Zatoichi : le masseur aveugle ( Misumi Kenji )
Enfin vu le premier Zato et avis à peu près positif.
Histoire connue : le masseur aveugle, Ichi, débarque dans une ville, devient garde du corps d'un mafieux et devra affronter le clan rival et leur propre garde du corps avec qui il est devenu ami.
Au positif : une bonne mise en scène de Misumi ( celle du deuxième Zato dispo en France, " Zatoichi mort ou vif ", y aurait beaucoup à redire sur les effets tous moches ), Katsu Shintaro c'est la classe, le personnage de Zatoichi est intéressant et le scénario mélant à la fois duel entre deux samourais se respectant profondément entre eux ( encore un truc pompé par Samurai Champloo

) et critique de la cupidité des chefs de clans m'a plu.
Plus un duel de fin court, mais réussi d'un point de vue émotionnel.
Au négatif : Bah, il manque un petit quelque chose quand même pour que ce soit le genre de trucs à reregarder. L'histoire d'amour éventée est assez prévisible, et appuyée un peu lourdement. Les scènes d'action sont légèrement datées, on a vu mieux rayon chambara. Enfin des détails quoi.
Bref, un bon premier Zato dont la suite a l'air, au vu de ce que j'ai commencé à regarder, malheureusement plus ratée
Le trou ( Jacques Becker )
Fan hardcore de cinéma populaire français (

), je l'ai juste regardé parce que j'aimais bien Michel Constantin... erreur, c'est un putain de film.
Quatre taulards creusant un trou dans leur cellule, Monseigneur, Manu, Jo et Roland, sont rejoints par le jeune Gaspard qu'ils sont obligés de mettre dans la confidence.
Sur un scénar de base anticipant Prison Break de 40 ans, Becker filme avec une précision de documentaire l'avancée du trou dans la cellule ainsi que l'évolution des rapports entre les personnages : le coté fouteur de merde de Jo contraste avec l'apparente naiveté de Gaspard, l'humour de Monseigneur avec la froideur de Manu, le chef du groupe. A noter que l'acteur jouant Roland fut par le passé réellement impliqué dans une tentative d'évasion et joue ainsi son propre rôle, lui donnant une crédibilité maximale dans son rôle de bricoleur de génie.
Certains pourront reprocher à Becker de prendre clairement parti pour les taulards, franchement sympathiques ( seul Jo semble un peu con à première vue mais prouvera son courage aux autres ), mais perso je m'en tape un peu, surtout qu'a aucun moment les prisonniers ne sont décrits comme des victimes ou des innocents.
La fin est terrible (

)
Boris, enfin voilà, Le trou entre parmi mes films français préferés avec Pickpocket et certains Melville.