C'est pas génial, souvent bien prétentieux, l'image est très laide (en fait je pensais que c'était ma télé au début) mais y'a deux trois trucs sympas (on en a déjà parlé boris) qui m'ont fait "rire".
J'ai esquissé un dixième de sourire à la phrase sur la Pologne
Ce qui t'a fait rire sur la révolution culturelle, ça aurait pu fonctionner sur moi si le vieux ne réattaquait pas sur " j'étais un jeune con qui aimait la révolution culturelle après avoir vu des films de Godard "... là ça m'est resté en travers et l'effet comique, ben non.
C'est quand même bien meilleur qu'Harry Potter 2.
Entre deux purges, perso je prend soit la plus divertissante soit la moins prétentieuse. Et autant Harry Potter 2 c'est clairement tout nul, autant y a un tout chtit peu de mise en scène ( ça ressemble quand même pas à un téléfilm quoi ! ) et les dialogues sont quand même moins pénibles aux oreilles... et n'ont pas la prétention de faire de la sociopolitique de comptoir façon vieux crouton réac.
SPECIAL BONS FILMS ( va falloir que j'assume mes choix

)
Profondo Rosso ( Argento )
Une voyante est assassinée de façon assez gore après avoir capté pendant une conférence des " pensées néfastes ". David Hemmings, qui joue un pianiste, échoue à la sauver et reste titillé par plusieurs détails : pourquoi le meurtrier passe cette chanson de gamin avant de frapper ? Pourquoi un tableau qu'il a vu à disparu chez la victime ? Est-ce que la journaliste travaillant avec lui est fiable ?
Giallo assez intelligent, profondo rosso arrive à méler scènes de pures comédies ( la voiture

) et de tensions impressionantes ( la visite de l'assassin chez Hemmings est quasiment digne d'Hitchcock ) tout en proposant des meurtres assez bourrin ou la sauce tomate gicle à foison, ce qui devrait géner tous les adeptes du cinéma-vérité
La fin est furieusement sanglante, Hemmings est sacrément charismatique et la musique des Goblins, bah elle tue tout. Un film qui a quelques défauts peut-être mais beaucoup trop jouissif pour être raté.
ET ARGENTO SAIT FAIRE AUTRE CHOSE QUE DU CHAMP/CONTRECHAMP, LUI
The Killer ( John Woo )
Film encore plus bourrin que " Kill Bill " et " Predator " réunis, The Killer a bien fait marrer certaines personnes de mon entourage ( HAHAHAHA IL A DES MUNITIONS ILLIMITEES ! ).
Forcément, un truc dans lequel Chow Yun-Fat se paye une frime hallucinante vas-y-que-je-te-tape-la-pose-bogoss tout en tirant aux flingues en rechargeant toutes les 20 minutes, ça surprend. A coté de ça, The Killer c'est :
- Une succession de gunfights plus anthologiques les uns que les autres parfaitement chorégraphiés par Ching Siu-Tung.
- Des acteurs excellentissimes, de Sally Yeh en pianiste aveugle à Danny Lee en flic incorruptible, et surtout, Chow Yun-Fat dans son rôle le plus acclamé chez les fans.
- Une histoire d'amour qui a consterné tout le monde ( " elle est mièèèvre ! " ).... mais pas moi

. Et le plan ou Sally Yeh et Chow Yun-Fat, aveuglés, se cherchent désesperément est SPLENDIDE.
- Une comédie dans le passage ou le flic et le tueur se retrouvent à s'appeler " Mickey " et " Dumbo " pour couvrir leurs identités respectives.
- Un film totalement premier degré qui n'a aucune peur d'en faire trop et qui se fout éperdument du réalisme des situations.
- Un sacré film sur l'honneur et les amitiés viriles, à l'image de la relation Mickey-Dumbo.
- Un remake surprenant du " samourai " de Melville ou la froideur du film français laisse place à des fulgurances baroques complètement opposées ( d'ailleurs, Woo reprend le style de Peckinpah question scènes de flingues, que Melville détestait pas mal ).
J'ai assez peu de recul dessus, mais c'est probablement, en plus d'un chef d'oeuvre du film d'action, un chef d'oeuvre tout court. J'ai déja une envie monstre de le revoir.
Boris, j'ose ? Allez : John Woo, ses gunfights c'est autre chose que Johnnie To
[ Dernière modification par Borislehachoire le 13 jui 2007 à 20h12 ]