MESSAGE HYPER PAS INTERESSANT.
Je sais pas si vous regardez sur France 2, le vendredi il y a une émission de télé que j'aime beaucoup qui s'appelle Ce soir ou jamais. Le principe est de discuter de débats d'actualité avec un panel d'intellectuels très divers, de gauche et de droite. Je la regarde souvent et je me suis rendu compte que c'était à peu près tout le temps la même chose. Généralement on y trouve à peu près huit personnes, moitié de gauche moitié de droite, avec des stéréotypes assez précis. Du genre :
A GAUCHE.
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Le rhéteur linguiste. Sorte d'avenir potentiel de gedat, il se caractérise par sa faculté à parler de plein de trucs qu'il ne connait pas avec une certaine aisance ; imbattable en débat " pur ", il parle très vite pour qu'on n'ait pas le temps de réaliser à quel point sa logique est foireuse, du genre
on voit que le droit français est contre les jeunes puisqu'il y a une majorité et une minorité sexuelle. Idole des électeurs de Mélenchon, il cumule une démagogie évidente ainsi qu'une totale malhonnêteté intellectuelle.
Exemple : la semaine dernière, Didier Fassin a mis la barre très haute dans ce registre.
- L'artiste underground. Dôté d'un QI avoisinnant les 65 les jours de forme, l'artiste underground s'intéresse à beaucoup de sujet comme la drogue, la drogue ou encore la drogue. Il peut avoir réalisé un film ( " j'étais totalement stone, on a fumé le nitrate pour faire les films donc on a filmé avec un i-pod, do it yourself " ), peint des tableaux ( " peindre sous LSD donne une créativité rare, tu vois " ) voir faire un truc totalement louche qu'on a pu voir dans Tracks, sur arte. Quand le débat ne parle pas dr drogue, il essaye péniblement de comprendre les mots compliqués comme népotisme.
Exemple : Gaspar Noé. Rien à dire de plus.
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Le représentant des minorités. Talen is in da place. Féministe à pousser Joker au suicide, jeune beurette de centre-gauche nous expliquant les problèmes dans les cités, travelo déjanté, représentante des prostituées, son discours est sensiblement aussi prévisible que la fin de
" chronique d'une mort annoncée "( non Kiwi, le héros ne survit pas ). Particulièrement irritant, il tend à même casser les couilles à ses collègues de gauche et peine à voir le monde autrement que par le prisme de son microcosme bobo de minorité-fier-de-l'être.
Exemple : Caroline Fourest. Crève.
- Le gauchiste obsessionel. Relativement intelligent et érudit, il comble son absence d'aisance devant la caméra par un aspect comique plutôt involontaire : convaincu que tous les maux du monde viennent du même endroit ( l'Allemagne, Wall Street, Israel, l'Elysée... ) il tend à faire dériver n'importe quel débat sur son sujet de prédilection auquel il a consacré un volume synthétique de 1546 pages. Relativement absent lors de la partie du débat concernant les radars ou les nouveaux ronds-points, il regarde le libéral de droite comme une sorte de fossile vivant d'une civilisation disparue.
Exemple : j'ai longtemps cru qu'Emmanuel Todd et Jacques Sapir se battaient pour le titre, mais Fréderic " je fais des propositions centristes, comme - nationaliser toutes les banques - " Lordon est certainement le plus rigolo.
A DROITE :
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L'écrivain tranquille. Il aime la littérature, mais surtout l'alcool et la bonne bouffe. Donne l'impression d'être tout à fait bien dans sa peau et ne manque jamais d'une petite anecdote du style
" j'ai diné avec Jean-Marie Le Pen, il a repris deux fois du poisson " ou
" j'aime bien Bruno Mégret mais c'est un joueur de scrabble absolument exécrable ". Etonamment, il cumule très souvent un tas d'amis d'extrême gauche qu'il apprécie sincèrement
" même si faut bien le dire, ils racontent plein de conneries ". Il aime Léo Ferré, le maréchal de Gaulle et a voté non à la constitution en 2005.
Exemple : Denis Tiliniac, l'écrivain de droite préferé des jeunes mamans de gauche.
- La juriste à brushing. A étudié deux choses dans sa vie : le droit et sa coiffure. Dôtée d'un prénom populaire genre Marie-Philippine, la juriste fantasme secrètement sur Carbonnier et cherche à exprimer son ras-le-bol du droit pris en otage par les minorités ; inutile de dire qu'elle commandite secrètement l'assassinat de leur représentant, assis précisément en face d'elle.
On ne voit que peu la juriste à brushing dans l'émission ; il faut dire qu'elle est très occupée, car lorsque le rhéteur linguiste parle, elle enregistre sur son portable toutes les conneries juridiques qu'il accumule pour montrer à ses amies Marie-Cunégonde et Marie-Colombe
" attends, on va avoir droit au vide juridique là ".
Exemple : n'importe quel juriste. Les juristes de gauche n'existent pas.
- Le libéral. Il a la même solution à tous les problèmes de la terre : réduire la dépense publique. Il a écrit un livre du style " la France profiteuse " ou il expliquait sa thèse ( trop de fonctionnaires payés à rien foutre ) et son imparable conclusion : tout ça avec nos impots. Y a trop de dépense publique ; Hollande, dépense trop. Chirac, Sarkozy ? Dépensaient trop ! On dépense toujours trop et attention les chinois, vous filez un mauvais coton avec votre hausse des dépenses publiques. Il reprend à son compte le fascinant concept de
flexsécurité ( si quelqu'un peut me l'expliquer chapeau à lui ) et a une violente érection lorsque l'on évoque le déficit de l'Allemagne.
Exemple : Nicolas Bouzou a remplacé Marc Touati dans le registre de la tête de con libérale à brushing.
- Le réac lepéniste. On ne le trouve que dans cette émission ou sur Radio Courtoisie. Là ou le libéral a la même solution à tous les problêmes, lui a le même problème à toutes les solutions : l'islam. Y a un problème avec l'islam. Des hordes de muslims barbus débarquent sur la France et si l'on n'assiste pas à un sursaut blanc ça va mal finir. Auteur du
" déclin de la Gaulle ou comment j'ai cédé aux couscousières ", il trouve que la liberté d'expression est un noble combat, surtout quand il s'agit d'Eric Zemmour. Ayant préfacé un livre de Renaud Camus (
" scandaleusement lâché aux chiens " ), il regorge de blagues désopilantes du genre
" le saviez vous, sous Napoléon, l'Algérie était le département numéro 93... ça n'a pas changé !" ).
Exemple : le président du Club de l'Horloge et son impayable
" on a le droit d'être raciste comme personne privée mais pas comme personne publique. " .
Boris.