Deck Magic the Gathering : Devotion to Gray

Fiche du Membre

JiRock

Avatar de JiRock

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 28/02/2019

Grade : [Divinité]

Inscrit le 07/11/2008
7048 Messages/ 10 Contributions/ 0 Pts

Liste du Deck
Artefact (2) :Créature (15) :Enchantement (4) :Éphémère (8) :Terrain (7) :Rituel (4) :Terrain de base (19) :Artefact-enchantement légendaire (1) :

Total de Cartes du Deck : 60

Réserve
Artefact (2) :Créature (4) :Éphémère (6) :Rituel (2) :Créature-enchantement légendaire (1) :

Total de Cartes de la Réserve : 15

Devotion to Gray

Format : T2 — Standard [2012-2013]

Posté le 12/12/2013 par JiRock

Mise à jour le 26/12/2013

Visibilité : Non Validé Public

Explications de l'auteur
Bonjour à tous !


J'imagine que si vous êtes ici, c'est parce que vous avez sombré du côté obscur, tout comme moi... Alors sans tarder, entrons dans le vif du sujet. Je vais analyser pour vous ma version d'un des trois archétypes majeurs du standard, en cette fin d'année 2013 : MonoBlack.

On fait souvent suivre ce nom des mentions Dévotion ou Contrôle, mais à mon humble avis, il s'agit d'amalgames. Seules quatre à cinq cartes du deck s'inscrivent dans la mécanique Dévotion, soit deux fois moins que dans MonoBlue, et elles n'y sont pas aussi indispensables. En outre, MonoBlack ne joue que rarement Nykthos, Shrine to Nyx, un terrain à la base des sorties dégénérées qui font l'âme des jeux Dévotion en standard.

Ce n'est pas non plus un deck contrôle au sens strict du terme, car en dépit de son arsenal de removals (les sorts dédiés à la gestion), un quart de ses cartes sont des créatures qui contribuent à établir un contrôle actif du board. On opposera cela à la passivité typique du joueur de "contrôle", qui se contente de répondre aux menaces à mesure qu'elles se présentent.

Nous avons donc défini ce que le deck n'est pas, à savoir une pieuse et creuse stratégie comme on en rencontre maintenant dans la plupart des couleurs, ou une version budget d' Contrôle ^^. Avant de définir ce qu'il est vraiment, petit état des lieux de ce qu'on trouve dans l'Outremonde...




0 - Les arcanes d'en bas


Montée vers la folie





Graphique issu de Magicsupremacy



Comme tous les graphiques qui ne se préoccupent pas d'indiquer comment les cartes sont effectivement jouées, celui-là présente de nombreuses lacunes. En effet :
- Pack Rat peut être un drop à 2 ou à 5, selon que vous craignez, anticipez ou non un anti-créature adverse ;
- Les scrylands, ici Temple of Deceit, comptent comme des drops à 1 (selon la taxonomie de Chapin), parce qu'ils ne produisent pas de mana au tour de leur arrivée ;
- Underworld Connections rentre dans la catégorie des drops à 4 une partie du temps, car on va vouloir piocher dans la foulée vs contrôle, avant d'encaisser une éventuelle Detention Sphere. Il faut aussi considérer qu'elle pompe le mana du terrain enchanté à chaque fois que l'on s'en sert.

La courbe de mana "réelle" du deck serait ainsi la suivante :
1 > 7
2 > 7
3 > 10
4 > 7
5 > 6

On note un pic à 3 manas et une bonne quantité de sorts à 4 et 5, ce qui impose un nombre important de terrains. La présence de Mutavault dans le deck autorise à une base de mana plus extensive, puisque lui-même devient un sort une fois le seuil des cinq lands dépassé. De même pour les Temples, dont le scry permet d'éliminer les terrains excédentaires, et en général de se stabiliser. On va donc jouer 25 à 26 terrains.

Par ailleurs, Pack Rat constitue une garantie contre le flood : à partir de six terrains, ce qui équivaut à deux activations, on va convertir en Rat le moindre terrain pioché. C'est ce qui fait que je me sens plus à l'aise avec la borne supérieure.


Les couleurs de l'Enfer




Pour en revenir à la répartition des types de sorts dans le deck, elle est très équilibrée, et ne prête donc le flanc à aucune forme de hate. MonoBlack est un pack très résistant au side parce qu'il collectionne les angles d'agression et de réponse. Ainsi, chaque créature représente une menace spécifique, et les removals qui les tuent une fois résolues s'accompagnent d'une défausse qui agit en amont. Difficile, dans ces conditions, d'élaborer une stratégie sur laquelle MonoBlack n'ait pas prise, qu'il ne puisse pas disrupter d'une manière ou d'une autre. Soit dit en passant, cette facilité à détruire (plutôt que de construire) a toujours été l'apanage du noir.

En raison de ce polymorphisme, MonoBlack est un deck difficile à aborder, et je ne vous le conseille donc que si vous avez du temps pour tester toute la palette des match-ups. Je pourrais d'ailleurs étendre ce conseil à la totalité des decks du Tiers 1, à savoir MonoU et UW/Esper Contrôle... La complexité d'un deck est toujours une donnée difficile à étudier, mais je crois que la présence de Thoughtseize dans le format joue pour beaucoup dans cette diversité interne. La carte punit les jeux qui se focalisent sur une stratégie étroite, reposant sur un nombre trop restreint de cartes "clés". Ainsi, même s'il existait des combos dans le format, elles ne seraient sans doute pas viables sans un solide plan secondaire ; et MonoG Devotion, le deck se rapprochant le plus d'un combo à l'heure actuelle, souffre d'un manque de stabilité qui le relègue au Tiers 2 malgré sa puissance brute.


Sous Theros, l'Enfer, ou plutôt les Enfers, sont noirs... et or.




Je pense que vous commencez à comprendre ce qui fait la dangerosité de MonoBlack. Le deck, à maints égards, est comme un serpent : sinueux, insidieux, implacable. Ses motifs fangeux, ses courbes rutilantes se dérobent à la scrutation. Il mute, change constamment de visage au sein d'un duel, sans laisser son rival le loisir de faire de même. Cela dit, c'est toujours physiquement le même paquet, composé des mêmes 60 cartes. Ses failles s'ouvrent et se referment d'une partie sur l'autre, mais elles existent. Ses forces, quoique alternantes, sont identifiables. Et chaque affrontement dont il sort vainqueur peut être séquencé en trois phases bien distinctes :
- Opposition
- Attrition
- Invasion


Pendant la phase d'opposition, le deck se contorsionne pour rester en vie... non sans une certaine virulence, comme vous pouvez le concevoir. Il cherche à acquérir une position dominante, soit par la disruption (défausse, removals), soit par la construction d'un board défensif ; le plus souvent en combinant ces deux éléments. L'objectif est de stabiliser le board avec un capital de points de vie confortable, sur lequel s'appuyer pour la deuxième phase.

Puis, l'étreinte se resserre alors que MonoBlack amasse du card advantage. Les immiscions dans le plan de jeu adverse se font plus nombreuses, les créatures plus oppressantes... Le compte de dévotion augmente. L'avantage fortifié au cours de la première phase devient incrémental, et petit à petit, impossible à rattraper...

C'est là que le serpent frappe.

Alors, captivés ? Pas encore, j'espère... Détachez donc votre regard de l'or qui ondule sur le corps du reptile, et partons explorer plus en profondeur les méandres de l'Abysse. 




1 - Peser dans la balance


  




Un titre très énigmatique, je le reconnais, et qui mérite quelques éclaircissements.

Plutôt que de classer les cartes selon le rôle qu'elles jouent dans le deck, j'ai décidé de structurer l'analyse autour de la façon dont se joue une partie "classique". Stade par stade, reptation par reptation, la progression vers la victoire d'un deck comme MonoBlack est difficile à appréhender sans une bonne dose de recul. Qui plus est, la plupart des cartes, créatures en tête, n'ont pas un rôle spécifique, mais des rôles qui se succèdent à mesure que la game avance. Il serait réducteur de vouloir figer Nightveil Specter ou Gray Merchant of Asphodel dans des catégories telles qu' "éponge" ou "kill", alors qu'on peut essayer de les situer dans une dynamique.

Dans cette partie, on va s'intéresser aux premiers plays de MonoBlack, qui visent à 

; or pour cela, la notion d'équilibre est primordiale. Après tout, dans une partie de Magic, les deux joueurs ont le même nombre de cartes. Ils sont soumis aux mêmes règles quant à la pose de terrains et de créatures. Ce qui va faire la différence, d'un point de vue mécanique ou stratégique, sans même considérer leur niveau de jeu, va être le poids des sorts dans leurs decks respectifs, et la façon dont des sorts de poids différents vont interagir entre eux. 

Quand je parle de poids, il s'agit de coût converti de mana


2 - Les marchands de mort


  

 

Ajouter un commentaire

Vous n'êtes pas connecté ! connectez-vous ou inscrivez-vous pour poster un commentaire