Misa à jour du classement des albums de David Bowie que j'avais fait en mars 2015:
Le top 10:
1)Scary Monsters (1980) (=)
2)The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars (1972) (=)
3)Lodger (1979) (+)
4)Young Americans (1975) (+)
5)Blackstar (2016) (New)
6)Diamond Dogs (1974) (=)
7)Heathen (2002) (+)
8)Station to Station (1976) (+)
9)Earthling (1997) (+)
10)1. Outside (1995) (Si on ne compte pas les pistes vocales, sinon 15eme) (+)
Les autres excellents:
11)Aladdin Sane (1973) (-)
12)"Heroes" (1977) (-)
13)Reality (2003) (=)
14)Black Tie White Noise (1993) (=)
Les imparfaits:
15)Let's Dance (1983) (-)
16)The Man Who Sold the World (1970) (-)
17)Low (1977) (+)
18)The Next Day (2013) (-)
19)Hunky Dory (1971) (-)
Les normaux:
20)Tin Machine II (1991) (-)
21)'hours...' (1999) (-)
22)The Buddha of Suburbia (1993) (-)
23)Pin Ups (1973) (-)
Ceux qui ont une chanson qui déchire tout mais qui ne maintiennent pas le niveau:
24)Space Oddity (1969) (-) (la chanson titre)
25)Tonight (1984) (+) (Loving The Alien)
Ceux qui sont pas bien:
26)David Bowie (1967) (-)
27)Tin Machine (1989) (=)
28)Never Let Me Down (1987) (=)
Envoyé par gedat le Dimanche 24 Avril 2016 à 09:40
J'avais découvert les Silver Jews via Pavement, dont deux musiciens - Steven Malkmus et Bob Nastanovitch - sont membres fondateurs. J'ai donc commencé à écouter par curiosité, et c'est maintenant un de mes groupes préférés. Malkmus et Nastanovitch vont et viennent au gré des périodes, mais c'est le chanteur-guitariste David Berman qui est le pilier central du groupe. La force des Jews est que Berman est un lyriciste incroyable. Je ne prête pas attention plus que ça aux paroles d'habitude, mais là c'est impossible de ne pas être en extase devant sa plume.
Leur premier album, Starlite Walker, est celui qui sonne le plus Pavement-esque, avec plusieurs chansons chantées par ou avec Malkmus. Il est donc très lo-fi et cool, et contient le génial Trains Across the Sea, qui évoque un peu Lou Reed et contient cette ligne "In 27 years I drunk 50000 beers, and they just wash against me like the sea into a pier".
Suit le plus sombre The Natural Bridge, avec Berman seul au commande, qui abandonne le désordre lo-fi et élabore le songwriting et des structures plus folk. La chanson The Frontier Index est une de mes préférées de tous les temps; Ballad of Reverend War Character a quelques lignes incroyables.
Malkmus revient sur American Water, peut-être l'album le plus connu du groupe, et même si cet opus n'a pas de chansons aussi fortes que celles déjà évoquées, les titres d'ouverture et de fermeture, Random Rules et The Wild Kindness, sont très bons.
Bright Flight est écrit après le déménagement de Berman à Nashville, et marque un tournant vers une musique plus orientée country. Certaines chansons sont dispensables, mais il y a quelques gemmes, comme la très sombre Horseleg Swastikas qui distille l'essence de la solitude ("I could tell you things about this wallpaper, that you'd never ever want to know"). Il y a une chanson qui s'appelle Tennessee, le refrain fait "Marry me, leave Kentucky, come to Tennessee; cause you're the only ten I see", et étrangement c'est génial.
Tanglewood Numbers poursuit dans cette veine, avec un son plus rock par endroit, comme la guitare lead sur l'excellent titre d'ouverture Punks in the Beerlight. L'album part un peu dans tout les sens (il y a une chanson nommée Sometimes a Pony Gets Depressed, sur YouTube quelqu'un en a fait un clip avec des scènes du dessin animé My Little Pony, un autre titre raconte une histoire étrange et vaguement lovecraftienne sur un hotel), mais il y a des morceaux comme There is a Place qui sont vraiment incontournables.
Le dernier album s'appelle Lookout Mountain Lookout Sea, et je ne sais pas trop pourquoi mais il y a des Babars sur la couverture. Il y a un live de Strange Victory Strange Defeat qui est une de mes vidéos préférées sur Internet: la guitare, la voix étrange de David Berman, le sourire de la bassiste, les paroles surréalistes... c'est magique.
Top 10 chansons:
Strange Victory Strange Defeat
Trains Across the Sea
The Frontier Index
Secret Knowledge of Backroads (surtout la version chantée par Malkmus avec Pavement)
Punks in the Beerlight
Horseleg Swastikas
New Orleans
Tennessee
People
Advice to the Graduate
ATTENTION
Ce post s'adresse avant tout aux nombreux amateurs de musique folk et country du forum (Boris), mais je n'exclus pas les plus minoritaires adeptes d'autres genres.
Donc comme d'habitude j'essaye de suivre un peu ce qui se passe du côté des nouveautés et notamment des artistes que je ne connais pas (sinon le PJ Harvey est très bien quand même mais c'est pas vraiment une découverte), quand soudain, parmi d'autres : les jeunes canadiens Kacy & Clayton.
Kacy & Clayton et leur album Strange Country, leur second si j'ai bien compris (et pourtant ils n'ont apparemment que 19 et 21 ans !), qui n'est pas vraiment à prendre au sens d'une Country bizarre ou expérimentale, mais plutôt au sens de leur propre univers en restant proche des traditions.
C'est bien fait, très accueillant, sans artifices. On a également cette sorte de voyage dans une amérique virtuelle, parallèle qui est pour moi un signe clair de réussite pour un album de ce genre. Kacy Anderson chante pendant que Claynton Linthicum joue de la guitare le plus souvent, mais il la rejoint parfois aussi pour de superbes duos comme sur The Rio Grande, Brunswick Stew, The Plains of Mexico ou encore en choeur sur Over the River Charlie.
À noter que trois des chansons de l'album sont des reprises traditionnelles ré-arrangées pour l'occasion. Leur premier album contient aussi notamment une belle reprise de The Cherry Tree Carol.
L'ironie dans tout ça est que je les découvre quelques jours trop tard, ils passaient lors d'un festival à Kilkenny début mai et je n'ai pas eu l'occasion d'y aller.
Quelques extraits (tout l'album a l'air dispo sur youtube, sinon les deux sont disponibles sur Spotify et certainement d'autres plateformes) :
Sinon, autre découverte, mais peut-être moins marquante, celle de Kevin Morby qui en dépit de son prénom livre un Singing Saw très sympa avec parfois un côté Dylanien.
Weeds, qui s'en retourne à un album qui n'a absolument rien à voir, Fear of a Black Planet...
Envoyé par Crutch le Vendredi 11 Novembre 2016 à 13:51
J'avais pas encore creusé en profondeur, mais pour mon père, c'est une grosse partie de son monde musical qui part avec Leonard Cohen, (il me disait récemment le préférer d'une courte tête à Bob Dylan.). Là y a le Greatest Hits sur la platine de la maison et c'est aussi beau que triste.
RIP, et je partage l'intro de Pump up the Volume, qui marquait ma vraie rencontre avec le chanteur.
Envoyé par Weeds le Lundi 12 Décembre 2016 à 16:34
Je ferai une petite review globale de mes écoutes de 2016 (surtout sur les sorties de l'année mais peut-être deux trois autres trucs aussi) probablement la semaine prochaine. Pas sûr de faire un top pour diverses raisons par contre, mais plusieurs artistes retenus quand même en plus de ceux déjà mentionnés. (ce teasing de fou...)
Envoyé par Radioshack le Mardi 21 Mars 2017 à 17:22
Le 12/12/2016 à 16:34, Weeds avait écrit ...
Je ferai une petite review globale de mes écoutes de 2016 (surtout sur les sorties de l'année mais peut-être deux trois autres trucs aussi) probablement la semaine prochaine. Pas sûr de faire un top pour diverses raisons par contre, mais plusieurs artistes retenus quand même en plus de ceux déjà mentionnés. (ce teasing de fou...)
En attendant, une autre cover bien sympathique :
Weeds.
Oh yes, Yann Tambour c'est un bon, déjà dans sa formation Encre c'était un génie !
J'ai découvert Tim Dup très récemment et j'aime énormément son univers à travers son EP 4 titres. Je vous propose deux extraits: Vers les ours polaires et Moïra Gynt.
Mélange de variété française, electro et hip-hop en gros.
Envoyé par Weeds le Mercredi 19 Avril 2017 à 20:42
THE LONG AWAITED ou pas 2016 MUSICAL REVIEW
Bon, j'avais dit que je ferais un retour sur mes écoutes de 2016. C'était il y a maintenant plus de quatre mois plutôt qu'une semaine comme initialement envisagé. J'ai en effet eu un peu de mal pour certains choix, eu besoin de plus de temps pour écouter ou réécouter certains albums et finalement trouver une forme de présentation qui me convenait.
Comme indiqué, pas de top cette fois-ci, pour plusieurs raisons. La première est que contrairement aux deux années précédentes, je n'ai pas au moins un trio ou un quatuor de tête assez net. Même si des albums sortent du lot, pas de grand gagnant. Et la deuxième est que j'ai écouté moins de sorties 2016 que les années précédentes, par manque de temps pour les nouveautés et par un pré-filtrage un peu plus important.
Globalement, 2016 était donc pour moi plutôt une année de vétérans
Force est de constater que j'ai été globalement assez peu convaincu par la plupart des nouveaux artistes, les premiers ou seconds albums que j'ai pu écouter, et qu'inversement se sont davantage illustrés dans le haut du panier ceux qu'on ne présente plus, ou beaucoup moins. Et pour deux d'entre eux malheureusement leurs derniers albums puisqu'on retient particulièrement le Blackstar de David Bowie, que l'on a bien sûr déjà évoqué dans ce topic, et l'excellent You Want it Darker de Leonard Cohen.
Avec ceux-ci, mais j'ai particulièrement apprécié Hope Six Demolition Project de PJ Harvey qui continue sur sa lancée avec une constance dans la qualité qui pousse à l'admiration.
Nick Cave était également de la partie avec le très beau Skeleton Tree.
Et pour finir sur cette catégorie des vétérans (enfin il y a quelques autres albums mais c'est pas un catalogue non plus), je voudrais partager encore une fois mon admiration pour le label Talitres. Déjà mentionné sur le topic, Yann Tambour et son groupe Stranded Horses nous ont offert un Luxe dont je n'ai pu réellement me passer le reste de l'année. Enfin, toujours sur ce label, même s'il est peut-être un peu tôt pour la classer chez les vétérans, si j'avais eu un top 2016 à faire, il n'aurait été sans la présence du magnifique They Moved in Shadow All Together d'Emily Jane White. Un album qui ne semble pas être tant que ça au-dessus des autres et pourtant m'a complètement saisi.
Dans la catégorie des plus jeunes groupes et artistes
Je vais d'abord parler déceptions (ou quasi-déceptions). 2016 m'a semblé effectivement plutôt fade, ou bien encore à l'image de l'album My Woman d'Angel Olsen qui en dépit de ses qualités ne m'a pas particulièrement touché et souffre pour moi de la comparaison avec son précédent Burn Your Fire for no Witness.
De même, en pire, le retour de The Avalanches ne m'a pas autant convaincu que Since I Left You. Surtout que le côté volontairement “intemporel” des deux albums les rend malheureusement d'autant plus comparables, et sur ce plan Wildflower perd assez largement pour moi. Je peux comprendre la hype critique jusqu'à un certain point, mais en dehors de deux ou trois morceaux, j'y vois le pétard mouillé de l'année.
Pour le côté plus positif, car il y a quelques perles tout de même, je mentionne à nouveau les canadiens Kacy and Clayton et leur très sympathique Strange Country, mais surtout... Exploded View.
Le premier album éponyme du groupe Exploded Viewest mon “premier album” de l'année, non seulement parce qu'il est réussi, non seulement parce que c'est très bien, mais aussi pour un style très personnel sous influence krautrock et Third de Portishead (Annika Henderson à l'origine du groupe a travaillé précédemment avec Geoff Barrow) et un parti pris assez rare : l'album n'est composé que de premières prises. Si vous vous en foutez de tout le reste qui vous semble trop folk ou trop convenu, écoutez Exploded View. Et sinon je recommande quand même.
Je finirai de parler de 2016 avec quelques petits détours rapides de genre.
D'abord le jazz
On ne les présente plus forcément, Vijay Iyer et Wadada Leo Smith se sont déjà fait leur réputation sur la scène jazz actuelle. Néanmoins je m'en voudrais, particulièrement ici, si je ne mentionnais pas leur très sympathique collaboration A Cosmic Rhythm with Each Stroke (et Wadada Leo Smith a également sorti un autre album America's National Parks qui vaut également le détour en particulier pour les amateurs du genre).
Sinon, dans un style plus bordeline, plus hybride, légèrement plus expérimental peut-être, j'invite les curieux à s'aventurer du côté de The Organ Grinder des écossais Free Nelson MandoomJazz, preuve qu'Édimbourg a vraiment du style.
Puis le rap
J'avais dit que j'avais loupé le coche en 2015, et sans l'avoir complètement rattrappé le genre a pris une plus grande place dans mes écoutes de 2016. Notamment avec l'écoute d'albums “classiques” que je n'avais pas encore écoutés comme certains Public Enemy qui me manquaient, mais aussi avec ces deux albums sortis dans l'année. Une compilation d'abord, celle de Kendrick Lamaruntitled unmastered. Sans être toujours fan car je préfère plutôt la scène des années 80-90, force est de constater que Lamar a un réel talent et je le trouve vraiment intéressant sur ce disque mélangeant davantages d'influences.
Ensuite, mon album rap de l'année sera plus proche, directement de l'autre côté de la Manche : Let Them Eat Chaos de Kate Tempest. C'est très anglais bien sûr, avec l'accent qui va bien mais ne plaira pas forcément à tout le monde. Il y a évidemment un discours très socio-politique et l’évocation de problèmes et préoccupations du quotidien qu’on pourrait certes facilement résumer en « tout le monde est dans la même merde », mais d’abord c’est bien raconté au travers de sept personnages, c’est également sans complaisance vis-à-vis d’un groupe (pas de féminisme ou de gauchisme facile chez Kate Tempest), ça cogne quand il faut et assez fort. C’est assez rare que j’adhère à ce point à un album de rap.
Enfin l’éléctro
Alors je sais pas vous mais de ce côté j’ai vraiment passé une année de merde. Non vraiment une année de merde et c’est pas faute d’avoir essayé. Tout n’était pas pourri bien sûr, mais je n’ai rien vu de réellement intéressant.
À part un truc. Le Fabric 91 de Nina Kraviz et là je sais qu’on va me dire : « c’est quoi de dauber sur l’année électro pour encenser une compil de mix par une dentiste russe ? » Ben ouais mais d’une part je crois que ça met justement assez bien en évidence le vide intersidéral dans le domaine sur l’année, et pis surtout là Nina Kraviz elle déchire tout. Pour ceux qui ne connaissent pas le concept des albums Fabric ou Fabriclive, c’est une production liée à la célèbre boîte de nuit Londonienne (une des rares au monde à avoir une vraie ambiance et une personnalité musicale), chaque fois des compilations de mix par un DJ différent, la qualité est donc assez variable et on a parfois des très bonnes sorties comme ici. L’intérêt est que c’est également une sorte de photographie d’une partie de la scène électro avec une découverte éventuelle de certaines influences et d’autres artistes quand on veut explorer l’univers plus en détail.
Après je peux me planter, ça se trouve l’année était excellente ou pas pire qu’une autre et si des gens ont des idées je suis preneur, y a plein de trucs que j’ai pas écoutés non plus notamment du côté d’albums à mes oreilles un peu trop dans un délire noise ou limite volontaire inécoutable, quand je lis une description genre « bruitiste hardcore IDM » j’ai tendance à passer mon chemin et pourtant j’ai écouté tout SsSsSsSsSsSsSsSsSsSsSsSsSsSsSs de SHXCXCHCXSH (ça ne s’invente pas, d’ailleurs c’est juste genre le milieu de l’album qui m’ennuie vraiment sinon j'aime bien).
En bonus, le clin d'oeil à Mendeed
Bon. Le metal je suis un peu beaucoup une bille, je ne suis pas vraiment ce qui se passe du tout dans cet univers là à part quand Mendeed vient poster un truc ou que la presse musicale plus généraliste s’en empare pour faire genre « nous aussi on parle de metal » et cet exemple n’y manque pas (c’est The Quietus qui en a parlé), je prends donc le risque de passer pour un con auprès des métalleux mais voilà j’ai donc écouté et découvert en même temps le groupe de metal tendance celtique écossais Saor. D’après ce que j’ai compris ils sont notables comme l’un des seuls groupes écossais dans le style (pourtant bien bouffé par les nordiques et les irlandais). J’ai plutôt bien aimé leur album Guardians sorti en 2016 donc, et même leur précédent Aura que j’ai écouté dans la foulée.
J'aime pas trop mettre des vidéos non-officielles en général donc voici un lien bandcamp
Weeds, de retour très bientôt (pour de vrai), avec deux trois écoutes 2017.