouquin en grosse diagonale, certaines parties étant simplement des versions écrites de ce que les deux proclament as nauseam à l'oral, on m'excusera de m'être épargné l'ensemble de speechs que je connais par coeur.

A la base, Naulleau prétend vouloir démonter Soral. En admettant qu'il soit honnête - ce que je pense - le livre me semble prouver que le dialogue n'est pas possible : jamais Soral et Naulleau ne discutent. Chacun parle de ce qui l'intéresse (la littérature et le sociétal pour Naulleau, les banquiers juifs pour Soral) et monologue dans son coin. A chaque fois, trois lignes laissent entendre qu'ils vont se répondre et en fait non, chacun étant une bille sur le terrain ou l'autre compte l'amener (dans le cas de Soral c'est même une bille tout court) ne fait que rester dans son petit pré-carré à espérer que le lecteur lui donne raison. Notons quand même que les quelques efforts viennent de Naulleau qui en sort grandi si on est adepte du débat démocratique - et passe pour une fiote selon les critères soraliens pour qui le monologue d'autosuçage représente la réussite absolue.

Reste que ça me fait bien rigoler de voir Soral dire " Non, la littérature c'est pas mon truc je préfère l'économie " quand Naulleau lui en parle pour ne pas se gêner à enchaîner les saillies débiles sur Albert Cohen ou George Sand sur son site ; on sent que le discours soralien ne peut fonctionner que devant un public inculte et que lui-même en a très bien conscience.

Boris.

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corum

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Envoyé par corum le Mercredi 26 Février 2014 à 22:01


Les Mots et les choses (Michel Foucault)
Après un premier chapitre absolument magistral où Foucault analyse Les Ménines de Velázquez avec un rare brio, Foucault s'enfonce peu à peu dans ce qui est son principal défaut : une prétention outrancière qui déclare unilatéralement et sans argument que son angle d'analyse est le meilleur, et que tous, historiens des sciences, philosophes, sociologues sont sous l'influence d'une illusion rétrospective à laquelle il serait le seul à échapper. Or, il est assez clair que cette analyse est insuffisante, voire douteuse sur un certains nombres de points. Une petite déception donc, mais cela reste une lecture intéressante.

A Brief History of Neoliberalism (David Harvey)
Un bref essai sur les origines du néolibéralisme et sa mise en application dans un certain nombre de pays, l'accent étant en grande partie mis sur la Chine. Les analyses d'Harvey me semblent généralement pertinentes et justifiés, même si sa thèse principale irritera pas mal de monde : le néolibéralisme est, inconsciemment chez beaucoup mais sans doute consciemment chez certains, avant tout une tentative de maintenir le pouvoir dans les mains de la classe économiquement dominantes, voire de créer une telle classe le cas échéant. La prise de conscience de la lutte des classes ne serait donc pas réserver au "prolétariat", étonnant non ?

Les Histoires (Tacite)
Malgré son pessimisme et un côté moralisateur un peu trop présent, Tacite reste pour moi un historien qui mérite d'être lu, ses défauts étant largement compensés par sa sécheresse et son sens dramatique. Ici, le sujet -l'empire de l’avènement de Galba au début du règne de Vespasien, c'est à dire une des époques les plus troubles de l'histoire romaine- mérite largement le détour.

La démocratie athénienne à l'époque de Démosthène : Structure, principes et idéologie (Mogens Herman Hansen)
Brillant exposé sur le fonctionnement de la démocratie athénienne au IVe siècle, y compris ses aspects les moins connus, comme son corps législatif, les nomothètes. Le fonctionnement de cette démocratie directe est passionnant, dans ses déboires comme dans ses qualités indéniables. Hansen est un excellent pédagogue, et parvient à rendre à peu près tous les sujets qu'il aborde passionnant, y compris par exemple la discussion des sources. Il partage ses raisonnements dans un langage simple et direct, sans prendre son lecteur pour un imbécile.
Resterait à discuter de l'utilité pratique d'un tel texte...

Le livre du Ca (Georg Groddeck)
Groddeck me semble être le "troll" de la psychanalyse : son propos est souvent quasiment outrancier, et c'est sans doute ce qui fait de lecture un plaisir coupable, ou plutôt un plaisir dû à la culpabilité. Fera hurler les plus terres à terre d'entre vous, qualité s'il en est...

Le Sophiste (Platon)
S'il s'agit probablement d'un des dialogues les plus durs pour le métier éponyme, c'est avant tout l'occasion pour Platon d'exposer une nouvelle ontologie tout à fait intéressante et clairement expliquée. Bon dialogue.

Le Politique (Platon)
Chiant comme un téléfilm de 15h, et reposant sur une hypothèse assez foireuse, ce dialogue est sauvé par l'un des plus beaux mythes que Platon ait écrit, celui des révolutions contraires de l'univers.

Le Dictionnaire Khazar (Milorad Pavic)
Belle découverte due à Boris (merci !), ce roman se présente effectivement comme la somme de 3 dictionnaires (un juif, un chrétien et un musulman) qui regroupent des articles autour de la question de la conversion des Khazars au IXe siècle, et sur les différents personnages qui ont enquêtés sur le sujet à travers les siècles. On suit ainsi 4 trames narratives au fil des pages que l'on tournent dans le sens que l'on souhaite, formellement c'est une vraie réussite. Bref, je le recommande à mon tour.

La Cybériade (Stanislas Lem)
Lem est un des écrivains les plus drôles de la science-fiction, et c'est également loin d'être un imbécile. Ici sa verve éclate le plus notablement dans l'histoire d'un poète cybernétique, où le traducteur s'en est donné à cœur joie dans la parodie de nos classiques. Un plaisir.

Vie et Destin (Vassili Grossman)
Ce gros pavé se veut sans doute un Guerre et Paix du XXe siècle, ainsi qu'une dénonciation des pires aspects du stalinismes et du nazisme. Malheureusement, j'ai été assez déçu par une forme souvent approximative :  métaphores ratées, changements de registres douteux, psychologie répétitive... Le tout étiré sur 1100 pages empêche d'apprécier les quelques aspects très réussis du livre : d'abord la description du front de Stalingrad et de ses soldats, et ensuite certains aspects de la machine à soumettre les individus qu'était l'état soviétique. Notons aussi que Grossman sait parler du travail de physicien de façon tout à fait honnête. Dommage donc.

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"car le style pour l'écrivain aussi bien que la couleur pour le peintre est une question non de technique mais de vision" Marcel Proust

Supter

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Envoyé par Supter le Jeudi 27 Février 2014 à 00:20


Un petit post pour plusieurs choses.
Tout d'abord, je vais me motiver à parler de quelques bouquins que j'ai récemment lu : 
Le Rivage des Syrtes de Julien Gracq (que je viens de commencer, et que j'apprécie vraiment beaucoup. Ca fait depuis Proust que je n'avais pas autant accroché à un auteur) ;
La Fabrique de l'opinion publique de Chomsky et Herman (que j'ai commencé, mais qui m'a refroidi. Outre le fait que le discours soit populaire, j'ai eu beaucoup de mal à continuer après avoir lu qu'Internet n'échappera pas, même partiellement, à la domination des grands groupes de médias).
États de violence de Frédéric Gros. Frédéric Gros est, entre autres, un grand spécialiste de Foucault, et je trouve qu'il reprend très bien ses thématiques et ses angles, tout en s'épargnant certains des défauts réthoriques du foucaldisme. J'ai commencé par lire Le principe sécurité que j'ai beaucoup, beaucoup aimé. Malheureusement je n'ai pas pu le finir, puisque l'ami qui me l'a passé fait son master dessus. Ce premier aperçu a fait que je l'ai cherché à la BU de Nanterre, mais sans succès. Je me suis rabattu sur le seul que la fac avait : États de violence. Un ouvrage sur la guerre, ses fondements idéologiques et ses explications rationnelles, tout en expliquant en quoi expliquer la guerre, c'est faire la sociogénèse de l'État. C'est bon, mais j'ai vraiment l'impression de lire le cours de sociologie de la guerre qu'Alain Garrigou m'a déjà fait (et qu'il publiera bientôt pour ceux que ça intéresse).

D'ailleurs, corum : le pote en philosophie dont je parle m'a conseillé La Psychanalyse du feu. Des avis, sur ce qu'on t'en a dis, ce que tu en as pensé si tu l'as un peu parcouru ? Tu disais vouloir le lire.
 

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Autre motif d'orgueil, que d'être citoyen ! [Les citoyens] doivent travailler devant la majestueuse égalité des lois, qui interdit au riche comme au pauvre de coucher sous les ponts, de mendier dans les rues et de voler du pain.

corum

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Envoyé par corum le Jeudi 27 Février 2014 à 13:56


On me l'a conseillé, je l'ai lu, et je l'ai beaucoup aimé. Je ne sais pas trop ce que c'est -philosophie, littérature, poésie parfois- mais c'est vraiment chouette.

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jaguarboulimique

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Envoyé par jaguarboulimique le Mardi 04 Mars 2014 à 22:32


Personnellement, je vous conseille les souvenirs entomologiques de Jean-Henri Fabre. Bon, faut avoir la foi de se bouffer à peu prêt 650 pages sur les différentes espèces de guêpes, abeilles, frelon et autres bébêtes psychopathes. Pour autant, c'est un pavé très intéressant dans la mesure où l'on suit Fabre dans ses découvertes, ses recherches et ses aventures à travers monts et vaux pour étudier les moeurs des insectes. 
Les récits sont ponctués de punchlines contre Darwin assez sublimes (étrangement à partir de la date du décès de ce dernier): le chien de Fabre n'a jamais compris comment ouvrir une porte donc Darwin est un con. Mais il représente les travaux et écrits d'un des premiers naturalistes français créationnistes non religieux (à lire en parallèle avec Darwin). On apprécie ce récit pour cette mauvaise foi magique de Fabre qui voit bien que la théorie de l'évolution pourrait expliquer ses interrogations mais il l'a rejette après moult démonstrations.
Pour autant, et même si le passage sur maman bousier et papa bousier parents exemplaires, le texte est clair et simple dans sa prétention. Une somme de petites histoires et de souvenirs d'un vieillard excentrique qui a eu pour passion le monde des insectes à l'époque des grandes théories de l'évolution.

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Mexicas! Attendez!

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Envoyé par kakkhara le Mercredi 12 Mars 2014 à 12:38


Le Rivage des Syrtes de Julien Gracq (que je viens de commencer, et que j'apprécie vraiment beaucoup. Ca fait depuis Proust que je n'avais pas autant accroché à un auteur) ;


Du coup je te suggère comme lecture intéressante, le cycle des contrées, de Jacques Abeille. Tu devrais autant apprécier.

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"_Je joue attirance mortelle sur mon pisteur invisible et je t'attaque avec.
_ouais, j'ai pris 1
_ok ..."


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Envoyé par Makuto le Mercredi 12 Mars 2014 à 13:59


Le 27/02/2014 à 00:20, Supter avait écrit ...

Le Rivage des Syrtes de Julien Gracq (que je viens de commencer, et que j'apprécie vraiment beaucoup. Ca fait depuis Proust que je n'avais pas autant accroché à un auteur) ;
 


Toujours de Gracq, Un balcon en forêt est assez génial aussi. J'ai eu la chance de l'étudier quand j'étais encore en première et c'est ce bouquin qui m'a amené à lire Au chateau d'Argol et Le rivage des Syrtes.

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" Ah ben j'suis mi-démon, moi, les démons c'est pas foutu pareil. D'ailleurs, dans le calendrier démonique je vais bientôt avoir sept ans. J'aurai le droit d'avoir une mogriave. C'est comme un petit chien, mais hyper vilain. "

Borislehachoir

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Envoyé par Borislehachoir le Vendredi 14 Mars 2014 à 17:32


On attend toujours l'avis de New, au passage.

Boris.

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NewMilenium

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Envoyé par NewMilenium le Samedi 15 Mars 2014 à 16:05


Tu l'attends, ah bon?
edit : en fait, quand j'ai vu que les gens étaient passés à autre-chose et que t'avais déjà exprimé ton avis sans du tout attendre le mien, j'ai passé le bouquin (Dialogues Désaccordés, Eric Naulleau et Alain Soral) à mon père. Donc si aujourd'hui je faisais des commentaires sur le livre, je serais embêté de ne pas pouvoir citer directement les passages en question, de devoir juste tout faire de mémoire.

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Borislehachoir

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Envoyé par Borislehachoir le Samedi 15 Mars 2014 à 16:06


Ah ben si tu veux pas parler ne parle pas.

Boris.

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Crutch

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Envoyé par Crutch le Samedi 26 Avril 2014 à 22:07


Up!
Les bijoux ravis (Une lecture moderne de Tintin), Benoit Peeters. 
Dans cette analyse en profondeur du chef d'oeuvre de la bande dessinée qu'est Les Bijoux de la Castafiore, Benoit Peeters décortique la construction de l'album,case par case, pour montrer que le succès intemporel des Aventures de Tintin vient de ce qu'il considère comme un trait radicalement moderne : la répétition de motifs reconnaissables pour le lecteur, orchestrés par Hergé pour diriger celui ci à travers un récit extrêmement dense et en même temps d'une simplicité incroyable, à l'inverse de son développement  . Le choix d'analyser Les Bijous, réputé pour être le "Tintin sans aventure"(tout se passe à Moulinsart) est justifié par le fait que cet album est justement la radicalisation du récit hergéen: débarrassé de tout déplacement des personnages, la construction d’orfèvre du récit et des gags apparaît pleinement.
Peeters montre que Hergé construit un système de répétitions: tout les éléments se répètent et se répondent: chutes, calembours, oiseaux et fleurs saturent le lecteur, dans l'expectative d’événements toujours contrariés, jonglant entre quatre pistes différentes pour un vol ne se réalisant qu'a la page 43 et résolu par l'absence même d’événement. Seul la pure "élaboration narrative" subsiste dans l'album, soutenu par ces leitmotiv comme les lignes d'un partition(Telle celle de L'Air des Bijoux dans l'album).
A cette analyse descriptive s'adjoint des réflexions sur le sous-texte de l'album, convoquant Barthes et Freud pour analyser l'opposition Haddock/Castafiore ,qui m'ont semblé pertinents et toujours justifiés, tout en apportant un éclairage intéressant et que l'auteur à le bon gout de limiter à la fiction.
De plus, le travail d'Hergé est rapproché de celui d'Hitchcock, Verne, Dumas et Agatha Christie pour expliquer la "direction de lecteur" et permettre des rapprochements thématiques pertinents (bien que parfois un peu "placement de produit" pour ses autres livres).
Attention à cause du droit d'auteur belge, seulement 25 cases sont autorisées dans les ouvrages critiques , l'auteur invite donc à suivre l'analyse avec l'album ouvert à coté (présent dans toutes les bonnes bibliothèques, de toute façon ), ce qu ruine un peu la très bonne mise en page. De plus, de nombreux crayonnés d'Hergé sont reproduits en fin d'album,très sympa. Indispensable pour les tintinophiles, et un bon appel à relire les classiques d'Hergé.
Et si vous en avez jamais l... ça existe, ça?!             

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gedat

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Envoyé par gedat le Dimanche 19 Octobre 2014 à 14:36


Le 27/02/2014 à 00:20, Supter avait écrit ...

La Fabrique de l'opinion publique de Chomsky et Herman (que j'ai commencé, mais qui m'a refroidi. Outre le fait que le discours soit populaire, j'ai eu beaucoup de mal à continuer après avoir lu qu'Internet n'échappera pas, même partiellement, à la domination des grands groupes de médias).

 

En quoi est-ce que c'est choquant de dire ça?

Et si tu as fini le Rivage des Syrtes, ta critique m'intéresserait.


corum

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Envoyé par corum le Vendredi 02 Janvier 2015 à 17:10


Environ 120 livres lus cette année, donc un petit top, séparation roman/essais. Essais d'abord parce que c'est plus court :

8. La distinction (Pierre Bourdieu) : même si les thèses de Bourdieu ont été popularisées et que les études sur lesquelles reposent le livre sont datées, la lecture - très ardue - de ce livre remet en perspective la complexité de la pensée de Pierrot. Bref, c'est écrit de façon immonde, mais on en ressort avec une vision différente de la culture et de la sociologie.

7. Traité théologico-politique (Baruch de Spinoza)
A faire lire de force à tous ceux qui lisent encore la Bible littéralement, d'un côté ou de l'autre, créationnistes comme athées militants. Un appel à la tolérance et le premier moderne à déclarer que le Pentateuque était bien postérieur à Moïse

6. L'Enquête (Hérodote)
Hérodote c'est le mec cool avec qui prendre une bière pour l'écouter raconter sa vie. Et il en a entendu des histoires !

5. Discours sur la première décade de Tite-Live (Machiavel) Plus intéressant que le Prince -qu'il éclaire admirablement, il s'agit en gros de tirer de l'histoire (ici romaine et contemporaine de Machiavel) des leçons applicables à la politique florentine et italienne. Ce qui rend l'essai passionnant c'est justement cette difficile articulation entre pratique-théorie-pratique que Machiavel manie avec précaution et espoir. Ah, et il était démocrate.

4. La Démocratie athénienne à l'époque de Démosthène (Mogens-Herman Hansen) Très facile à lire, cet essai tient parfaitement les promesses de son titre et éclaire autant que possible ce que l'on sait de la démocratie directe la plus importante et la mieux connue de l'histoire, et de ce qu'on en ignore. Si le sujet vous intéresse - et il le devrait - un livre indispensable.

3. L'Ecclésiaste
J'ai commencé à parcourir la Bible, et ce livre-là et celui de Job sont magnifiques. Une vraie belle philosophie de vie, dure et âpre en ressort.

2. Mémoires (Cardinal de Retz) Superbement écrites, ces mémoires très épaisses se lisent avec plaisir. Retz était un personnage central des deux Frondes, et autant par son analyse fine que par ses aveuglements flagrants, son texte révèle beaucoup sur cette époque troublée et les préoccupations des aristocrates de l'Ancien Régime, ou encore la future politique de Louis XIV. Par ailleurs, c'est très drôle.

1. La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II (Fernand Braudel) Toute une philosophie de l'histoire ce dégage du très beau texte de Braudel, sans qu'il ne s'éloigne jamais de son sujet. C'est grand, même le troisième tome pourtant un peu en dessous. Je n'avais que peu d'intérêt pour le sujet du livre, et j'ai appris et trouver matière à penser pour bien longtemps.

Top 15 fiction à venir dans le post suivant.

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