Topic de vos récits

Je ne sait pas si certaines personnes se souviennent de la première petite histoire que j'avait posté sur ce forum, pour ceux qui aimerait la lire, allez ici.

Il s'agit là d'une autre petite histoire, une nouvelle, sur le même thême que la première.
Bonne lecture



Romance virtuelle


Son appartement refoulait des vapeurs odorantes sentant le rance, la sueurs, la crasse et bon nombre d'autres puanteurs auquel un être humain normalement constitué ne pourrait survivre. C'est ainsi que Clément habitait, dans un studio pas très grand dont l'intérieur aurait pu s'apparenter à un squat s'il n'y avait pas eu de porte d'entré. Cela faisait déjà plus de six mois qu'il n'avait quitté son habitation, loin de l'agitation extérieur, il préférait la seul chose qui le poussait à ressentir son existence, son ordinateur. Il ne travaillait pas, il ne sortait pas du tout d'ailleurs. Tout ce qu’il fallait payer pour lui permettre de rester dans son intégrité, à savoir le loyer, l’eau, l’électricité, la connexion et les aliments étaient assuré par ses parents. Si ses tuteurs le couvaient de cette façon c’était simplement qu’ils le croyaient étudiant. Enfin, légalement parlant, étudiant, il l’était bel et bien. Il suivait des cours par correspondance en action commerciale. Ses feuilles de leçon s’entassaient dans un coin de son séjour entre les canettes de bières vides et les restes de paninis, il ne les avait jamais ouvert. Ses parents ne passaient jamais chez lui et la seule chose qui pouvait attester de son assiduité, à savoir les tests qu’envoyait la faculté, il les remplissait en faisant quelques recherches sur internet et s’en tirait donc très facilement avec d’excellentes notes. Il y avait également le test de fin d’année, celui qui lui permettrait d’avoir son diplôme, il allait devoir se déplacer mais il l’avait déjà prévu. Sa calculette était remplie jusqu’à saturation de programmes lui donnant les réponses. Il savait également que les surveillants regardaient les calculettes pour repérer d’éventuelles tricheurs, c’est pour ça qu’il avait fait une série de manipulations balançant un programme sur un autre si l’on ne connaissait pas le procédé adéquate, afin que personne d’autre que lui ne voit ses anti-sèches. En attendant, il était tranquille sur son support favori à siroter des heinekens et dévorant des hamburgers, il n’avait même pas besoin de sortir pour s’acheter ses vivres, on les lui livrait directement à domicile, ainsi, il n’avait plus vue la lumière du jour depuis un moment.

Le « Tic-Tac » de son réveil se fit de plus en plus perceptible dans son rêve fait d’elfes et de démons, puis, d’un effort surhumain, il remonta une paupière pour que la lumière terne de son appartement envahit de pénombre l’extirpe de son sommeil. Il était onze heure du matin, il avait une légère gueule de bois, hier, il avait fêté une trouvaille à coup de bière mélangée à de la bière. Faisant craquer ses jambes en y appuyant son poids, il venait de se lever puis traversa les pièces jusqu’à son ordinateur dont il alluma l’écran. Il vérifia le résultat des fichiers téléchargés pendant la nuit : Une vidéo érotique, deux musiques et un jeu complet, apparemment un wargame, le nom ne lui disait rien et, comme beaucoup de jeu qu’il avait téléchargé jusqu’à présent, il le graverait, le mettrait avec les autres et n’y jouerait jamais.

Lançant l’ouverture de son MSN Messenger, le fameux module de chat entre particulier, il alla se chercher son petit déjeuner, à savoir une grosse part de gâteau à la crème avec un bol de bière, toujours de la bière… puis, revenant à son ordinateur chéri, il s’assit sur sa chaise et vérifia les connectés sur MSN parmi ses amis. Comme chaque jour de la semaine, il n’y avait personne pendant la journée, tout le monde travaillait. Il pestait sur cet absentéisme de gens préférant suer corps et âme comme des bœufs de charrues sans réfléchir à la possibilité de faire de leur vie un havre de tranquillité tel qu’il avait fait de la sienne.

Recherchant sur différents sites de jeux de rôles, il vérifia sur une bonne vingtaine de forums qu’on ne lui avait pas répondu depuis hier, cinq heures du matin. Comme il en avait l’habitude, il avait eu quelques messages, beaucoup d’entre eux étaient des oppositions, mais il aimait bien ça, cela lui permettait de briser quelqu’un par l’écriture. L’un d’entre eux avait même oser le remettre en cause par rapport à ses conseils stratégiques sur le jeu « Kingdom of Xénotia », jeu de rôle massivement multijoueurs qu’ il arpentait depuis plus de cinq ans, duquel il connaissait le moindre recoin et sur lequel il possédait les personnages les plus forts jamais apparus. Quelle dérision… ce pauvre bougre inconnu au bataillon des internautes à ce jour lui expliquait dans un langage saturé de fautes forcées dû à l’accoutumance des SMS que son article sur la possibilité d’obtenir l’œil du dragon Hangülrik sur les terres de Volkän en moins de dix minutes était erroné sous prétexte qu’il n’était pas possible de grimper le mont principal directement au risque de se faire massacrer par les barbares peuplant les grottes alentours.
Vérifiant un coup le niveau du personnage le plus élevé de ce gougnafier, il comprit bien vite pourquoi il avait sorti cette énormité ; son meilleur gars n’excédait pas le vingtième niveau, quand on savait que les plus grand joueur, notamment lui-même, arrivaient jusqu’au niveau 250, comment un être aussi insignifiant pouvait-il remettre en question les connaissances d’un génie de son calibre ? Il en était estomaqué.
Se jetant sur son clavier, Clément se mit à rédiger une réponse assassine à l’intention de cette demi-portion, il ne s’en relèverait pas, c’était une certitude. Le message partit et s’accrocha à la suite de celui de l’imbécile, ce n’était pas la première fois que ses réponses poussaient des joueurs à cesser leur activité sur son jeu fétiche et à abandonner toutes tentatives de donner des signes de vie. La plupart d’entre eux énonçaient comme raison « la mentalité exécrable de certains joueurs », mais Clément savait parfaitement qu’en réalité, cela était dû à la terrible honte qu’avait provoqué ses messages de réponse. C’était la seule chose qui poussait les administrateurs à ne pas l’ajouter à l’équipe des modérateurs, son manque de scrupule à rabaisser de la sorte les joueurs débutants qui, à leur risques et périls, contestaient sa manière de voir.

Un véritable gâchis d’ailleurs, selon Clément, il était un agressif avec les newbies, mais au-delà de ce point véritablement mineur, il était le troisième meilleur joueur sur « Kingdom of Xénotia » de France, il écrivait des articles que tous les joueurs « normaux » appréciaient et il réalisait même des terres. « Réaliser des terres », dans un jeu aussi vastes que celui sur lequel jouait Clément, ceux capables de réaliser cette tâche étaient véritablement adulés puisqu’ils permettaient au monde d’être encore plus grand qu’il ne l’était déjà. En créant des terres, on ne faisait pas que réaliser une partie de monde vide, on y insérait également des créatures, des personnages non-joueur, des quêtes, des scénarios, toutes une ambiances qui faisait croître le monde de Xénotia, rendant le jeu toujours plus riche et définitivement infini tant que des joueurs subsisteraient, et, des joueurs, il y en avait toujours plus. Les terres de Clément étaient glauques, toujours sombres, des quêtes démoniaques et morbides basées sur la rancune, la mort, le désespoir et la haine, dans des fonds de marécages nauséabonds, de salle de tortures et de cimetières sur lesquels reposaient des cadavres en putréfaction… les joueurs aimaient beaucoup.

Ces derniers temps, il avait laissé un peu de coté sa créativité de dieu le père pour se consacrer à ce que les joueurs appelaient « La formation ». Un joueur débutant était pris sous l’aile d’un professionnel qui lui apportait tout ce qu’il fallait savoir et qui l’équipait. Il lui faisait visiter les terres les plus importantes et l’aidait à gagner de l’expérience. En échange de ses services qui duraient trois mois, les administrateurs permettaient aux formateurs de bénéficier de la moitié de l’expérience acquise par le formé en plus de celle qu’il gagnait lui-même, de cette manière, professeur et élève s’y retrouvaient parfaitement. Il était souvent satisfait de ses élèves, ils l’écoutaient quand il leur apprenait la vie sur Xénotia et ils étaient tellement malléables qu’une fois la formation finie, ils étaient tous persuadés que leur maître méritait largement d’être modérateur des grands forums de Xéonita et que les newbies sans maître n’étaient qu’un ramassis d’imbéciles sans cervelles totalement immatures, incapables de tuer un gobelin mais suffisamment grande gueule pour affirmer des débilités insondables face à des pros devant qui ils feraient mieux de s’incliner plutôt que de répliquer.
Il espérait qu’un jour, avec tous ceux qu’il avait formés, il monterait une rébellion contre les forums et forcerait les administrateurs à virer le staff en place pour que lui et l’ensemble de ses élèves en prennent la place, de cette manière, il deviendrait rapidement le meilleur joueur français, et, qui sait, peut-être, un jour, le meilleur joueur du monde.

Sur cette pensée conquérante, il brandit son poing vers son écran, un unique doigt levé, comme un honneur qu’il ne lui ferait pas. Après ce geste d’un courage exemplaire, il s’en alla vers sa cuisine, son petit déjeuner datant d’une heure, déjà, il était temps de casser la croûte. Engouffrant son panini dans le micro-onde, il utilisa les quelques minutes d’attentes interminables nécessaires à la cuisson de sa pitance pour une activité qu’il pratiquait fréquemment, appliquer ses ongles sur le bas de son dos dans un mouvement de va et viens. Une fois le son aiguë sorti de son four, il en retira le pain chaud et, de son frigo, de quoi l’asperger : une bière, car il ne pouvait en être autrement. Arrivé à son ordinateur, il lâcha son panini brûlant, faisant écouler le jus au curry dégoulinant sur le clavier. Heureusement, sa bouteille du sacré nectar, fraîche et humidifiée par la condensation ramena sa paume à la bonne température, il profita de ce court instant de rafraîchissement pour en faire de même avec sa gorge. Le saint jus parcourut ses couloirs jusqu’au confins du temple de son estomac, alors que son œil, dans une béatitude extrême, frétillait sous ce vin de messe. Enfin, désaltéré par les larmes de ces anges, il énonça une prière sous la forme d’un relent âcre et acide, bruyant et malodorant. Après cette pieuse ingestion, l’hostie enfin proche du tiède fut reprise et put le contenter et le repaître.

La pause déjeuner fut rapidement achevée : aucun temps n’est utile quand il est perdu en victuailles. Après quoi, il retira brièvement le jus de son clavier et alla voir quelques secondes si le pauvre crétin de tout à l’heure était repassé. C’était vraisemblablement le cas, sur le topic s’agitait l’icône « Nouveau message », un click et il put voir de quoi il en retournait. Comme d’habitude, il avait vu juste, le débutant l’avait traité de tous les noms avant de terminer son message par « Je préfère encore arrêter de jouer plutôt que d’être confronté à des imbéciles de la sorte ! », la réponse n’était évidemment pas écrite de cette façon, mais la traduction automatique du langage SMS était de série dans le cerveau de Clément.

Heureux de la réussite de son trait d’esprit, il poussa un soupir de satisfaction tout en lançant de sa main droite en quelques appuis de la souris son jeu fétiche pour une nouvelle partie quotidienne. Ses baffles crachèrent la musique d’introduction caractéristique de sa principale occupation, il ne se lassait pas d’entendre encore et toujours l’hymne de sa vie virtuelle, une ambiance qui commençait à prendre des rides mais qui continuait à être écoutée par beaucoup de gens dans le monde.

Cessant cet immobilisme instrumental inutile, Clément ouvrit son compte : «O-Taku ». Une fois de plus, il admira les personnages qui florissaient dans sa zone personnelle : un barbare pouvant raser une armée de gobelins d’un seul cri. Une elfe lançant vingt flêches en une demi-seconde, toutes capables de transpercer un monstre de part en part. Un sorcier dont les sorts dépassaient les dieux, entre autres, vagues de flammes et torrents de lave. Un nécromancien idéalisé à la réanimation d’une immense armée de squelettes. Et enfin, sa toute dernière création et fleuron de son orgueil, un démon immense avec le plis grand potentiel de destruction jamais égalé jusqu’à présent.

Mais, pour l’heure, il n’avait pas besoin de prendre un avatar surpuissant, quelque chose de modeste suffirait. Il sélectionna ainsi son petit paladin, un personnage peu évolué sur lequel se trouvait le strict minimum d’équipement.
Il était évident que la valeur de minimum était entièrement relative, ainsi, l’équipement fournissant le strict minimum au personnage le plus faible de Clément crevait le plafond, lorsqu’un joueur normal s’imaginait ce qu’il pouvait y avoir de mieux, la constitution minimum de Clément était encore mieux.

Son paladin sélectionné, il se lança enfin dans la racine des serveurs afin de commencer sa journée de jeu. Ne voyant aucun serveur de demande d’aide, il finit par se résoudre à créer le sien : « Formation ici ». Effectivement, depuis que son dernier s’était envolé de ses propres ailes, il n’avait plus personne à former et cela lui manquait. Ce n’était pas vraiment qu’il aimait rendre service à son prochain, bien au contraire, s’il désirait entrer dans un serveurs d’aide c’était dans le but de rançonner celui qui réclamait du secours, mais il ne réussirait pas son coup d’état avec simplement trois disciples, plus il formerait et plus vite il deviendrait ce à quoi il aspirait depuis si longtemps : modérateur principal du forum de Xénotia et premier joueur de France. En tant que troisième joueur du pays, sa réputation commençait à croître, mais c’était principalement ses disciples qui se chargeaient de transmettre la bonne parole parmi les infidèles : « O-Taku est beau ! O-Taku est grand ! O-Taku est fort ! », tel était le sermon que faisaient ses prêcheurs auprès des joueurs païens, et cela commençait à porter ses fruits, Petit à petit les joueurs s’illuminaient dans l’humilité en le voyant arriver, faisaient maintes courbettes et bien d’autres manifestations de pêcheurs réclamant le salue du messie, aussi insignifiant pour lui que du gravât, des cailloux.
Mais ils étaient pierres, et sur ces pierres il bâtirait son empire.

Il avait réglé son serveur afin qu’il n’accueille pas plus d’une personne en plus de lui-même et de façon à ce que celle-ci soit d’un niveau 50 maximum, il ne comptait pas former quelqu’un de déjà suffisamment entraîné, il ne serait pas assez souple pour avaler ses dogmes.
Soudain, le serveur indiqua qu’une nouvelle personne entrait. C’était une femme elfe d’un piètre niveau. Son physique était particulièrement jolie mais Clément évitait de prêter maintes pensées sur ce sujet, la plupart du temps, les jolies femmes étaient conduites par des hommes, simplement car, dans ce jeu, les moments passés à se reposer dans une infirmerie permettaient d’exhiber le personnage dénudé dans pratiquement sa totalité, c’était ainsi un bon moyen pour tous les pervers de mêler l’utile à l’agréable et de se rincer l’œil à chaque soin, qu’il soit utile ou pas…

Mais ce qui attira l’attention de Clément, ce fut le nom du joueur : « Dark-Julie ». « Dark », cela n’avait rien de très changeant, les noms de beaucoup de joueur en panne d’imagination étaient à base de ce prépseudo, par contre, « Julie » était tous sauf une marque de style dans un pseudonyme. Il ne pouvait donc être autrement que « Julie » soit, en réalité, le prénom de ce « joueur » et, avec un prénom pareil, soit c’était un garçon partant avec un sérieux handicap dans la vie, soit il s’agissait simplement d’une fille.
Toujours dans le doute, Clément attendit que ce joueur entouré de mystère se manifeste :
« Salut ! » Lui dit l’inconnu, peut être inconnue.
« Salut ! Répondit Clément sans attendre, tu désires que je te forme ? »
« Bien sûr ! J’en serais ravie ! »
« Ravie », le « e » à la fin de ce mot vint à recouper le reste de ses pensés, tout portait à croire, désormais, que Dark-Julie était une joueuse, mais afin de s’assurer de la réponse, il demanda :
« Je me pose la question, concernant ton pseudo, es-tu un homme ou une femme ? »
La réponse paru longue d’attente, il eu peur qu’elle ne prenne la fuite pensant qu’elle avait affaire à un Don Juan du net, mais la réponse vint finalement :
« Hi ! Hi ! Je sais qu’il n’y en a pas beaucoup, mais je suis une fille. »
C’est ce qu’il espérait entendre, la première fois qu’il rencontrait une personne du beau sexe sur son jeu et il aurait, en plus, le bonheur de la former, Clément sentait naître en lui quelques chose de nouveau, poussant son pantalon en avant, quelque chose qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps.
Ignorant cet appel naturel, il reprit son calme afin de prendre son air hautain qu’avait un maître en face d’un nouvel élève pour se faire prendre au sérieux immédiatement. Ce n’était pas qu’il doutait de ses facultés au point de chercher plus à paraître qu’être, mais il fallait qu’il assure de par la pré »sente à son disciple qu’elle mettait ses trois prochains mois de jeu entre les mains de quelqu’un de fiable.
« Bon ! Dit-il, connais-tu les conditions de formation ? »
« Un peu… répondit-t-elle, mais tu peux me les redire si tu veux. »
« Pour les trois prochains mois, à chaque fois que tu iras jouer, tu devras être sur un serveur que j’aurait créé. Les points d’expérience que tu gagneras seront divisé à moitié, une partie me reviendra et tu garderas le reste. Enfin, je garderais tout ce qui tombera au sol ou que l’on trouvera dans des coffres. »
« Très bien ! »
« En contrepartie, je te montrerais les terres les plus importantes de Xénotia, je te ferais monter en niveau et je t’équiperais en conséquence. »
« Je suis impatiente de jouer en ta compagnie ! »
À ces mots, la bosse de son entrejambe ne cessa de croître, il ne conaissait cette fille que de peu et pourtant, déjà, elle l’attirait.
« Je te propose, reprit-t-il, de commencer ce soir au alentour de 9h… »
« Ca me va ! À tout à l’heure et merci de m’avoir prise »
Elle finit son message par un petit smiley charmant : « », qui suffit à assurer à Clément que la formation de cette ange ne serait pas triste. Puis elle se déconnecta. Ravi du dénouement fructueux de son affaire, il se retira de son serveur et alla dans la partie de demande de formation afin d’en proposer une à « Dark-Julie ».

Une bonne chose venait d’être faites, elle recevrait un message où on lui proposerait d’être formée, elle pourrait accepter ou décliner, mais son engagement ne faisait aucun doute.
C’était fait, son nouveau disciple récupéré, il put se prélasser un peu. Une détente composée de l’abatage en boucle une bonne quinzaine de fois de Tikitsu, le grand maître du jeu, dans le niveau le plus difficile avec son personnage le plus habilité à trouver des objets rares.

Six heures sonna, la détente était maintenant terminée. Sortant du jeu, il retourna sur la toile pour voir si de nouvelles réponses avaient été mises sur le forum durant son absence. L’agressivité constante dont il avait fait preuve pendant son temps de détente l’avait mis en appétit de paroles de vipères, il avait besoin de casser du crétin. Mais, ce coup-ci, la joute verbale serait d’un autre calibre. Ce n’était pas un pauvre paysan ayant découvert la puissance informatique deux jours avant et qui cherchait à faire connaître son existence qui avait répondu, c’était lui !
Par « lui », une personne que Clément haïssait plus que tout au monde, un être exécrable qui n’avait de cesse d’utiliser son grade de premier modérateur du forum officiel de Xénotia pour le descendre sans même le laisser s’exprimer : Kroota !
Une fois de plus, non content d’être entré dans ses plates bandes, il détruisait tout ce que Clément avait pris soin de construire. Il récidivait, venu sur le topic du pauvre débutant de ce matin, il avait réprimandé la manière d’agir de Clément et avait rassuré l’imbécile sur sa pensée stupide que son article était futile. Résultat, le débile était revenu, on avait craché sur son travail et son honneur et il lui était impossible de se justifier, de par son statu de modérateur, Kroota avait bloqué le topic.

La peste était de l’équipe de modération de ce forum qui détruisait sa liberté d’expression et sa réputation. Ne cherchant pas plus loin, il envoya un message privé à Kroota pour lui expliquer sa façon de voir la régulation des messages du forum. Outre un grand nombre de noms d’oiseaux, il se sentit forcé de lui faire comprendre qu’il était indigne de pouvoir tenir des propos obséquieux envers une personne à la carrure et la magnificence aussi grande que la sienne. Peut-être que, pour une fois, le modérateur impie écouterait la voie de la raison et ferait amende honorable, Clément pourrait alors se repaître de son humilité et en profiter pour lui prendre sa place.
Il riait, imaginant Kroota s’excusant publiquement, en face de Clément, que tout le monde adulerait, que tout le monde réclamerait comme nouveau chef et, finalement, il enterrait l’imbécile qui l’avait insulté tout ce temps où il se tenait au pouvoir.

L’image stagnante du forum s’affichant sur son moniteur fatigué de ne jamais s’éteindre clignota, on venait de lui envoyer un message privé. L’émetteur, il s’en doutait, était Kroota.
Il cliqua pour ouvrir le texte qui lui était adressé. Les quelques secondes nécessaires à ouvrir la nouvelle page lui suffirent à imaginer la réponse qu’il enverrait si jamais Kroota faisait le deuil de son orgueil et s’excusait. Mais, malheureusement, cela n’allait pas être, encore, cette fois que Clément sonnerait la victoire dans sa lutte contre les injustices, le message disait ceci :
« Très bien… Maintenant tu vas m’écouter attentivement car je n’ai pas l’intention de le répéter. Sur ce forum, tu emmerdes tout le monde, personne ne t’apprécie, tes articles sont affolants d’ignorance et tu insulte la moindre personne qui te contrarie, alors ouvre bien tes esgourdes ! Si jamais tu me renvois encore un message de ce genre et si jamais tu réponds encore comme tu l’as fait tout à l’heure à un internaute, je me chargerais personnellement, auprès d’un administrateur, de ton cas, et crois-moi, ton bannissement ne durera pas moins de trois ans. Sur ce, je te laisse à tes pseudo-pensées d’injustices de comptoir. »

Il était furieux. Comment cet être aussi ridicule pouvait-il oser lever des menaces sur le pilier du forum qu’il était ? Alors ainsi se retrouvait-il sur la celette ? Quelle ironie, lui qui avait tant fait pour être modérateur en chef à la place de Kroota allait être expulsé du forum par ce dernier. Mais il était malin, il ne lui laisserait pas la possibilité de se faire plaisir en le livrant aux pouvoirs du forum, aux administrateur, il serait aussi silencieux qu’une tombe, et puis, plus tard, avec son armée, il envahirait le royaume des discutions et prendrait la place qu’il voulait. Il en avait vu d’autres, à l’époque, il y a trois ans, il avait été hacké, son ordinateur, inutilisable, avait dût être remplacé. Depuis, il avait installé trois pare-feu suffisamment puissants pour empêcher toutes possibilités de pénétrer son dans son disque dur. En ce qui concernait les virus, il n’acceptait plus aucun fichier à télécharger sur MSN et n’ouvrait plus les mails contenant des fichiers joints, c’est ainsi qu’il protégeait son autel des énergies infernales.

L’heure fatidique approchait, le moment où il commencerait à former sa nouvelle conquête, nouvelle et première. Afin de s’y préparer, il reprit les commandes de son jeu et, avec son paladin de bas niveau relatif au reste de son équipe, il fit le tour de toutes les terres importantes de Xénotia pour se remémorer ce qu’il devrait enseigner à sa nouvelle élève. Il put récupérer, pour son plus grand plaisir, une belle armure reluisante et magique, une aubaine, il n’aurait pas besoin d’en acheter une pour sa copine, son coffre n’était que le quatrième coffre le plus rempli dans le classement mondial, ainsi cherchait-il à débourser le moins possible, peut-être passerait-il troisième…

Son exode bouclé autour des terres numérique ne prit fin qu’une fois la fenêtre indiquant la présence de Dark-Julie apparente. Les choses sérieuses allaient enfin pouvoir commencer. Sans même attendre que l’excroissance corporelle définissant la présence de Julie sous ses yeux ne disparaisse, il créa un nouveau serveur : « Formation Dark-Julie ».
Elle ne se fit pas attendre, entrant dans sa partie tel une petite brebis parmi les loups, heureusement, le berger était là, et il la protégerait afin de faire de cette petite créature une machine de guerre imposante, servile et, peut-être, s’il se débrouillait bien, amoureuse.

Les premières heures de formation furent étonnamment rapides, elle apprenait à une vitesse ahurissante et écoutait tout ce qu’il disait. Comme un parfait disciple avec un grand maître, elle ne disait mot, elle le suivait et faisait ce qu’il demandait, en superbe elfe qu’elle était.

Le rêve arriva à son terme vers 5 heures du matin quand elle montra les premiers signes de fatigue. Elle demanda alors à son sampaï de lui donner son aval pour aller dormir, autorisation qu’il accepta, les yeux encore remplis de paillettes et une montagne entre les jambes, toujours plus rude. Cela avait passé tellement vite, il n’avait pas vu l’heure tourner, alors que, généralement, quand il en formait d’autre, cela s’apparentait à du travail, avec elle, c’était différent. La dernière parole qu’elle lança avant de quitter le serveur suffit à Clément pour envier le lendemain :
« C’est très agréable d’être formée par toi, en plus tu es si gentil… à demain, j’espère que je continuerais à être à la hauteur de tes espérance, bizou ! », suivis immédiatement du message :
« Dark-Julie a quitté le serveur. »

Profitant de la petite heure qu’il lui restait avant le moment se plonger dans les bras de Morphée, il s’en retourna sur internet afin de s’assurer que son ennemi n’avait pas, à nouveau, profité de son absence pour blasphémer son travail. Peine perdue que d’espérer une quelconque grâce de la part de cet incompétent tout juste bon à critiquer ce qu’il ne savait faire. Une fois de plus, Kroota avait, sur un dernier article en date dans lequel Clément avait mis son corps, son âme, la sueur de son front et une dizaine de litres de bière, inséré un message définissant l’article comme erroné. En plus de ces accusations fallacieuses, il avait décidé, de par son abus de pouvoir, de supprimer l’article le lendemain.

La peste, la lèpre et le choléra réunis ne suffisaient pas à égaler la malédiction qu’hurlait Clément à l’intention du modérateur injuste. Le message salé qu’il mit en guise de réponse fut la seule chose pouvant définir les pensées du concerné sur Kroota sans oublier les insultes s’y ajoutant. Et on pouvait dire que même le plus grand génie dans les cinq milliards de kilomètres cube autour du système solaire n’aurait put trouver suffisamment de synonymes d’insultes, si on avait considéré son message en tant que porteur de nom d’oiseau, il y avait, sur ce topic, une fauconnerie de la taille d’un continent.
Satisfait de son message venimeux et, préférant oublier cette histoire pour ne pas se gâcher la nuit, il repensa à sa petite Julie tout en lançant le logiciel qui rendait lucratif son inactivité, E-Mule. Puis il fit ce qu’il détestait le plus dans la journée, il éteignit l’écran de son totem numérique et partit se coucher.

La nuit qu’il passa fut particulièrement agitée. Habituellement, il rêvait de Xénotia dans lequel il incarnait le personnage qu’il avait le plus utilisé pendant la journée. Il faisait rarement autre chose que tuer des hordes de monstres, mais, cette fois-ci, c’était différent. Il était toujours dans Xénotia, il incarnait son paladin, mais tout n’était que calme et sérénité autour de lui, et, en face, l’être qu’il commençait à aimer, Dark-Julie, plus belle que jamais sous ses attraits d’elfe au charisme parfait.
Il ne l’avait jamais fait mais pourtant, il le rêva, et pas même un programme de premier samedi du mois sur Canal + à minuit n’aurait égalé avec ce songe. Le lendemain, il dut changer les draps.

Les mois passèrent au rythme ders parties battantes sur les terres de Xénotia où, désormais, deux êtres arpentaient les marais, les îles, les forêts et les montagnes, la main dans la main, une épée et un arc dans l’autre. Le temps passant, elle apprit à le connaître, enfin, à le connaître sous ce qu’il lui disait. De son côté, il ne cessait de voir sa flamme augmenter pour elle, son œuvre, sa création, il l’avait formé et transformé et maintenant, il transpirait d’amour pour son élève. Elle, de son côté, se mit également à aimer le maître, elle le voyait désormais au travers de yeux enflammés. Il se complaisait à la nommer par des surnoms dégoulinant de guimauve : « Colombe », « Princesse », « Amour », « Chaton », et bien d’autres encore dont l’énumération complète suffirait à dépasser l’ouvrage des « Misérables » en nombre de pages. Quant à elle, elle adorait lui dire « Mon héros ! » ou « Mon sauveur ! » à chaque fois qu’il la sortait d’une situation périlleuse, toujours suivie d’un « bizou », paroxysme des sommets de la niaiserie.

Peu à peu, deux mois passèrent. Ils se rapprochèrent de plus en plus, jusqu’à temps de vouloir passer à l’acte. Pour ce grand soir, il créa une nouvelle terre auréolée de fleurs multicolores sur lequel reposait un lit immense, rouge vif, en forme de cœur. La nuit fut torride, pour leur personnage respectif ; bien que le jeu ne prévoyait pas qu’un personnage se retrouve totalement nu, ils purent, tout de même, procéder à un amour virtuel, insouciants, loin des bugs et des hackers, un amour www.platonique.com .

Bien entendu, il avait parlé de tous les problèmes qu’il avait avec Kroota, le forum et la manière dont l’odieux personnage abusait de son pouvoir pour discréditer. En plus de monter la tête à sa Julie, il lui expliqua en détail les différentes facettes de son plan ainsi que la manière dont il procéderait. Elle était en admiration devant ce génie.
« Mais… n’as-tu pas peur des représailles ? Lui demanda-t-elle, inquiète du salut de l’homme de sa vie numérique, ils pourraient essayer de te pirater… »
« Ne t’en fait pas ! La rassura-t-il, j’ai cinq firewalls et je n’accepte aucun fichier par msn ou e-maïl, s’il désire me pirater, il faudra vraiment qu’il s’accroche ! »
Il l’avait convaincu de ne pas se répandre dans une psychose de crainte, elle avait l’esprit tranquille.
Puis, le moment tant redouté arriva, celui de la fin de la formation de sa princesse. Clément commençait à avoir des soupçons paranoïaques. Et si elle avait mimé l’amour pour profiter de lui ? Pour lui soutirer de l’argent et de bon objets… que deviendrait-il alors ? Il avait donné beaucoup de très bonnes armes, armures et bien d’autres choses à son aimée, autant d’outils magiques qu’aucun joueur, même semi-pro, ne verrait jamais.

Cela y était, il n’était plus officiellement le formateur de Dark-Julie, et elle n’était présente ni dans le jeu, ni sur msn. La sueur moite et chaude coulait à grosses gouttes le long de son visage, son cœur battait la chamade, ses yeux regardaient dans le vide. Il n’avait même plus envie de vérifier l’avancement de Kroota dans sa campagne anti-Clément ; il espérait seulement que, dans le son particulier de l’arrivée d’un nouveau connecté parmi ses contacts, ce soit son amour qui apparaisse.
Ce bruit se fit entendre, espérant à peine que ce soit elle, il leva doucement les yeux vers la fenêtre désignant la personne arrivante. Il effectua un bond littéral de son siége, cette dite fenêtre désignait « Dark-Julie » comme étant connectée. Sans même attendre une quelconque manifestation de la part de la belle, il l’activa et tapa à toute vitesse de quoi l’interpeller :
« Coucou ma puce ! »
L’attente insondable dura quelques secondes puis finit par s’arrêter, satisfaisant Clément et le sortant de l’inquiétude dans lequel il se trouvait depuis quelques heures :
« Coucou chéri ! Comment vas-tu ? »
Tout se passait pour le mieux, elle ne l’avait pas oublié, au contraire, sa flamme était restée intacte.
« Tu sais… reprit-elle, on m’a dit qu’une fois une formation terminée, un élève ne devait pas entretenir de communication avec son ancien maître pendant au moins six mois. Mais, tu sais… moi… je ne pourrais pas vivre sans toi… »
Des larmes perlèrent sous les yeux de Clément, il avait sous ses pupilles la preuve d’un amour sincère, elle l’aimait, plus encore, elle le désirait.
« Tu sais, dit-il, on pourrait se voir en-dehors de l’ordinateur, se rencontrer pour de vrai ! »
« Oui ! Ce serait génial ! Quand ? Demain ? »
Une fois, il lui avait demandé où elle résidait, une véritable aubaine pour lui, elle était dans la même ville, il n’avait jamais osé lui demander jusqu’à présent, mais maintenant qu’il risquait de la perdre sur la toile, autant qu’il la prenne dans le monde réel.
« Pourquoi pas ? Lui répondit-il, à 4 heures prés de la gare, cela te tente ? Je t’inviterai prendre un thé avec des petits gâteaux ! »
« Merci, comment allons nous faire pour nous reconnaître ? »
« Moi, je porterai des lunettes de soleil ! »
En réalité, ce n’était pas pour se faire reconnaître par sa promise qu’il décidait de mettre telles lunettes, la véritable raison était qu’après plusieurs années passées calfeutré dans son appartement sans jamais voir la lumière du jour, il aurait certainement du mal à ouvrir ses yeux à l’air libre sans protection.
« Moi, dit-elle, je pourrait t’envoyer ma photo… si tu me fais confiance bien entendu… »
« Évidemment que je te fais confiance ! Envoi-la moi ! »
Acceptant la proposition de téléchargement de fichier de sa copine sans hésitation, il fit le lien vers son imprimante afin que son ordinateur, en même temps de télécharger, imprime l’image qu’elle lui envoyait.
Petit à petit, la feuille saturée d’encre sortait de son imprimante, il vit apparaître le dessus d’une tête de femme. Continuant à scruter l’arrivée de la représentation de sa colombe, il put apercevoir les yeux, d’un bleu magnifique, suivis d’un petit nez fin et splendide et d’une bouche charnelle. Le fichier était pratiquement téléchargé dans sa totalité, l’imprimante avait fini de jeter, sur la feuille, les couleurs de l’être que Clément adorait. Le téléchargement se termina, l’imprimante cracha la feuille.


Cela faisait plusieurs jours que les voisins se plaignait. L’odeur était devenu insupportable dans les couloirs et cela allait de plus en plus vers les escaliers. Les paquets de victuailles s’entassaient sur le pallier, la porte de l’appartement ne s’était plus ouverte depuis un moment. Mais même si son habitant ne se montrait déjà pratiquement jamais, le simple fait qu’il ne récupère plus ses aliments désignait un problème apparent.
Soucieux de ces signes, les voisins avaient convoqués les pompiers. Ils étaient arrivés rapidement et, sans même attendre, enfoncèrent la porte. L’odeur, à l’intérieur, était insoutenable, les sauveteurs eurent du mal à s’enfoncer d’avantage dans ce sordide logis baignant dans la pénombre.
Finalement, cherchant un habitant potentiel, ils virent Clément, assis sur une chaise, la tête contre son clavier, les veines ouvertes ayant répandu du sang désormais séchés sur le parquet, le corps en partie décomposé, en face d’un ordinateur dont l’écran affichait le message : « Disque dur détruit », à coté, une imprimante avec, devant, un papier sur lequel se trouvait la photo d’une très belle femme avec, en bas à droite, écrit le mot : « Kroota ».

[ Dernière modification par smc le 20 jun 2006 à 00h56 ]

j'ai pas le temps de lire ça tout de suite. Mais demain soir apres mon dernier partiel, promis je laisse un commentaire. j'ai juste lu le premier paragraphe et ça s'annonce assez sympa.

Je confirme, ca l'est. En plus, ca me rapelle un pote (pas pour la fin, mais pour le mode de vie, c'est exactement lui (et pour l'odeur aussi, d'ailleurs))

Si t'en as d'autres des histoires comme ca, faut pas hésiter

LORD Kronos, aime lire

Le 20/06/2006, LORD_Kronos avait écrit ...

Voilà, puisque je vois que les histoires font bon public (moi en premier), je me permets de poster ce petit bout d'histoire (mais pas tout: j'en ai environ 80 pages sur cette histoire, et ca ne représente que 10% de l'histoire finie) afin d'avoir votre opinion la-dessus (pour la suite, faudra voir si je réussis à me faire publier... oopah)

Kalaran : Du vide naîtra la lumière… et l’ombre

Kalaran était un continent s'étalant sur des milliers de kilomètres, et était probablement le plus important de tous les continents. Probablement, car Kalaran n'avait jamais été entièrement exploré, de même qu'aucun autre continent non plus. Au tout début, les hommes n'étaient que peu nombreux. Leur avenir était encore incertain, et leur survie bien plus encore. Les hommes n'avaient que peu de chance de survivre dans ce monde hostile, livrés à eux-mêmes face à des forces qui les dépassaient et les terrorisaient.
Quelques tribus s'étaient formées, chacune d'une vingtaine d'individus, mais aucune n’était assez importante pour assurer la pérennité de l’espèce. Ils s'étaient établis près des côtes, au bord de la mer qu'ils nommèrent plus tard Exer, et derrière eux se trouvait un désert à la chaleur meurtrière. Ils étaient apparus dans cette région on ne sait comment, et seul Kelm, le Dieu-Juge et créateur, devait le savoir, étant certainement à leur origine.

Kelm était la divinité primordiale, celle qui avait été là avant la création de Kalaran, et qui la contemplait dans son évolution. Les hommes n'étaient pas encore apparus qu'il avait donné naissance par lui-même à trois enfants: un fils et deux filles. Le fils, Kronos, semblait déjà prêt à suivre les volontés du père. Il porta un intérêt évident à tout ce qui concernait exclusivement les dieux, et que de simples mortels ne pouvaient considérer. Ainsi, le temps, la pensée ou encore la connaissance était son domaine de prédilection. Il était d'une curiosité qui ravit son père, et il passait le clair de son temps à lui expliquer comment fonctionnaient le monde, le temps et d'autres choses encore que nul homme ne pu retranscrire dans un quelconque langage intelligible pour les mortels. Kronos semblait être la copie exacte de son père, sans toutefois posséder la même lassitude que celui-ci. Kelm avait du voir des milliards de monde comme celui-ci et rien ne semblait plus l'étonner. Kronos découvrait Kalaran encore et encore, et s'y intéressa tellement que Kelm lui confia alors le gouvernement, afin de temps en temps se consacrer à ses deux filles.
La première des deux était Maia, et bien qu'elle fût la plus jeune, elle était sans aucun doute la plus sage, la plus réfléchie dans ses actions et ses paroles. Elle semblait vieille de plusieurs générations de divinités, alors qu'elle n'en était qu'à ses débuts. Elle s'attacha immédiatement à la vie, et aux raisons de la vie. Toutes les créatures vivant sur Kalaran la fascinaient. Elle n'avait de cesse de les étudier, de comprendre leur existence, leur fonctionnement, et bien qu'elle ne parlait que rarement à son frère, elle lui demandait parfois de traduire les pensées primitives des animaux, tâche aisées pour lui qui avait le don de télépathie.
La deuxième des filles, Anahita, ne parlait que très peu, et uniquement à son père. Elle restait secrète à son frère et à sa soeur, et ne les voyait pratiquement jamais. Elle voyageait souvent sur Kalaran, volant dans les airs sous la forme d'un immense aigle blanc. L'air était son domaine de prédilection, et elle étudiait les changements climatiques de Kalaran, qu'elle tentait de diminuer pour installer ensuite des climats stables dans chacune des régions.
Les quatre divinités vécurent ainsi pendant des temps infinis, des temps plus longs encore qu'aucun humain ne peut aujourd'hui se l'imaginer. Puis, Kronos enfanta de lui-même Kael, sa copie conforme, exactement comme l'avait fait son père avec lui. Maia et Anahita firent de même, et Apon, fils d'Anahita, et Hélial, fils de Maia, virent le jour. Les trois nouvelles divinités ressemblaient en tout point à leurs géniteurs: Kael avait la curiosité et l'entrain de Kronos à ses débuts, bien que Kael soit encore plus spontané que son père. Apon, fils d'Anahita, étudiait lui aussi les climats de Kalaran, mais il se fascina rapidement pour les océans dont il rêvait de faire sa demeure. Le dernier enfant de la troisième génération de dieu fut celui qui apporta l'Ombre dans Kalaran: Hélial.
Au début, Kael et Hélial ne s'étaient trouvé aucun sujet de désaccord. Ils parlaient volontiers du passé, du présent, du futur, de leur place dans l'univers. Aucun désaccord n'était apparu entre les deux frères (car ils s'étaient proclamés frères de par leur naissance similaire et leur volonté semblable), et rien ne semblait pouvoir briser cette alliance et mieux, cette amitié.
Une divinité apparu alors, qu'aucun dieu ne connaissait. Elle semblait être venue de nulle part, n'avait aucun lien avec aucune des divinités connues. Elle s'installa sur un banc de terre au sud du désert, et entreprit d'ériger ici une végétation plus dense encore que les forêts créées par Maia. Ainsi naquit La Mala, le marécage le plus dense et le plus impénétrable qui soit. Lorsque Kelm interrogea cette divinité, elle ne consentit à dire que son nom, Nialès, avant de s'en retourner à sa tâche.
Kelm gouvernait sur ce monde et, soucieux d'y préserver l'harmonie, surveillait de très près la nouvelle génération de dieux, la plus instable, et également la divinité inconnue. Kelm fit la plus grande erreur lorsqu'il relâcha son attention au profit d'une race qui venait d'émerger sur la surface de Kalaran. De toutes les vies qu'il avait connu depuis qu'il vivait, et ce n'est pas peu dire, jamais Kelm n'avait vu semblable évolution dans les espèces. Kelm avait vu Kalaran dévastée par des reptiles, réduite en cendres, envahie par de minuscules mammifères, mais rien ne l'avait préparé à voir ces mammifères évoluer au point de devenir une espèce de primates intelligente. C'était le début de l'homme. Il n'était pas encore comme nous le connaissons maintenant, bien plus petit, plus courbé et plus poilu, il était encore à cette époque juste une créature un peu moins bête que les autres, mais Kelm savait qu'un grand potentiel se trouvait à l'intérieur de cette espèce.
Ce fut la naissance de l'Homme, qui apporta le malheur sur le royaume des dieux, et ce, pour deux raisons: Kelm ne s'intéressa plus aux affaires divines, et tournait son regard uniquement sur les primates évolués. Les dieux, qui avait vécu sous son commandement durant plusieurs éternités, furent soudainement livrés à eux-mêmes, et même les dieux ne sont pas à l'abri de la convoitise. Des dissensions éclatèrent entre certains, sur la façon d'agir en l'absence du patriarche. Mais pis que ça, ce fut une guerre ouverte qui éclata entre les deux anciens frères, maintenant devenus ennemis. La naissance des hommes était un évènement sans pareil, et voulant profiter de leurs pouvoirs, Kael et Hélial s'étaient disputé sur la façon de s'en servir. Kael voulait guider les hommes, les amener à une vie meilleure, afin que tous soient heureux et comblés, mais Hélial révéla ici son côté le plus sombre. Il répliqua que si les hommes étaient gâtés par des forces supérieures, il ne serait pas capable de se débrouiller par eux mêmes après, ce qui leur ôtait leur liberté. Cette idéologie aurait pu être recevable, si Hélial n'avait pas ajouté que le rôle des dieux était d'imposer aux hommes des catastrophes et des atrocités sensées les rendre plus fort encore. C'est ainsi que commença la première guerre divine, alors que l'Homme comme nous le connaissons n'était pas encore né.

Hélial parti rapidement du cercle divin, et rassembla ses pouvoirs afin d'enfanter trois fils, qui seraient l'essence même de son idéologie. Ainsi naquirent Téos, Seigneur du Meurtre, Méphisto, Seigneur de la Haine et Kaor, le Désordre. Les quatre divinités fuirent loin dans Kalaran, bien au sud, sur une île abandonnée, la future île Misca. En réponse à la naissance des trois divinités noires, Kael enfanta Taros, le Dieu-Soleil, celui qui attisa la Lumière solaire afin de ne laisser aucun répit aux quatre mauvaises divinités. Hélial, par sa nouvelle proclamation, s'était ouvertement opposé à l'idéologie de Kelm, qui ne savait encore rien du Mal qui avait germé chez ses enfants.
Apon voulu aider Kael en enfantant à son tour, ainsi naquit Ellos, disciple des Eaux. Ellos était totalement différent de son père, même s'il partageait son opinion et se rangeait du côté de Kael. Apon était fasciné par la mer, mais Ellos ne se préoccupait pas de la nature de Kalaran. Il était intéressé par le tissu de la réalité, qu'il apprit à déformer afin de la transformer en ce que les humains ont vulgairement appelé illusion, bien que ce ne soit qu'un terme réducteur du pouvoir d'Ellos.
Ainsi, les quatre divinités maléfiques se retrouvaient face à quatre divinités bénéfiques, et le combat que toutes se livraient mettait en scène des pouvoirs si destructeurs que le socle même sur lequel Kalaran était posé en trembla sur ses bases. Toute la vie sur Kalaran était menacée par les gigantesques déferlements d'énergie pure que se projetaient les dieux dans leur lutte. Kael luttait contre Hélial, le ciel contre l'île infernale, tandis que Taros, Apon et Ellos livraient bataille contre Téos, Méphisto et Kaor. Ce fut lors d'un combat particulièrement terrible que Méphisto proféra l'une des plus puissantes malédictions dites par un dieu. Il maudit son ennemi Apon, de sorte que ce dernier du fuir vers les mers, et que jamais il ne pourrait retoucher terre. Bien que fasciné par l’eau, Apon ne voulait certainement pas y être banni. Il jura de se venger, avant de fuir dans l'océan des Hespérides. Méphisto, prit dans l'engouement d'avoir réussi à chasser un dieu, créa le premier ektarik, une sorte de ver démesurément grand (trente mètres de long en moyenne), qu'il nomma Bocra, qui signifiait l'Unique. Fort de son succès, Méphisto réitéra cette tentative et créa en tout vingt-trois ektariks: Bocra (l'Unique), Lyp, Mektou, Nargo, Rok, Misé, Mystil, Glar, Mank, Tuni, Tross, Mac, Dig, Rip, Pal, Fann, Asha, Preram, Prag, Amos, Poo, Eri et Vic (dans l'ordre de leur création). Kael, ayant perdu l'aide d'Apon, lança à son tour une malédiction similaire sur les vers. Ceux-ci ne pourraient plus sortir du désert qui les avait vu naître. Tous furent enfermés dans ce que les hommes appelleront plus tard le désert de Tyr. Kael, en guise de réponse, créa également quatre créatures ailées qui avaient l'apparence d'humains possédant une aura divine et une beauté au-delà de toute compréhension. Ces créatures se nommèrent elle-même les Anges, dont le chef se prénommait Azuriel. Les trois autres étaient Mildra, Kangar et Nathaniel. Ces anges lancèrent de nombreux raids sur les îles Misca, tuant de nombreux séides des mauvais dieux. Hélial, enragé à l'idée de perdre cette guerre, commis l'erreur qui scella le destin des divinités.
Voulant prouver à Kael que les hommes méritaient d'être maltraité afin de les endurcir, il s'engagea à lui montrer que ceux-ci étaient faibles et facilement influençables. Hélial en enleva un milliers, un chiffre énorme par rapport à leur population en ce temps là, puis il perverti leur corps et leur esprit, afin de ne faire de ces primates qu'une caricature de ce qu'ils avaient autrefois été. Hélial lança alors ces guerriers infernaux et cannibales sur les divinités de la Lumière, qui furent obliger de les exécuter pour se défendre. Cette action de la part d'Hélial attira le regard de Kelm qui, pour la première fois depuis des centaines de milliers d'années, détacha son regard de l'évolution de l'homme. Ce qu'il vit le désola. Ses enfants, durant son absence, avait détruit tout ce qu'il avait tenté de préserver. Ils avaient réduits en poussières des montagnes qui avaient mis quelques milliers d'années à s’ériger, asséché des lacs grouillant de poissons, éteints d'innombrables espèces à cause de leurs pouvoirs mal contenus. La sanction ne se fit pas attendre. Kelm créa un lieu hors du temps et de l'espace, bien au-delà de tout ce que l'imagination humaine peut concevoir, qu'il nomma le Royaume Paradoxal, puis il somma toutes les divinités de partir vers ce lieu afin de ne jamais retourner sur Kalaran. Le premier à s'y rendre fut Kronos, suivi de Maia, sa soeur. Tous deux savaient que cette décision les couperait à jamais du monde de Kalaran, mais partisan de l'équilibre, ils s'étaient résignés à ne plus s'engager dans les affaires de Kalaran. Anahita suivi peu de temps après, ainsi que la plupart des autres divinités, afin d'imiter Kronos et Maia, les deux divinités les plus puissantes après Kelm. Seuls refusèrent Méphisto et Hélial, voulant se rebeller contre le pouvoir de Kelm. Ceux-ci tentèrent de se dissimuler parmi les hommes, prenant une forme similaire. Les hommes avaient bien changé depuis leur première apparition. Ils parlaient, marchaient droit, usaient d'outils, fabriquaient des maisons, développaient des routes et d'autres choses encore. Ils étaient prêts à prendre leur envol et à ne plus être les outils des dieux. Méphisto et Hélial se dissimulèrent parmi eux, et ce fut la première fois que les hommes virent des dieux, la première fois où des dieux prirent ce qu'on appelle des avatars, c'est-à-dire une enveloppe charnelle afin de contenir leur essence divine. Mais malgré tout ce stratagème pour échapper à la vigilance de Kelm, celui-ci, qui avait une vision bien plus affûtée que toutes les divinités réunies, voyait bien au-delà des apparences, à travers les chairs, et reconnaissait un avatar d'un simple mortel.
Méphisto fut expédié de force dans le Royaume Paradoxal, tandis qu'Hélial fuyait dans une grotte profonde. Kelm condamna Méphisto à six cent ans de réclusion, enfermé dans la plus haute tour du Royaume Paradoxal, la tour d'ivoire. Kelm chercha ensuite son deuxième fils rebelle, sans le trouver. Hélial, en voulant fuir sous terre, avait mis à jour un passage vers le centre de la terre, un lieu où se rassemblaient les âmes des damnés avant d'être anéanties et de retourner à la terre. Hélial usa de ses pouvoirs pour capter ces âmes et les empêcher de fuir ou de se désagréger. C'est ainsi que l'Empire Souterrain fut créé. Les âmes damnées d'Hélial s'étaient par la même occasion créé un corps, et Hélial maintenait une poigne de fer au-dessus d'eux. Kelm le retrouva grâce au fort pouvoir qui émanait d'une des grottes servant de passage entre Kalaran et l'Empire Souterrain. Il somma Hélial de retourner au Royaume Paradoxal, mais essuya un nouveau refus. Kelm le laissa faire car il était curieux de voir comment Hélial pourrait survivre loin de ses fils et abandonné dans un monde hostile, à la tête d'un empire qui n'aurait pas le droit d'agir sur la surface de Kalaran. Kelm décida donc de laisser Hélial avant de retourner dans le Royaume Paradoxal.
Une fois de retour, toutes les divinités crièrent au favoritisme, certaines insinuant que Kelm était du côté d'Hélial. Kelm, en bon père et voulant être juste et impartial, du alors accorder à chacune des divinités le droit d'interagir sur Kalaran à partir du Royaume Paradoxal, et de même parfois sortir agir directement face aux hommes, mais ce, une fois que les hommes seraient en état de se défendre et de comprendre la présence des divinités en leur sein. Seul Hélial et Nialès restèrent hors du Royaume Paradoxal. Kelm ne voulut pas forcer le dieu inconnu à partir, redoutant une autre guerre, et pressentait que cette divinité n'avait rien de malfaisant. La Mala était maintenant une zone marécageuse, avec une végétation si dense qu'aucun humain ne pourrait plus passer au travers de cette région. Mais quelque chose avait germé, à l'intérieur de ce marais, à l'insu des dieux, et peut-être même à l'insu de Nialès, qui avait pourtant fait pousser ces plantes, une chose puissante, mais encore invisible, et qui bloquait le regard des dieux. Plus jamais un dieu ne pu entrer dans cette région, ni porter son regard à l'intérieur, Nialès y comprit…
C'était aux alentours de 1600 avant la Grande Guerre...

D'ailleurs, j'en profite pour faire passer un message. Si il y a quelqu'un prêt à dessiner (qui sait donc bien dessiner) et qui a un style assez proche de l'heroic fantasy (genre Tolkien), qu'il me MP siouplé (j'ai beaucoup d'idée, mais peu de talent)

J'ai eu peur, j'ai cru qu'on l'avait del

non non je ne suis pas mesquin à ce point

Superbe !
Tout bonnement énorme, très peu de fautes (une ou deux à tout casser), un thème qui saura, je pense, toucher pas mal de monde ici, avec un très bon suspens, une très bonne manière d'écrire, enfin bref, du tout bon.
Je le conseille vivement aux gens qui seraient repoussés par la longueur (relative) du texte

Mais j'y crois pas ôÖ !! et apres Monsieur vient me dire qu'il est pas inspiré pour la Storyline !

xD

J'ai pas lu mais ça a l'air sympa...jlirai demain, un peu fatigué

Pas mal ... très bon récit. Lecture facile, souci du détail, le personage principal a vraiment une identité, on croirait que c'est tiré d'une (auto ) biographie.

Comme dit précédement, c'est assez long pour un message de topic mais ça vaut le coup (enfin, ça change des "Lol" ou autre réponses mono-cellulaires qu'on voit dans les [...]Vxx).

La fin est plutôt sympa...

Le style est souvent maladroit, mais pas trop lourd. Peu de fautes d'orthographe. Tu hésites sans doute trop souvent entre un ton vraiment humoristique et quelque chose de plus sérieux. Tu essaies de jouer sur les clichés sans toujours bien y parvenir et le trait est bien souvent trop forcé. Les métaphores filées rendent souvent le style maladroit : tu as du mal à bien les finir, et parfois elles sont inutiles. Finalement la fin est sympathique bien que peu surprenante.
Voilà quelques critiques qui te seront j'espère utile, je ne ferais sans doute pas aussi bien (et de très loin).

[ Dernière modification par corum le 20 jun 2006 à 09h34 ]

superbe, franchement j'adore, c'est vachement bien fait

je me permettrai juste un petit constat : pour moi c'etait evident que la minette c'etait Kroota, ca se "sent" le long de l'histoire, mais sinon c'est tres bien, bravo

J'avais franchement préféré l'autre, sur celle-ci je suis un petit peu déçu :

- Tu n'aimes pas ton héros. Je sais, c'est secondaire, mais j'ai horreur de voir un héros, même un antihéros, être méprisé par son écrivain. Et pourtant au début j'avais de la sympathie pour Marc mais l'overdose de clichés " geek " m'a empéché de l'aimer.
- La vulgarité est quand même un peu crasse, le coup de la bosse....
- Le passage " description roliste " au début est quand même vraiment trop long, surtout si comme moi on est pas un accro de ce genre de trucs. Tu décris bien, largement mieux que moi mais je trouve que tu en fais trop.

Sur la fin, je n'ai pas compris un truc : il se suicide parce qu'il s'est fait avoir par son pire ennemi ou parce qu'il se rend compte qu'il est tombé amoureux de Kroota ?

Boris, désolé pour la critique un peu virulente, j'ai quand même passé un bon moment.

Edit :

Tu essaies de jouer sur les clichés sans toujours bien y parvenir et le trait est bien souvent trop forcé.

Je suis d'accord, peut-être qu'un peu d'humanité au milieu des clichés suffirait à affiner le trait. La c'est trop manichéen pour moi.

[ Dernière modification par Borislehachoire le 20 jun 2006 à 10h04 ]

doit y'avoir un peu des deux boris : il est tombe amoureux d'une personne qui n'existe pas, et qui n'est en fait qu'un avatar de son pire ennemi: un amour impossible pour celui qu'il hait le plus au monde, ca a de quoi detruire un homme ca

[ Dernière modification par f4k3 le 20 jun 2006 à 10h05 ]

- La vulgarité est quand même un peu crasse, le coup de la bosse....

C'est plus maladroit que vulgaire je trouve. Ca manque de finesse et c'est pas très utile.

l'overdose de clichés " geek "

Je pense que c'est aussi pour donner un ton humoristique au texte, même si ça n'est pas très réussi.