Topic de la convivialité 2013 - v1.0

C'est aussi que connaître le sens des mots, ça aide. « Bon » c'est aussi et surtout un adjectif qui qualifie quelque chose de bien fait et de qualité. C'est un peu traître, vu que ce sens là se veut objectif quand l'autre sens est très subjectif.
M'enfin voilà, il y a de bons jeux vidéo que je n'aime pas et de mauvais jeux vidéo que j'adore. Ça peut être le cas pour des films, des livres et plein d'autres choses, comme l'alcool par exemple.

Le 10/03/2013 à 22:45, Kakita_Kirby avait écrit ...

Il parait qu'il y a d'autres sandwich que le CBO mais pour moi c'est une légende urbaine.

Whooper > CBO

Manu, qui au bout de 15 ans découvre une utilité à vivre à 10 bornes de la frontière.

Je crois n'avoir jamais goûté de CBO.
C'est grave ?

Non, il y a du bacon dedans.

 C'est juste best burger in the world.

Le 11/03/2013 à 14:23, Kakita_Kirby avait écrit ...

C'est juste best burger in the world.

Jusqu'à ce que tu rentres dans un Burger King.

Ou un Carl's Jr.

Ça fait drôle de ne pas entendre les voitures à Caen (alors que ce n'est pas si infernal que ça d'habitude), on se rend compte du silence.

Caen, ville fantôme par je-sais-pas-quelle épaisseur de neige.

Le 11/03/2013 à 19:32, Manouel avait écrit ...

Jusqu'à ce que tu rentres dans un Burger King.

Ou au Livingstone.

In and Out owns.

Enfin bon, tout ça c'est quand même pas de la grande cuisine.

Ca vaut pas un bol de ramen.

Ouais, moi, les trucs de nya... Euh non j'ai rien pensé de raciste !

La vie de Boris, chapitre 8 : François Hollande a tué mon couple ( true story )

Reveil. Tu te regardes dans la glace et tu n'aimes pas ce que tu vois, comme d'habitude.
Tu es gros. Elle ne trouve pas, pourtant. Tu t'appelles Boris, tu es amoureux et il est temps de planifier ta stratégie.
Aujourd'hui, François Hollande passe à Dijon. Il vient en centre ville au moment ou tu t'en vas. Le croiseras-tu ? Peut-être pas.
Tu ranges tes affaires. Tu penses une dernière fois à elle, puis à l'accueil qu'aura le président dans Dijon, ville de gauche depuis peu. En fait tu te fous du président, mais à ce moment là tu ne sais pas encore que François Hollande va te condamner au célibat.

Moi, c'est Jean-Luc, étudiant en droit. J'ai une barbe et un air négligé, comme les gauchistes. C'est peut-être ce qui fait que j'ai un certain succès auprès des femmes, la jonction entre l'air rebelle et la carte de crédit de mon père.
Aujourd'hui, Hollande passe à Dijon. Je compte bien m'y faire remarquer. J'ai voté Sarkozy en 2007 et en 2012 ; je ne m'en cache pas. Lors des AG, je m'en suis pris violemment à tous ces communistes qui rêvent d'un nouveau mai 68 et c'est pour ça qu'à l'université l'on se souvient de moi. Mais dans quelques heures, je serais connu pour autre chose. Je m'appelle Jean-Luc et je joue dans le plus célèbre groupe de rock de droite de Dijon.

- Tu es vraiment belle et je me demandais si toi et moi...
- J'ai adoré prendre une cuite à tes côtés.
- Voulez-vous coucher avec moi, ce soir ?

Mes répétitions devant la glace virent au pathétique. Je dois impérativement trouver quelque chose d'un peu plus malin si je veux qu'Anna s'intéresse à moi mais après tout, j'ai l'habitude des situations foireuses. Je n'ai pas croisé Hollande en rentrant, curieux. Son déplacement à du être relativement discret. Rien n'a pu se passer de bien notable.
Je reçois un message de Jaguar.

- Boris. Tu dois voir ça.

Dijon. Hollande qui se promène, des journalistes partout autour, et là, un étudiant en droit. Pas n'importe lequel. Jean-Luc, cette tête de con de Jean-Luc, avec qui j'ai des souvenirs d'insultes hurlées l'un contre l'autre dans des AG. Qu'est ce qu'il fout devant Hollande ce con ???

- Monsieur le président, vous avez déclaré faire quelque chose pour les non-diplomés. Quid des diplomés ? J'ai un M2 de droit et je suis prêt à travailler dur.
- Heu, oui... c'est noté !

Hollande ne sait pas comment réagir et le petit trou du cul de sarkozyste est la vedette de son propre show. Les caméras le filment et il semble à son aise. Je réponds à Jaguar :

- Putain... le ridicule ne tue pas.
- Un grand moment d'action du fils à papa !
- J'espère qu'on n'est pas les seuls à trouver qu'il s'affiche.

Si, on est les seuls.

Depuis que je suis passé à la télé, ça n'arrête pas. Je craignais d'être un peu ridicule, nenni : les félicitations arrivent de tous les côtés. On salue mon audace, la façon dont j'ai intercepté le président, comment je lui ai volé la vedette. Le maire de Dijon a pris mon CV mais ce n'est pas ce qui compte : aujourd'hui, je suis une star. La plupart des gens approuvent ou envient mon comportement et je suis moi-même surpris par la vitesse à laquelle je deviens un mythe local.
Soudain, une fille demande à me parler. Pas n'importe quelle fille...

Je fais tourner la vidéo de notre ami Jean-Luc, contenant difficilement mon mépris pour le personnage. A l'époque, j'avais même été jusqu'à écouter sa musique pour pouvoir dire sans mensonge " j'ai écouté et c'est de la merde ". Il me sortait déjà par les yeux, et ça n'est pas prêt de s'arranger.

Je repense à une drôle de coincidence : il ya quelques jours, en soirée, Anna m'a dit être très surprise d'apprendre que je connaissais le dit Jean-Luc. Je n'ai pas bien compris pourquoi, deux étudiants dijonnais ont de bonnes chances de se croiser. Enfin. 
Mon pote Droopy veut me parler.

- Yo, Boris. Faudrait que t'arrêtes de me prendre pour un con.
- ??????
- La meuf sur laquelle tu disais être.
- Oui ?
- Tu me disais qu'elle était célibataire, non ?
- Elle l'était ce matin, en tout cas.
- Facebook est ton ami.

Récemment sur facebook, mon ami cyric m'a traité d'abruti ; mon ex-copine de raté, un ami juif d'antisémite un soralien de sioniste. Bref, il est fréquent qu'en lisant facebook, mon sang ne fasse qu'un tour et que la surprise me gagne. Mais là, un face-train me percute en plein dans la face-tronche.

Mardi 12 mars. Anna est désormais en couple avec Jean-Luc G.

Je lâche un rire blasé. Je reste comme un con pendant quelques heures avant de maudire François Hollande pour son absence de répartie.

Boris.

purée...

dur.

Je compatis.

Je précise que pour une fois cette vie de Boris est authentique ; les dialogues sont légèrement modifiés pour être plus concis mais tous les évènements qui y sont relatés se sont produits.

Boris, vous pourrez même trouver le vrai nom de Jean-Luc en fouillant sur le web ( il ne s'appelle évidemment pas Jean-Luc pour de vrai ).