Topic de la convivialité

Je parle des gens qui passent leur temps à partager des textes (ou images d'un texte blanc sur fond noir) pseudo-philosophiques qui ressemblent à du Marc Lévi/Pablo Coelho/truc-qui-n'est-pas-d'un-auteur-précis-mais-tu-vois-le-genre. Essaye de rechercher "La solution est en vous" sur Facebook, tu vas voir le genre de texte auquel je fais allusion.

De la philosophie de comptoir en gros. Je trouve pas les textes de la page Facebook particulièrement mauvais, perso (même si certains m'ont fait hausser les sourcils).

Je rejoins pas mal Z dans sa typologie des vrais gros casse-couilles (sauf les mecs sur la physique quantique parce que j'y connais rien donc je me rends pas compte si il y a beaucoup de gens qui racontent de la merde dessus ou pas).

​Après je pense qu'on est forcément plus sensible aux gens qui racontent portnawak sur les sujets qui nous intéressent le plus. Je me doute bien qu'il y a des Durendal dans tous les domaines (et d'ailleurs sur le cinéma y a encore bien pire que Durendal) mais je ne suis pas armé intellectuellement pour voir à quel point ils sont cons.

​Globalement j'ai aussi un gros problème avec les militants quelle que soit leur cause. Je prétends pas qu'avoir des opinions c'est mal mais quand ton but principal dans la vie c'est faire de la propagande pour tel ou tel mouvement ben t'as de bonnes chances d'être quelqu'un d'extraordinairement chiant ; déjà parce que tous les gens politiquement intéressants que j'ai rencontré, ils étaient en proie au doute. Je crois qu'il n'y a rien de plus incertain que la politique, le nombre de variables à assimiler est extraordinairement élevé, alors les " y a qu'à/faut que " réussissent en général à être à la fois super arrogants et à avoir une réflexion digne d'un enfant de huit ans. J'admets qu'ils me pètent le zboub.

​Plus spécifiquement aux réseaux sociaux, j'ai un immense mépris pour les gens qui publient des trucs de merde (genre des partages d'Egalité et réconciliation) et fuient toujours la contradiction quand tu leur mets le nez dans leur merde (genre " t'as ton avis et j'ai le mien " OK mais si tous les avis se valent pourquoi tu vas relayer des paroles hein connard ?).

Boris.

Le 14/05/2017 à 17:44, Borislehachoir avait écrit ...
Je rejoins pas mal Z dans sa typologie des vrais gros casse-couilles (sauf les mecs sur la physique quantique parce que j'y connais rien donc je me rends pas compte si il y a beaucoup de gens qui racontent de la merde dessus ou pas).

C'est simple: je ne connais presque rien non plus à la physique quantique, mais quand tu vois quelqu'un qui cherche à lier ce sujet à la conscience humaine ou à de l'énergie illimitée, tu n'as pas besoin d'être calé pour comprendre que tu as affaire à du bullshit. On peut très bien ne pas maîtriser un domaine, à condition de ne lui faire dire ce qu'il ne dit pas.

J'ai d'ailleurs remarqué que chez toutes les sectes conspis ou presque t'avais une haine des " savoirs spécialisés " et une apologie de la " connaissance globale ". Forcément : un spécialiste débusquera forcément les lièvres. Je peux démontrer longuement à quel point Soral dit de la merde sur le droit ou le cinoche, par contre je vais plus galérer sur des thèmes ou j'ai une connaissance plus limitée. Ainsi la " connaissance globale ", qui fournit des spécialistes en tout - donc en rien - donne aux petits gourous du net une position de force.

​Le plus impressionnant là-dessus c'est l'économie. Le nombre d'apprentis économistes que le web aura fourni...

Boris.

Le 28/04/2017 à 19:44, Dr_Z avait écrit ...
Sauf que Mélenchon a fait un score merdique au Vénézuéla (par rapport à son score pour l'ensemble de la population française). Si tu attribues ce score à l'influence des médias, tu dois conclure que cette influence est plus forte au Vénézuéla qu'ailleurs, ce qui est franchement douteux. Et si, le fait que les médias aient raison ou tort est important dans ton raisonnement, puisque s'ils ont raison tu ne peux plus invoquer une influence (si les médias confirment quelque chose qu'ils constatent déjà, tu ne peux plus mettre leur opinion sur le dos des médias). Tu émets une accumulation de deux hypothèses coûteuses.

Je fais un peu d'excavation parce que je n'étais pas repassé par ici depuis, et qu'on ne s'était visiblement pas compris.

Je ne considère pas que l'influence des médias français "en général" soit plus importante au Venezuela qu'ailleurs (ce qui serait effectivement bien foireux). Ce que je dis, c'est que les Français vivant au Venezuela constatent de première main les défauts du régime, si bien qu'on peut imaginer que quand l'un des candidats est constamment ramené à ce régime, ils aient moins envie de voter pour lui. C'est une forme d'influence par les médias qui ne concerne(rait) que les habitants du Venezuela, mais qui ne part pas de ce postulat absurde que les médias auraient plus d'influence au Venezuela qu'ailleurs.

Qu'ils aient raison ou tort n'est pas pertinent pour l'hypothèse que j'émets sur ce phénomène, parce que les faits (ici, le contenu exact des programmes) n'est pas connu de tout le monde, loin de là. Il y a énormément de gens qui votent sans les avoir tous lus, et a fortiori sans avoir lu celui d'un candidat en particulier, dont l'image auprès de cette population peut donc tout à fait avoir été façonnée en majeure partie par les médias français.
La deuxième hypothèse n'est coûteuse qu'en partant du principe que les gens sont rationnels dans leur vote, ou au moins qu'ils prennent connaissance des faits avant de forger leur opinion sur chaque candidat, ce qui AMHA est (extrêmement) faux.

Je comprends pas.

Quel est le rapport entre les propos de Mélenchon sur le Vénézuela et " l'influence des médias " ? C'est Mélenchon lui-même qui a parlé du Venezuela personne ne l'a obligé à soutenir du bout des lèvres le régime de Chavez.

​Tu pars de la conclusion ( " les français au Venezuela n'aiment pas Mélenchon à cause des médias " ) sans que rien ne te permette d'arriver là si ce n'est ton a priori personnel.

​Boris.

Je dois donner des cours à un gamin de CM2 déscolarisé depuis février à cause d'un cancer.

Le premier qui me parle de Dieu je lui fous mon poing dans la gueule.

C'est quoi le rapport ?

Chaque soir c'est le même rituel: la main de Verdun tremble comme une feuille, mais, à l'intérieur, celle du Petit la stabilise, et l'aïeul croit dur comme fer qu'il trace ses anglaises aussi joliment qu'avant la Première Guerre. Il est triste, pourtant, Verdun, il fait écrire au Petit un seul prénom sur son cahier: Camille, Camille, Camille... sur toute la longueur des lignes. C'est le prénom de sa fille, morte il y a 67 ans, à l'âge de six ans, juste à la fin de la Der des Ders, fauchée par l'ultime rafale, celle de la grippe espagnole. C'était vers l'image de Camille que Verdun tendait ses mains tremblantes quand il a commencé à se shooter. Il se rêvait, bondissant de sa tranchée, zigzaguant entre les balles, cisaillant les barbelés, et courant vers sa Camille, sans fusil, bras ouverts. Il traversait ainsi toute la Grande Guerre et trouvait une petite Camille morte, momifiée, plus ratatinée à six ans qu'il ne l'est lui-même aujourd'hui. Double dose pour la seringue.

Depuis que je le planque chez nous, Verdun ne se shoote plus. Quand le passé le prend à la gorge, il regarde juste le Petit, les yeux noyés, et murmure: "Pourquoi qu't'es pas ma p'tite Camille?" Parfois, il lâche une larme sur le cahier d'écriture et le Petit dit:

- T'as encore fait un pâté, Verdun...

C'est tellement déchirant que l'ex-séminariste Stojilkovicz, ex-révolutionnaire, ex-vainqueur des armées Vlassov et de l'hydre nazie, que Stojil, présentement conducteur de bus pour touristes CCCP, et pour vieilles dames seules le samedi et le dimanche, que Stojil, dis-je, se racle la gorge et grogne:

- Si Dieu existe, j'espère qu'Il a une excuse valable.

La Fée Carabine.

Boris.

J'aurais bien fait une vie de Boris mais elle aurait risqué de ne pas être super drôle.

​Je suis en procédure disciplinaire pour insubordination et refus d'obéir suite à la découverte de mes délais de paiement sur les gens en difficultés financières.

​Je viens de me prendre une sorte de coup de pression assez fabuleux à base de " on te convoque et on te colle un interrogatoire façon KGB " puis " on va couler ta carrière ". Alors que je suis déjà en train de me casser de l'administration fiscale.... C'est sans doute la fin de Boris aux impôts très bientôt mais je regrette rien.

​Merci à tous pour m'avoir chacun à votre façon donné du courage pour me battre, j'ai perdu mais je n'ai pas cédé.

Boris.

Force et honneur Bro.

Tu as tout mon soutien Boris, j’espère que ça se passera le mieux possible pour toi.

Courage!

En tout cas vous prenez la pire partie de LG ayant réuni Weeds, New, Kiwi et moi, les engueulades de 294 pages et compagnie et je vous assure qu'on arrive à genre un dixième de la tentative de coup de pression qu'on m'a collé aujourd'hui. Je suis pas un grand sensible mais j'avais presque l'impression d'être à l'extérieur de mon corps à regarder mes deux morues tenter de me briser à un point ou j'étais supposé demander pardon en pleurant. A la place, j'ai répondu " Vous voulez que je sois un connard, j'ai refusé. Et je continuerai, procédure disciplinaire ou pas, et je suivrai jamais vos règles. " . Alors ça a convaincu personne mais à la fin, je me suis découvert une force mentale que je ne pensais pas avoir.

​Avec l'inévitable moment burlesque : les chefs veulent constituer un dossier contre moi mais retrouvent pas les éléments. Je leur explique comment c'est classé ( " faut allumer le logiciel et regarder le nom du gars " ) mais l'adjointe arrive pas à allumer le logiciel et commence à hurler que je lui fais perdre du temps (ouais les meufs elles sont en train d'essayer de te détruire puis tu devrais t'excuser de pas leur faciliter la tache) et confie ça à ma nouvelle assistante qui du coup est super génée de devoir faire un truc qui sert clairement de dossier à charge contre moi alors qu'elle veut pas spécialement me démolir.

​Au final, je lui dis de laisser tomber, et je constitue le dossier moi-même avec tous les éléments. Je l'ai posé sur le bureau de ma chef avant de partir et j'ai dit " c'était au cas ou vous doutiez du fait que je m'en bats les couilles ". Punchline bof bof mais fallait quand même dire un truc comme ça

Boris.