Article Magic : Champions of Kamigawa : la storyline

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killmana

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Champions of Kamigawa : la storyline

Type : L'Univers Magic

Catégorie : Storyline des éditions

Posté le 20/01/2005 par killmana

Les Kamis, dieux des dieux, les samouraïs, les dragons-serpents, les esprits, héros innombrables et pourtant si puissants : tout ça, c'est Kamigawa. Un univers plutôt tourné vers le japon médiéval et les coutumes nipponnes...

Voici alors la storyline de la première extension du bloc Kamigawa : Champion of Kamigawa!!

Konda, Lord of Eiganjo, a provoqué la guerre avec les Kamis en leur volant un objet précieux, et doit à contrecoeur exiler sa fille en direction des hommes lunes, peuple d'érudit aux habitudes tournées vers les études et la méditation.Tout cela a entrainé la guerre de Kamigawa, où s'affrontent les peuples de cette terre pour éliminer les dieux des dieux, nommés Kamis.

Que va t'il se passer? Quels sont les motifs de cette guerre? Vous le saurez en lisant cette article.
Bonne lecture

Histoire De Kamigawa : Guerriers de Kamigawa

Terre du ciel, des esprits, vivant du bon vouloir des dieux. Contrée de royaumes lointains, parsemée de merveilles du génie humain, du disciple au maître-Sensei. Tout cela résumait le monde de Kamigawa. Rien n'était pareil, tout était normal, alors à quoi bon? Quelle importance à ce monde si banal? Ses guerres, les conquêtes? Oui, voilà, c'est ça... Chapitre 1 : Genesis Dans un temps reculé, un empereur, Konda, régnait paisiblement en souverain sur ses terres. Harmonie, paix, justice dominaient en son règne. Certains paysans disaient que son périple pour devenir roi aurait été très ardu : il aurait du sceller un pacte avec les co-souverains de ce monde, les kamis (maîtres des esprits). De là naquirent d'autres tribus, comme les Nezumis, régnant alors sur les parcelles des marais takenuma, et les Orochi, guerriers serpents tel le grand et vaillant Seshiro. Pourtant, cela ne suffisait pas. Les Kamis, sources d'inspirations, incitaient les hommes à étudier leur cas. Alors certaines personnes se retirèrent pour méditer sur le culte lunaire. Il y avait des personnes importantes, comme la prêtresse Uyo et le sorcier Meloku.

Uyo et Meloku, les deux maîtres de la culture lunaire

A partir de cela se formèrent les territoires du monde. Mais où vivaient les Kamis, ceux par qui tout avait commencé? Konda voulait en savoir plus. Ce mystère sur ces êtres supérieurs le rendait presque fou. Il alla voir les ruines de Reito, le lieu où les peuples de Kamigawa avaient pris contact avec les dieux. A cette époque, il était encore jeune. L'oracle, le contact entre les humains et les kamis lui avait révélé que celui-ci allait causer un grand trouble dans son entourage qui allait engranger une prochaine époque néfaste. Konda, fâché, brisa, écrasa et tua l'oracle. Il ne pouvait croire cela. Il croyait être bon. Juste. Sans histoire. Et pourtant... De suite naquirent des êtres petits et difformes ressemblant à des rochers de magma. C'était une espèce très prolifique venant des montagnes et elle commença à pulluler dans toute la région. Un magicien décida alors de stopper leur avancée vers les autres pays en faisant tomber pluie et neige dans certaines montagnes. A partir de ce jour, on ne les revit plus.

Que tombe la pluie et souffle le vent... (arcane ultime de la neige)

Des années passèrent... (Quelques 20 ans et des poussières.) Konda était très influencé par les dires de l'Oracle. Cela le tourmentait. Il n'arrivait pas à se dépêtrer de cette angoisse. Il construisit alors la cité d'Eiganjo, ville forteresse pour s'y installer en cas d'invasion. Il créa par la suite plusieurs villes du même genre, terminant ainsi d'explorer tous les domaines de son pays. Il avait fait la connaissance du peuple kitsune. Il se lia d'amitié avec leur maître, Huit-Queue-Et-Demi, sage d'entre les sages. La population se civilisa, la noblesse s'installa. Les kitsune apprirent aux humains l'art des études et du sabre et les hommes conquirent les kitsune avec leur savoir-faire de l'agriculture et de l'honneur. Konda et Huits-Queue s'installèrent dans la forteresse d'Eiganjo, devenue alors la capitale des pays centraux.

Konda et Huit-Queue-Et-Demi, souverains des pays centraux et leur domicile, le château d'Eiganjo

Pour Konda, c'était de précieux alliés, contrairement aux autres races. Depuis le temps, on avait oublié les Kamis. Sur cette terre, il n'y avait plus que le peuple des rats Nezumi, la race des Orochis, la civilisation entre hommes et kitsunes, et la mystérieuse tribu des hommes-lune (les gobelins, toujours coincés dans les montagnes, étaient encore à part). Avec le temps, les remords de Konda s'estompèrent et prirent fin à la naissance de sa fille. Le souverain d'Eiganjo n'avait alors plus qu'un seul problème : Le cadeau de naissance. Après quelques recherches dans les bibliothèques kitsunes, il se souvint alors des Kamis et de leurs reliques et artéfacts. Pour la troisième fois, Konda entra dans les catacombes de Reito à la recherche d'un bijou ou autre objet précieux. Lui et ses hommes fouillèrent le lieu jusqu'à trouver une orbe encastrée dans un collier, dont l’éclat avait attiré l'attention de Konda... Deux créatures apparurent, et tuèrent quatre hommes de Konda sur le coup. Samouraï 1: Vous deux, couvrez le seigneur... Les autres.... En avant!!! Gardien Kami: Konda, pour avoir assassiné l'oracle, tenté de voler un objet sacré appartenant aux Kamis et saccagé les cavernes de Reito, je suis légitimement en position de vous tuer (là, il arracha le bras à un des samouraïs de Konda). Konda, dans la panique, prit l'artéfact et se cacha derrière une table, tout en gardant Tatsusama près de lui, pour dégainer en cas d'attaque. C'est alors que la babiole vibra dans la main de Konda, et projeta un ascendant de lumière sur lui. Il fût de suite submergé d'une immense énergie et se rua inconsciemment dans la bataille. Après une lutte acharnée, Konda, accompagné du seul survivant, un certain Takeno, pris le chemin d'Eiganjo pour offrir l'objet à sa fille. Il prit d'abord l'initiative de confier l'objet à Takeno pour identifier sa mystérieuse force. Et la fille de Konda eut 18 ans...

La fille de Konda s'amusant avec le masque d'Uba (supposition)

Les Kamis se rappelèrent de Konda, et de ses méfaits. Pour cela, il devait être puni, et tout ceux qui l'accompagnaient en son règne. Ravager la terre de Kamigawa, serait détruire Konda. Ils optèrent pour l’invasion de Kamigawa, l’assassinat de sa fille unique, et enfin le torturer jusqu'à la mort afin qu'il devienne une âme errante. Telle était la sanction des dieux. Les Hondens, reliquaires des Kamis, se mirent à vibrer, alertant tous les peuples de Kamigawa d'une prochaine guerre imminente. Konda prit peur et scella le reliquaire blanc en le cachant dans les donjons du château, sans connaître le but du Honden : prévenir de l’imminence de la guerre.

Le reliquaire du feu purificateur, maintenant enfermé dans les catacombes du château d'Eiganjo

Chapitre 2 : Wrath of Kamis, The Last Advertissement Konda n'avait plus de problèmes. Les mois défilaient, et le maître d'Eiganjo pouvait alors se laisser pousser la barbe avec son vieil ami, Huit-Queue-Et-Demi (jeux de go tout les soirs). Les émissaires de Konda, qui étaient chargés de rapporter mensuellement tout ce qui se passait dans le monde tardaientt à venir. Kamigawa était troublé par certains événements comme la naissance de Sashi et de Sosuké, les deux jumeaux de Seshiro, l'arrivée d'une certaine Asuza dans la forêt de Jukai, la prise de pouvoir par Ronge-Moelle, un nezumi et l'avancée des troupes barbares dirigées par Godo, un maître voleur. Tout ce remue-ménage inquiétait beaucoup Konda

Le dernier rapport des émissaires de Konda à ce jour.

Après une longue attente, les derniers émissaires revinrent, mais pas seuls. A la salle royale du château, la salle du trône, ils déclamèrent leurs rapports ennuyeux puis laissèrent place aux étrangers voulant rencontrer le maître des lieux. Tous portaient des capuches et une toge de voyageur. L'un d'eux s'avança, salua d'une manière brève Konda et prononça ces quelques mots : Etranger : Ils t'en veulent. Beaucoup. Konda, Lord of Eiganjo : Pardon? D'un geste brusque, il retira sa capuche, laissant place à un visage de femme. C'était Asuza, la prêtresse égarée. Asuza, lost but seeking : Mon nom est Asuza. Je viens au nom de Dozan, la feuille tombante. Et ils t'en veulent au point de nous faire la guerre, à nous, simples mortels!!! Konda, Lord of Eiganjo : Mais de qui parles-tu? Qui va nous faire la guerre? Deuxième Etranger : Incroyable. Tu es le plus concerné, et pourtant, tu n'es pas au courant. Un autre retira sa capuche. Il laissa entrevoir un homme du même âge que Konda. Son aspect physique était tel qu'il était tout d'abord, un humain érudit, un maître de Minamo... C'était vrai. Cet homme n’était autre qu’Hisoka, le respecté maître de Minamo. Hisoka : Des Kamis. Les dieux de nos dieux. Ils t'en veulent, à toi surtout. Tu les as volés. Te souviens tu de ton cadeau envers ta fille? C'est cela qui va causer notre perte! Troisième Etranger : J'ajouterais que tout cela devrait se finir le plus rapidement possible. Il en va de la survie de tous, non? Celui-ci n'avait pas seulement oté son capuchon, mais toute sa toge. Une jeune femme en yukata sombre se dressa au centre de l'immense salle du trône. Kiku, fleur de la nuit : Kiku, fleur de la nuit, au service du seigneur Ronge-Moelle (soupir), pas pratique ces vêtements. Tous les autres, pendant ce temps, avaient retiré leurs toges. Dans cette salle se trouvaient les ambassadeurs de tous les peuples de Kamigawa. Toutes ces personnes étaient rassemblées devant Konda et Huit-Queue-Et-Demi. C'était une rencontre au sommet.

Hisoka, Kiku, Seshiro, etc... Tous avaient le prestige d'être le représentant d'un peuple.

Asuza : As-tu imaginé l'importance de ton acte? C'est vraiment impardonnable! La naïveté de tes gestes a des conséquences! Comment vas tu t'y prendre? Hisoka : Konda, Asuza a raison. Ta faute nous a condamnés, toi et tous les peuples. Les reliquaires offerts par les Kamis nous ont avertis d'une attaque imminente en signe de guerre. Ne me dis pas que... tu n'as pas été informé de la sorte? Konda : (Les reliquaires...) Oui c'est vrai, je n'étais pas informé. Huit-Queue-Et-Demi: Calmons nous... Cette guerre a quel but, au juste? Quel est le but des Kamis en nous attaquant? Kiku : La fille du souverain d'Eiganjo, Mishiko. Konda : Mishiko? Mais, oui, c'est elle qui a l'artefact! Pourquoi un tel acte a pris une telle envergure? C'est juste un bijou offert à ma fille! Seshiro : Le seul moyen est d'unir nos forces. Cette guerre allait de toute façon débuter un jour ou l'autre. Je l'ai senti. Ils ont sûrement déjà attaqué. Hisoka : Les parties du nord sont rasées. Les Kamis se dirigent vers Eiganjo, Minamo,Takenuma et dans la forêt de la Soie. Nous devons nous préparer à l'affrontement suprême, entre nous et les Kamis. Konda : Cette guerre est donc inévitable... Après un tel voyage, vous devez être fatigués. Je vous propose de siéger un moment dans mon château, histoire de dresser les buts à accomplir. Qui ne reste pas? Seshiro et Kiku levèrent leurs mains. Seshiro : Tu n'as pas vraiment besoin de moi en tant que stratège. Je consacrerai mon temps à la protéction de ma forêt. Quand tu auras besoin de moi, fait moi signe par un autre émissaire. Kiku : Je n'aime pas les vastes espaces comme ce château. Merci de l'hospitalité, mais mes services sont ailleurs, dans les contrées du nord-est. Konda : Et bien soit. Faites attention à vous. La déclaration de guerre devint réalité par la brèche des collines du nord. De là sortait des nuées d'esprits, de guerriers Kamis, ravageant tout sur leur passage. C'était l'entrée de la première armée des dieux suprêmes.

Les armées des dieux arrivent

Chapitre 3 :exiled L'assemblée des héros humains, réunie, s'était donnée une semaine pour planifier le déroulement de la guerre. C'était le cinquième jour de méditation. Konda, auprès de Huit-Queue-Et-Demi avait établi un plan pour la défense des pays centraux. Le quart nordique avait déjà été envahi et les kamis commencaient à se diriger vers Eiganjo. Takeno : Mes respects, monseigneur Konda. Les armées du Myojin "toile de la vie" ne sont plus qu'à deux heures d'Eiganjo. Quelle position devons nous prendre? Nos armées comptent 50 000 hommes et kitsune, sans compter les gradés. Konda : Bien. Prépare les troupes et restaure les murs du château (Takeno retourne sur ses pas). Huit-Queue-Et-Demi: Tu as fait le bon choix, Konda. Laisser ta fille avec toi, accompagnée de tant de dangers, c'était vraiment très risqué. Konda : Il le faut bien. De toute façon, elle ne sera pas seule. J'ai mandé quelqu'un de très compétent pour cette quête. Samouraï de la garde impériale : Monseigneur, le maître yamabushi est arrivé (Konda fit signe de l’introduire). Un homme apparut. Son visage était maquillé de blanc, son buste était nu. Ses vêtements d'une blancheur éclatante rendaient les murs ternes. Il était plutôt jeune (sa queue de cheval en était la preuve). Il se prosterna en signe de servitude et se releva pour dire ces quelques mots :

Un homme apparu, avec le visage maquillé de blanc...

Kumano, maître yamabushi : Bien le bonjour, messire Konda. Dites moi l'objet de votre demande pour qu'on en finisse. Konda : Soit le bienvenue Kumano, descendant du mythique clan yamabushi... Tant de hâte dans ton expression, cela viens tout droit de tes ancêtres, ça. Dans notre situation, je dois te demander une faveur (Takeno, le général des armées, vient de rentrer et se met aux cotés de Konda). Kumano : Bien. Quelle est cette requête? Konda : Ma fille est en danger. D'après Hisoka, le sensei de Minamo, elle serait la cible des Kamis. Il faudra, par une grande traversée, la mener vers le peuple des hommes-lunes, qui vivent au nord-est de ce monde. La route est longue, il faudra beaucoup de temps. Tu la protègeras tout au long du périple. Kumano : Je veux bien mettre toute mes forces pour sa sécurité, mais il faudrait déjà que je connaisse son visage, non? Takeno, général des armées de Konda : Sauf votre respect, seigneur, j'aurais pu être tout à fait l'homme de la situation. Je pourrais mener mademoiselle votre fille sans aucune difficulté vers le peuple des hommes-lunes. Nous ne connaissons pas ce demi chauve *(Kumano:demi chauve?), et son langage barbare envers vous me déplait beaucoup. Konda : Kumano est l’un des meilleurs guerriers de ce monde et il connaît bien le parcours. Découvrir du nouveau monde grâce à un homme expérimenté devrait faire le plus grand bien à ma fille je pense. Takeno : Mais... Kumano : T'as entendu le grand manitou? Laisses faire les pro et retourne t'entraîner! Toi tu restes ici, sans faire d'histoires. Takeno : Ca, c'est une insulte envers moi! Mets toi en garde!! Je vais t'occire en te découpant en rondelle avec mon daisho! (voir Gardefoi, Daisho de Takeno) Kumano : Tu crois pouvoir me blesser avec ton cure-dents? Laisse-moi rire mwahahahaha!! Konda : Calmez vous, calmez vous. Kumano, tu es fort mais Takeno l'est aussi. Ce n'est pas pour rien qu'il est un de mes généraux. Et toi, Takeno, tu ne peux pas être de cette mission car j'ai besoin de toi ici, à Eiganjo. Et puis Kumano a l'expérience du terrain, il en est mieux ainsi. Takeno : Oui messire (toi, Kumano, la prochaine fois que je te vois, je te tranche la tête). Takeno se retira, et pour de bon. Kumano était plutôt satisfait de la décision de Konda et esquissa un sourire. Il avait fait signe d'amener sa fille. Pendant ce temps, Kumano proposa d'accompagner un peu Huit-Queue-Et-Demi pour la méditation en attendant. Une atmosphère silencieuse pesait dans la salle (à tel point que l'on entendait les mouches voler).

Tout était calme, sans soucis dans la ville d'Eiganjo...

Peu après, une personne s'avança : C'était la fille de Konda. Long cheveux, visage petit et mince, robe de courtisane impériale et barrettes en or. Pratiquement tout correspondait, sauf l'attitude. Dans ses gestes on pouvait voir une fougue de jeunesse, qui portait à croire qu'elle était tout le temps agitée. Dans sa hâte elle ne remarqua pas Kumano (qui était quand même au milieu de la salle) et s'avança vers la gauche du souverain d'Eiganjo. Mishiko, fille légitime de Konda : Me voici père. Où est le garçon qui doit m'emmener en sécurité? J'espère qu'il est beau et fort, hein? L'as tu bien choisi? Konda : Tes critères personnels ne m'intéressent pas, tu le sais bien. J'ai choisi le meilleur d'entre les meilleurs. Qu'importe qu'il soit moche ou laid. Vois par toi même. Il est dans cette salle. Mishiko : Comment? Mais où ça? Je ne vois que toi et Sensei Huit-Queue-Et-Demi! Vous êtes les seules personnes que je puisse voir... KYAAAAHHHH! Mishiko braqua les yeux en direction de Kumano. Apparemment, elle l'avait vu derrière elle, à ses pieds. Sur le coup, Kumano se leva et se présenta devant-elle. Stupéfaite, prise de peur, elle courut jusqu’à son père et se cacha derrière lui. Elle n'avait plus rien à voir avec la courageuse princesse qui était entrée dans la salle. Kumano : Et bien, j'me présente, j'm'appelle Kumano, oh j'voudrais bien, réussir ma vie, être aiméé... être beau, gagner de l'argent, et surtout être intelligent... (oups je m'égare...) Kumano, reprenant ses esprits : Désolé de t'avoir fait peur. Je suis Kumano, maître yamabushi. Tu ne m'as pas aperçu car j'étais en méditation avec maître Huit-Queue-Et-Demi, et j’avais quitté mon apparence charnelle pour ne faire plus qu'un avec ce qui m'entoure. Normal que tu ne m'aie pas perçu. Mishiko : (Pas mal... Mais le maquillage et les vêtements... Ce n'est plus à la mode) Ravi de te connaître. Mais d'abord, comment peux tu me prouver que tu es digne de confiance? Moi je ne suis convaincue que par mes yeux. Kumano : Comment? Mais votre père m'a fait venir d'ici depuis les lointaines montagnes de l'est, ce n'est pas déjà une preuve de confiance? Mishiko : Pour mon père, tu es tout à fait qualifié pour m'accompagner. Mais moi, pour l'instant, je ne suis pas convaincu. Si tu bats mon meilleur guerrier que mon père et moi avons éduqué, alors tu m'auras convaincu. Kumano : Qu'il vienne, votre guerrier! Déjà que ce stupide Takeno ne m'arrive pas à la cheville, je finirais facilement votre petit samouraï de rien du tout!!! Mishiko : On verra bien... Qui dit samouraï? Mon fidèle guerrier, il est bien plus docile que ça... Isamaru, Attaque!!! Du couloir droit sortit un chien d'une taille impressionnante. On aurait même dit que ses canines étaient limées pour que chaque dent soit une arme aussi tranchante qu'une lame de rasoir. Kumano, surpris, n’eut que le temps de bondir en arrière et de dégainer son énorme katana. Mishiko : Pas d'arme! Pour avoir ma reconnaissance, il faudra battre Isamaru à mains nues! Kumano : A mains nues , à mains nues... Elle en a de bonnes, elle... Aie!!! D’un bond, Isamaru vint mordre l'épaule droite de Kumano. Il reprit l'attaque en se propulsant sur l'une des colonnes. Kumano avait beau lui donner quantité de coups de poings, rien n'y faisait. Sa fourrure était trop épaisse pour recevoir ne serait-ce qu'une égratignure, alors que la jambe droite du yamabushi était déjà sérieusement touchée. La vitesse et la force du chien étaient incroyables. Kumano semblait désorienté. Ses yeux ne voyaient que des lueurs blanches, signe que Isamaru se jouait de ce dernier en courant autour de lui. Finalement, Kumano en eut assez. Il prit le sol à deux mains et, avec son ongle, souleva une des dalles. Puis une autre. Une autre. Et une autre. Isamaru était prêt à l'achever, et bondit d'un coup. Kumano écrasa son poing sur le sol et fit voler toutes les dalles du sol. Isamaru se cogna sur les dalles, projeté sur chacune d'elles. Le chien finit étalé par terre, agonisant sous les décombres du parquet. Konda : Et bien, ta technique est incroyable d'autant plus qu'elle est très originale... C'est la première que je vois mon chien dans une telle situation... Mishiko : Nooon il a tué Isamaru! Papa! Tuons cet homme! Il a tué mon superbe chien! Konda : Allons, Isamaru a une endurance de fer (c'est une 2/2 quand même), ce n'est pas quelques dalles de mon parquet qui vont le tuer, ça j'en suis sûr (Isamaru, amoché, s'avança pour enfin se blottir sur les genoux de Konda). Eh bien, je pense que cela devrait suffire pour te prouver les capacités de Kumano. Préparez vous, car c'est demain que vous partez! (Il caresse allègrement les oreilles d'Isamaru, pour son plus grand bonheur).

Kumano : 1 victoire avec de l'espoir. Isamaru : 0, avec plein de bobo (ok je sors)

Chapitre 4: Awakening En dessous des fenêtres se tenaient deux chevaux, grands et avec un pelage lisse et rayonnant. Kumano sortit par les grandes portes du château et se dirigea vers les attelages. Le ciel grondait derrière les montagnes, assombries avec des petites lueurs voletantes dans le ciel. Les kamis arrivaient sur le territoire des pays centraux. On voyait déjà des sentinelles apparaître sur tous les murs qui entouraient la ville. Les chevaux étaient prêts. Kumano n'attendait plus que la petite protégée, qui faisait ses derniers adieux à son père. Konda : Et bien voilà, ma fille. Nous devons nous quitter. Donne moi le bijou que je t'ai offert, c'est vraiment le seul souvenir que j'aurai de toi... (menteur,va ^^) Fille de Konda : Tiens, voilà... Papa, promets moi que nous nous reverrons, je n'ai pas envie d'être seule après cette stupide guerre! Je reviendrais te voir dès que tout ce sera calmé, je te le promets. Kumano : Alors, petite? Tu viens? Nous avons encore beaucoup de chemin à faire! Notre route est longue... et j'ai faim! Konda resta devant l'entrée jusqu'à ce que les deux silhouettes ne fussent plus qu'un mince point dans l'horizon. De l'autre coté, il y avait encore ces horribles orages sombres. Takeno était déjà en train d'attendre dans le hall d'entrée. Le ciel commençait à former une ombre menaçante. Des feux écarlates étaient dissimulés par les gigantesques nuages noirs. Takeno: (Ce macaque est enfin parti... je me sens mieux) Maître, vous allez prendre froid. Nous devons maintenant attendre l'ennemi. Il est à nos portes.

D'après vous, c'était quoi les nuages?

Des heures étaient déjà passées. Konda en avait terminé avec le conseil de guerre. Dans le couloir blanc se trouvaient les armures de ses ancêtres. Chacune contenait une histoire, une vie... On aurait dit qu'il voulait les rejoindre... Il s'arrêta net. Dans sa vision, il voyait une dame, au visage blanc, cheveux noirs, et habits de courtisane... Elle s'approcha de lui, comme si ce n'était qu'une personne banale. Courtisane royale : Alors Konda? Qu'est ce que cela te fait de bientôt rejoindre tes ancêtres? Konda : Masako... Depuis quand es tu aussi téméraire dans tes paroles? Tu es à ce point sûre que nous allons tous mourir? Masako, la taciturne : Peut-être, mon souverain, peut être... La guerre des Kamis, c'est vraiment du n'importe quoi ce que tu as fait. T'opposer à des dieux juste pour ta gâtée de fille... Konda, énervé : Je t'interdis de critiquer ma fille légitime, Masako. Quand je ne serais plus là, c'est elle que tu devras divertir, dans les prochaines années... penses à ça d'abord! Masako : Konda, seigneur de Kamigawa, d'Eiganjo, et du reste du monde! Pourquoi tu ne m'as pas écoutée dès la première seconde? Tuer Huit-Queue-Et-Demi, et régner sur le monde! Tu n'aurais même plus à avoir peur des Dieux, les Kamis... Konda : Je ne tue pas mes alliés, surtout ceux qui sont plus sages que moi. Et je te le répète, je n'ai nullement peur de ces Kamis. Il faudra t'y faire... Masako... Où je voudrais dire langue de vipère... Déjà toute petite, tu étais une traîtresse pour tout tes amis, parents et autres... Masako : ET ALORS? C'est grâce à moi qui tu as ce trône, toute cette puissance, cette jeunesse! Tu me dois obéissance, Souverain d'Eiganjo! REVIENS!!! Konda : Penses ce que tu veux, ça m'est égal... Adieu Masako... On se retrouvera en enfer. Konda quitta les lieux, laissant Masako la taciturne seule dans la salle. Elle avait jeté son éventail par terre, en signe de sa furie et de sa colère. Elle fixa lentement Konda, le regardant s’éloigner pas à pas vers l'étage supérieur. Masako : Pense ce que tu veux, Roi d'Eiganjo, mais toutes tes simagrées te mèneront à ta perte. Je ferais en sorte que ta fille ne revoit jamais le lendemain... tu peux me croire sur parole!

Konda voyait une femme au visage blanc, cheveux noirs

Konda avait déjà imaginé le commencement d'une nouvelle ère après celle ci... Une renaissance. Comme si tout était gagné d'avance, que les Kamis allaient ravager la planète, recommencer une nouvelle humanité, plus perfectionnée que la nôtre. L'éveil d'une nouvelle ère, celle des Kamis, plus forts que jamais. Et les kamis... attaquèrent. Konda, Lord of Eiganjo, sortant l'artéfact et Tatsuramai, croc du dragon : Allons y! Allons combattre! Pour EIGANJOOOOOOOOOOO (vous avez déjà vu ça quelque pars, hein?) Les Samouraïs dégainèrent leurs sabres, les kitsune leurs katanas. Les kamis prirent des rochers, des pierres, et les esprits ouvrirent grand leurs mains acérées, leurs bouches béantes et leurs pieds titanesques. Les kitsune étaient les plus fiers, les plus courageux. Ils s'engouffrèrent dans la bataille comme des puces enragées, sachant qu'ils ne reverraient probablement jamais le jour. Les kamis écrasèrent les petits kitsune mais furent eux-mêmes lacérés de lames. Ceux qui lancèrent la deuxième vague furent écorchés par des raids kamiesques. Ceux qui lancèrent les raids suivants furent désintégrés par les rayons kitsune et les canons humains, et ainsi de suite. Les secondes étaient, pour la plupart, des années humaines, de longues années. Le terrain? Vaste, sans fin... On ne voyait que l'horizon. Le ciel? Parsemé d'inéluctables ennemis volants. Le sous-sol? Leur prochain tombeau. Konda et la garde entraînée impériale entrèrent en scène. Pour s'échauffer, Konda, à l'aide de son précieux katana découpa trois Kamis de suite. De même pour chaque garde entraîné, qui étaient au nombre de quarante. Takeno, déjà au combat, comptait le nombre d'esprits désintégrés. Takeno, général des armées de Konda : deux cent, maître! Pouvez vous faire mieux? Sauf votre respect, je pense que d'ici là, on les aura déjà tous exterminés... Raaah (il écrasa par terre une créature visqueuse... sûrement un Kami de la chasse). Konda : Sûrement, mon bon Takeno, sûrement... yaaah (Konda tournoya et découpa en rondelle quatre Kamis de la lune descendante sans effort). La bataille dura deux jours, sans aucune interruption. Les kitsune s'étaient repliés, attendant les prières des prêtres kitsune et leur effet guérisseur. Les humains, plus nombreux, prirent rapidement leur place au front. Konda et Takeno était maintenant en lieux opposés, et dirigeaient simultanément deux armées. Puis l'armée de Takeno recula bizarrement jusqu'à se rapatrier aux cotés du seigneur d'Eiganjo. Konda : Takeno, tu as perdu ta position! J'ai déjà du mal à les repousser de mon coté, ne te mets pas du mien! On risque notre peau à tout moment! Takeno : Les Kamis... les Kamis ont invoqué la terre! Des petits êtres difformes matérialisent le sol lui même! Konda : Comment? La terre? Le sol tremblait. A l'autre bout du champ de bataille se formaient des créatures venant de la terre. Ceux-ci écrasèrent les petits soldats restant dans cette région et se dirigèrent vers l'armée de Konda. Des dizaines de ces "titans" avaient suffit à percer l'armée de moitié. Konda et Takeno se tenaient devant, tels de vulgaires puces. Konda se sentit un instant... faible. Démuni. Sans aucune... arme efficace. Les créatures des forges-terres se mirent en position, prêtes à écraser leur dernier souci : le petit Konda. Les derniers guerriers reculèrent, laissant Konda seul face aux dix titans debout. Konda : Poules mouillées va (il s'adresse aux autre)... Quand tout va mal, il y a toujours un espoir... je t'aime Mishiko. Il se releva, la tête haute. Konda : VOUS... (il brandi Tatsuramai, le faisant flotter haut dans le ciel) NE... (il brandit de la main gauche le bijou qu'il avait demandé à sa fille Mishiko)... PASSEREZ... (il réunit ses deux mains pour combiner les deux objets légendaires)... P... P... P... (la suite aux chapitre 5)

Les titans des Kamis, les guérisseurs des champs de bataille et Tatsumasa, l'épée de Konda (Tatsuramai pour ceux qui y mettent l'accent) mettent tous leurs efforts pour parvenir à leurs fins

Chapitre 5: In front of the reality Mishiko, fille de Konda : Comment? Encore deux semaines de marche? Mishiko sortit du lac et courut vers le campement. Elle prit en même temps ses affaires accrochées à un des pins. Kumano avait à peine fini de prendre son petit bol de riz qu'il aperçu la silhouette de Mishiko. Il reposa son bol et la salua d'un air joyeux. Kumano, maître yamabushi : Hello, Mishiko-San! Comment vas tu aujour… ARGGH Une pierre, lancée à une vitesse fulgurante s'écrasa sur la tête de Kumano, par un shoot de Mishiko. Le sang coula et le visage, pendant un moment fut inerte (je déforme un peu la scène). Mishiko se retrouva alors devant le corps de Kumano. Sa tête était à la hauteur de ses pieds. Mishiko : Nous avons fait une bonne vingtaine de kilomètre et nous ne sommes toujours pas à la fin? C'est trop long ce voyage! Kumano : Hé, je ne fais que suivre la carte que ton père nous as donné! Et puis le paysage est très beau, ce qui n'est pas le cas de ma région natale. Je préfère y aller lentement et admirer. Tu n'as jamais quitté Eiganjo, ton nid familial, hein? Mishiko : Non... Kumano : Et bien voilà. Profite du paysage, bon sang! Le couple reprit son périple. Ils avaient maintenant atteint les montagnes de l'est. Le ciel était noir brouillon et la route gris charbon. A l'horizon pointait un ciel plus dégagé. Kumano : Après avoir traversé les montagnes, notre chemin sera bien plus aisé... Te voilà rassurée, maintenant, non? Ce sont les montagnes du Shokenzan. Mishiko : Dis moi, quelles ont été les circonstances pour que tu viennes à moi et à mon père? Il m'a parlé un peu de toi, mais jamais rien de concret... Kumano : Tu sais, il n'y a pas beaucoup de chose que l'on sait sur moi... juste assez pour savoir que j'existe. Je suis assez bon voyageur, je maîtrise un peu le sabre et je garantis une durée de voyage plutôt rapide. Mishiko : Ton enfance à été dure, à ce que je vois. Tu m'as parlé de vivre dans les montagnes... Cela doit être horrible!! Kumano : Quand on est jeune, oui, c'est horrible. Mais on s'y fait. Toi tu vis dans les palaces, dans le luxe et dans la propreté. Moi je vis dans les montagnes, je ne mange pas à ma faim et je suis sali à la moindre occasion. Mishiko : ......... Kumano : Ne culpabilises pas, j'ai quand même des chose que tu envies. Ça je l'ai su dès que je t'ai vue. Mishiko : Ah bon? Je doute de ça! J'ai tout, et comme tu viens de me le dire, tu n'as rien! Kumano : J'ai la liberté. Je peux voyager partout où j'en ai envie. Toi tu es cloîtrée dans ton immense palais, et tu n'as jamais vu que ta chambre ou le ciel vu de ta fenêtre. Tu ne t'es jamais demandée ce qui se passait? Ce que t'on père avait vu pendant son enfance... Mishiko : Quand j'étais jeune, il me racontait ses exploits dans les autres pays, mais il ne voulait pas que j'aille ailleurs qu'au village ou au château. Il voulait ma sécurité, ce n'est pas par méchanceté. Kumano : Ah des parents... Moi aussi, j'en avais, mais j'ai dû me débrouiller tout seul, puisqu'ils sont morts à ma naissance. C'est pour ça que j'ai grandi dans les montagnes. Cette réalité, tu ne l'as jamais connue, je parie. Mishiko : Je demanderai à mon père de te couvrir d'or après cette guerre. Tu pourras manger à ta faim, après ça! Kumano : Ahah, je ne suis pas vraiment intéressé par l'argent. J'ai parlé à Asuza. Elle aussi, c'est une voyageuse. Elle m'a parlé d'un paradis terrestre, qui serait d'une beauté inimaginable. Ma prochaine mission sera d'y aller. On dit qu'il y fait toujours le printemps. Mishiko : Tel que tu décris le paysage, ça doit être fantastique... Ca donne envie de voyager! La conversation cessa. Le chemin s'engouffrait dans une grande pente. Tellement grande que l'on ne voyait dans le fond que multiples geysers de souffre et calottes de pierre. Des jours durant, Mishiko et Kumano cheminèrent dans les montagnes. Ils avaient atteint la partie enneigée de la ceinture rocheuse. Dès cette partie, il ne fit plus que nuit, une nuit noire et brumeuse. Tout était pourtant mystérieusement éclairé par des lueurs rouges. Elles vibraient et tremblotaient, comme si elles étaient vivantes.

Quand les objectifs de Kumano peuvent devenir réalité... Entre temps, ils avaient déjà atteint les montagnes des neiges

Les collines rocailleuses étaient parsemées de petites tâches noires représentant de précédentes explosions. L'atmosphère était saturée. Kumano : Nous avons un comité d'accueil... A mon signal, tu te mets derrière moi pour ne pas être blessée. Mishiko : Regardes, une bestiole nous lance des projectiles! Kumano prit son énorme sabre et dévia la boule d'énergie. Des êtres ressemblant aux gobelins apparurent derrière les collines et prirent d'assaut la position du duo. Kumano trancha la première vague de ses êtres difformes. Kumano : Saloperie! Alors c'est ça la race exilée, les akki? Bon sang qu'ils sont tenaces! Approchez, bande de petites croûtes carbonisées ambulantes! Il trancha une nouvelle vague de ces petites boules rouges. Mishiko, quant à elle, créa des vagues de froid pour bloquer l'avancée des Akki. Les gobelins ne pouvaient combattre que deux minutes avant d'être glacé sur place. La température était telle que la chaleur de leur corps tombait tout de suite au zéro absolu. Certains se regroupaient pour se réchauffer, mais Kumano n'en restait pas moins opportuniste en éclatant la montagne ainsi faite. Les troupes se retirèrent, les laissant seuls. Kumano, d'une voix saccadée : Ils voulaient sûrement nous détrousser de nos objets de valeur. Mais ils sont tombés sur plus fort qu'eux, mwahahahah (je suis trop fort). En tout cas, ils nous ont pris nos chevaux et nos vivres, ce n'est pas une bonne chose. J'ai encore quelques boulettes de riz dans ma petite sacoche, si tu veux. Mishiko : Quand tu dis plus fort, c'est la vérité. Regarde la colline! Ces akki n'avaient pas peur de nous, mais de ceux la!!! Kumano fit volte face et d'un geste absurde, ressortit son énorme katana. Enfin, il aperçu une horde de barbares, aux physiques colossaux et aux montures titanesques. Ils étaient au nombre de quarante, mais paraissaient être une centaine d'hommes rien que par leur silhouette. Le chef était le plus grand, le plus laid et le plus poilu. Ses muscles ressortaient sur chacun de ces bras, et son visage gardait les traces de nombreux combats et tueries. Ils se dirigèrent vers Mishiko et Kumano. Kumano : Godo et ses hommes... J'ai déjà eu affaire avec eux. Pour m'en dépêtrer, il a fallu que je joue aux cartes et perdre tout ce que j'avais! Pendant qu'ils mangeaient, j'ai réussi à m'échapper de leur trou à rats... Reste derrière moi. Godo descendit de sa monture et se hissa devant nos deux héros. Son corps faisait bien le double de celui de Kumano en longueur comme en largeur. Ne parlons même pas de son poids, ça risquerait de choquer certaines personnes. Godo, souverain des barbares : Tiens tiens, kuma-ka (lien avec « baka », qui veut dire bouffon), je ne savais pas que tu avais assez de tripes pour revenir ici te refaire déplumer... Oh, mais que vois-je! Une femelle! Cela dit, ces temps ci, j'aurais besoin d'une femme pour avoir des descendants... hum, pas mal ... kuma-ka, tu me la présentes? Kumano : Je suis pas venu pour toi, mais pour une mission importante, et puis, elle n'est pas ton genre, ce n'est ni une fille facile ni une fille soumise. Et puis, j'ai besoin d'elle pour mener à bien ma miss… Godo prit à deux mains une sorte d'arme et, d'une incroyable force, frappa une montagne. Quelques secondes plus tard, on ne voyait que du gravier, tellement l'impact avait été brutal. Son fléau (l’arme en question) était tel que si on le tournoyait, il écrasait tout aux alentours. Cette arme fut sûrement souvent utilisée par Godo pour prendre le pouvoir. Godo : On va bien voir qui va soumettre qui, ahhahahah. Allez, emmenez-les, on va leur faire voir un peu notre petit... repère aux trésors (deux de ses hommes neutralisèrent Kumano et Mishiko pour enfin les ficeler comme de vulgaires saucisses). Kumano se laissait faire naturellement, et d'un clin d'oeil, demanda à Mishiko de faire de même. Elle avait remarqué que Kumano avait sorti une petite boulette rouge et la faisait rouler dans la neige. Par une étrange magie, cette boule se dirigea naturellement vers la direction opposée, celle d'Eiganjo. Mishiko, chuchotant à Kumano d'une toute petite voix : Mais qu'est ce que tu comptes faire? Et c'est quoi? Kumano : Grâce à cette boule, j'informe ton père de ce petit pépin. C'est lui qui m'avait demandé de le faire en cas de problème. Pour l'instant, c'est un GROS problème. La troupe disparut en laissant des traces de montures et de deux personnes. Pendant ce temps, la boule roulait sur la neige, traversant d'une vitesse lente les montagnes des neiges.

Les akki détrousseurs, commençant leur opération, Tenza, le défonceur de petite montagne et le prochain lieu où iront Mishiko et Kumano, le domicile de Godo.

Chapitre 6 : Goodbye , Master of Eiganjo... Serviteur dévoué 1, dans le palais: Qu'est ce que tu penses de la bataille d'Eiganjo? Cela a duré des jours, même des semaines... Et soudain, il n'y a plus aucune attaque. Serviteur dévoué 2, à coté du 1, qui garde la salle du trône : Sûrement un coup de chance, j'en suis sûr. De toute façon, cela n'est juste qu'un répit. Mais ce qui est important, c'est que l'on ait peu de pertes, grâce au guérisseurs kitsune. Serviteur 1 : C'est vraiment incroyable. Vu du toit, j'avais cru que tout était perdu. Serviteur 2 : Tu étais sur le toit? Tu es fou! Nous devions garder la porte d'entrée en cas de submergement de la part des Kamis!! Serviteur 1 : Si la situation avait changé, nous serions déjà mort, alors ce n'est pas la peine de protéger une cité sans son souverain... et puis, sans ma femme et mon enfant, je ne suis plus rien. Heureusement, maître Konda a été merveilleux et nous a sauvé! Serviteur 2 : Notre maître est incroyable... Il paraît qu'il a vaincu les dix titans des Kamis forges terres! Mais il est épuisé et est dans un état critique. Grâce à cet acte surhumain, il nous a sauvé. Cela a redonné le moral aux troupes, qui ont repoussé les Kamis jusqu'à la forêt!! Maintenant, il est dans l'infirmerie royale. Et si on allait le voir? Serviteur 1 : Bonne idée! Amenons des yakitoris (brochettes de boeuf, poulet, ou d'autres aliments pouvant être frits) Serviteur 2 : Moi, j'amène mes tonkatsus (recette de cordon bleu, mais avec des aliments variés bon pour la santé) de calamars faits maison par les soins de ma femme. Il paraît que maître Konda adore la bonne nourriture! Serviteur 1 : Arrêtons cette conversation et allons-y, l'attente est sûrement longue. Le soleil brillait, les sentinelles volantes d'Eiganjo étaient maintenant les seuls samouraïs encore visible de loin. Les fenêtres étaient grandes ouvertes dans la cabine du souverain d'Eiganjo. L'infirmière avait à peine fini d'arroser les fleurs qu'un nouveau bouquet était apporté à son chevet. Tout le monde avait de la reconnaissance envers lui, et plus aucune personne ne doutait de son courage et de son honneur. Huit-Queue-Et-Demi lui avait demandé le talisman pour l'analyser. Après la visite des deux gardes, la porte de son cabinet se referma, le laissant seul.

Un des cavaliers samouraïs hissant le drapeau de la victoire, se dirigeant à vers Eiganjo porter la nouvelle. Après la grande bataille, seules quelques sentinelles avaient eu le bonheur de se remontrer

Ne pensant qu'à l'avenir prochain d'Eiganjo, Konda n'avait pas remarqué les pas sveltes dans le couloir, jusqu'à ce que la personne entre. C'était Masako. Konda se retourna, sans surprise. Il avait tant de visite qu'il avait du mal à distinguer qui était qui. Konda : Qui... est là? Masako la taciturne : Heureuse que tu sois encore en vie, mon beau maître. Je te croyais franchement moins résistant! Konda : C'est encore toi Masako... Pourquoi es tu revenue? Tu me casses les pieds... Vas t'en, je suis fatigué. Masako : J'ai un cadeau pour toi, Souverain d'Eiganjo. Un cadeau que tu n'es pas prêt d'oublier. Une ombre difforme apparue et se figea à coté de Masako. Celle ci n'était qu'entité, et en avait la silhouette. Konda, surpris, sortit du lit pour se placer devant la fenêtre, toujours en fixant Masako et l'être. Konda : Masako... Qu'est ce que ça veut dire? Masako : Tei!!!!!! Masako lança une boîte sur Konda. De celle-ci sortit une vague d'insectes qui immobilisèrent Konda en un instant. Celui ci n'avait à peine eu le temps de saisir son fourreau. En même temps, la pièce s'assombrit à tel point que l'on ne voyait plus ni la porte, ni les fenêtres. Masako s'approcha, n'ayant aucune crainte, jusqu'à toucher Tatsuramai et le dérober des mains de Konda. Sans comprendre, sa main brûla et elle lâcha brusquement l'épée. Konda, pouvant à peine parler : T TR TRR... Traîtresse! Je vais te tuer! Tu t'es rangée du coté des Kamis!! Masako : Mes bonnes paroles de la dernière fois t'avais averti, Konda, mais tu n'y as pas prêté attention. De toute façon, il est trop tard... tu ne serviras plus à rien! Ce Kami de l'âme troublante va prendre possession de ton corps, aspirer ton énergie vitale, t'emprisonner au plus profond de toi et prendre ta place! Moi, je n'aurais qu'à demander, et Eiganjo sera à mes pieds! AhahHahahahaha! Konda : Vieille folle! Jamais tu ne pourras régner sur Eiganjo!! Tu es naïve et trop faible! Masako, resserrant les poings pour asphyxier complètement Konda : Ferme-la! Je t'ai toujours haï depuis le jour où ta fille est née! Il n'y en avait que pour elle! Tu as presque laissé tomber tous les autres, tes amis... moi en particulier. Konda : Mais c'est n'importe quoi! Masako allait en finir avec Konda, mais l'entité forma un bras pour la stopper. Comme un volte-face, Masako arrêta toute violence. Entité sombre, noire... Kami de l'âme troublante : Je le veux vivant. Masako : Bien... Mais s'il est toujours dans le corps, tu auras des problèmes. Kami de l'âme troublante : J'en fais mon affaire. Un des artéfacts me gène... Enlève-le. Masako repéra le bijou de Konda et défit le noeud. L'objet vibra, et trembla jusqu'à échapper des mains de Masako. Telle une étoile filante, il se rua sur l'entité sombre. La vitesse était telle que le Kami avait été transpercé. Masako tomba et rompit le charme de Konda. Il ne perdit pas une seconde : il saisit Tatsuramai, l'enleva de son fourreau et trancha la boîte. Les insectes partirent en fumée.

Les insectes étreignaient le pauvre souverain d'Eiganjo...

Konda : Sotte que tu es, Masako... Prépare-toi à mourir!!! Masako esquiva l'attaque de Konda et se rua vers l'entité. L'artéfact, transformé en redoutable projectible tueur de Kami, était déjà en train de le laminer. Masako : Kami! Protège-moi! Le Kami de l'âme troublante pris comme bouclier Masako et l'artéfact la transperça. En même temps, Konda avait arraché le bras de la traîtresse. Celui ci projeta une énorme vague d'énergie qui projeta les trois combattants à l'opposé les uns des autres. Le Kami contourna le bijou et entra dans Konda, laissant entrer en lui toutes les souffrances d'un homme. Konda : RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH! Konda lâcha Tatsuramai et se mit à genoux, agitant de partout tous ses membres. Masako quant à elle, était déjà morte, maculée de sang. Dans l'esprit du corps inerte se battait Konda et le Kami sous forme spirituelle. Konda n'avait pas assez de force et le Kami l'emprisonna par ses deux mains énormes, l'enfermant dans une boîte imaginaire. Le corps revint à lui, mais avait comme propriétaire... un Kami. Il cracha du sang, et la pièce redevint à peu près normale. L'infirmière et deux soldats arrivèrent dans la pièce. Soldat : Maître! Comment allez vous? Nous avons attendu des cris et la porte était bizarrement fermée! Le soldat releva la tête de Konda, et quand celui ci ouvrit les yeux, il laissa place à des yeux rouges sang, et des dents aiguisées comme des rasoirs. Infirmière : M... Maître... C'est bien vous? Konda était moins vieux, avait plus de cheveux, et son regard était menaçant. Konda : Mais oui c'est bien moi... Qui veux-tu que ce soit? Tu veux mourir? Aide-moi à me relever!! L'infirmière et les deux soldats le relevèrent et le conduisirent vers la porte de sortie. Un des soldats plaça Tatsuramai dans son fourreau et le donna à Konda. Soldat : Votre épée,maître.... Konda prit la grande poignée de l'épée, mais fut douloureusement brûlé. D'un geste magique, Tatsuramai regagna son fourreau. Soldat : Mais qu'est ce que? Konda : Laisse... Je n'ai pas envie de le porter. Prend-le à ma place (grmbl... cette fichue épée ne reconnait pas son propriétaire et ne laisse personne d'autre la toucher à part ceux au coeur pur... Ce n'est pas grave, je la ferais fondre). Depuis ce jour, plus aucun Kami ne se dirigea vers Eiganjo... Chapter 7 : Godo, do you remember your past?

Les attaques des Kamis se répandaient jusqu'aux confins de Kamigawa mais ça n'empêchait pas d'avoir de très beaux paysages...

Godo, souverain des barbares : Allez femmes, à boire! Ne vous faites pas attendre, quoi! La nuit sera très longue!! Bwhahahahahah. Le banquet battait de son plein. Victuailles, boissons, divertissements et danseurs étaient à la disposition des deux..."invités", Kumano et Mishiko. Tout deux étaient très gênés par si peu de pudeur, et n'avaient même pas la force de manger ce qui restait dans leurs assiettes. Les barbares se moquaient d'eux, mangeant à eux seuls des titanesques morceaux de boeufs. Kumano n'avait pas le sens de la fête, c'est pourquoi il se jeta tête la première dans les cabinets du coin. Godo : Bwahahahaha!!! Alors mon petit Yamabushi, tu n'aimes pas ce que je t'offre? Mais bon sang, profite-en, car demain, tu ne seras plus là pour admirer! Ahahahah! C'est ma septième femme qui as préparé ça, tu devrais aimer... Enfin, tu vas aimer sinon... bwahahahah c'est toi qui va servir de nourriture!! Godo fit signe à ses voisins de rire en même temps que lui. Kumano, en colère et embarrassé, acquiesça d'un signe de tête. Mishiko avait à peine terminé sa cuisse de poulet que l'on lui servit un boeuf entier laqué, des tomates grosses comme des citrouilles, et une bouteille remplie d'une boisson très alcoolisée, le "Saké du Shokenzan" Mishiko : C'est trop, je ne pourrais jamais manger... Godo : Si tu ne manges pas, je te tue. Et je ne plaisante pas, tu sais. Combien de personnes j'ai tué parce qu'elles n'appréciaient pas ma cuisine... En fait, j’ai cessé de compter après mille. Normal, je ne connais pas le chiffre d'après ! La salle qui festoyait s'arrêta en silence, fixant péniblement la fille de Konda. Lentement, elle prit un gros morceau de boeuf rôti. Kumano était trop occupé à trouver une issue de secours pour l'évasion de ce soir pour voir Mishiko se faire dévisager par tous les convives. Godo : Bwahahahah... C'est bien. Peut être que je t'épargnerais la mort subi... PAF... Le morceau de viande s'écrasa sur la tête de Godo, lancé par Mishiko elle même. Ses trois voisins la prirent, la plaquèrent sur la table, le dernier était prêt à lui trancher la tête. Mishiko, fille de Konda, qui ne manque pas de culot : Plutôt mourir que t'obéir, sale porc mal sapé. Godo s'essuya la bouche, et sortit son épée, vulgairement énorme. Il descendit de sa table royale pour se hisser devant Mishiko, et d'un regard menaçant, releva la tête de la victime par les cheveux. Godo : Bah... Mwahahah... BWAHAHAHAHAHAHAHAH!!!! Mais c'est qu'elle a du caractère, la petite!!! Elle mérite une petite récompense... ahahahah... Bon, Kumano va t'aider à finir le boeuf. Pas vrai? MWahahahah, ils sont vraiment très marrant... Burp (le rot de Godo laissa repartir de plus belle la fête et les conversations). La fête se termina après que Kumano eût engloutit le boeuf en entier, pour son grand malheur. On aurait dit la carrure d'un cheval obèse. Pendant la nuit, nos deux héros se préparèrent à sortir de ces lieux. Tous les autres barbares somnolaient, fatigués par tant de victuailles et de bière. Mishiko : Non mais quel rustre, celui-la! Jamais je n'aurais pensé que ce soit un tel abruti qui commande les parties nord de notre continent! Kumano : Tu sais, il n'est pas si terrible que ça... J'ai été capturé maintes fois, et ça m'a permis d'en connaître un peu plus sur Godo. Sa violence et son corps de colosse cache sûrement une petite partie oubliée. C'est un de mes gardiens qui me l'a appris avant que je ne m'enfuies pour... la énième fois ^^ Mishiko : Ah bon? Vas y raconte, de toute façon on a tout notre temps, il fait encore nuit. Kumano : Quand il était très jeune, ses parents ont été tués dans un massacre. Les villageois n'avaient pas payé une soi-disant assurance qu'avaient proposé des barbares. Il avait donc décidé de se venger, et d'aller dans leur repaire pour tuer le chef. A maintes reprises, il échoua, et une fois, tentant le tout pour le tout, voulu le défier officiellement. Le chef le massacra facilement, mais il n'était pas dupe. Godo était jeune, mais immensément fort pour son âge. Alors celui-ci l'accepta comme un des leurs pour l'entraîner. Un jour, il avait atteint l'âge adulte des barbares, et défia encore une fois le chef. Il le tua en lui tranchant la gorge, et pris le pouvoir par ce meurtre. Cela dit, même s'il avait accompli sa vengeance, il refusa de vivre en meurtrier et se jeta dans le vide. Il n'en ressorti pas indemne, mais le choc avec les pierres sacrées des montagnes avait endurci sa peau, la rendant dure comme fer. Les montagnes avaient refusé son suicide, et l'avaient mis vers un autre destin. Il était très croyant, et accepta cette cruelle décision. Il coupa ses cheveux sauf une petite queue, pour symboliser sa puissance. Sa carrure grandit jusqu'à dépasser celle de tous les autres... Mais toujours restait la lucidité que son destin n'était pas d'être un barbare assoiffé de sang. En parlant de ça, il a sauvé une troupe de voyageur qui était encore attaquée par les akki. Ils sont toujours confus que des barbares les sauvent et croient encore moins Godo quand il leur dit que c'est parce qu'il n'aime pas ces gobelins. On sait tous qu'il a un bon fond. Faut pas croire, mais les barbares vivent plutôt paisiblement par rapport à d'autre. Mishiko :En fait, il a bon fond, sauve des gens, et laisse la vie sauve à ceux qu'il invite à sa table... et il les nourrit! Je n'aurais jamais pu penser à ça. Kumano : ... Bon, on s'en va? Kumano déplaça des dalles de pierre pour y laisser entrevoir un passage secret (sûrement créé dès sa première évasion) et tout deux partirent vers le chemin du soleil levant... Chez les soratami. Godo et un des gardes de nuit suivirent du regard les deux silhouettes fuyant vers le levant. La falaise créée par l'érosion des plaques du Shokenzan avait une allure particulièrement majestueuse, donnant à Godo une posture de maître (comme le roi lion) et laissant croire que c'était un dieu. Mais tout ça, seul les barbares le croyaient. Barbare réveillé : Maître... On les laisse partir? Et la fille que vous vouliez en mariage? Godo, maître barbare : Crétin, c'était pour plaisanter. De toute façon, je n'aurais pas eu la force de lui demander... son aide. Même s'il nous le doit! Barbare 1 : De... De l'aide? Nous les barbares, demander de l'aide? Godo, maître barbare : Tu ne comprends rien à ce qui se passe... Les akki sont, et ce pour toujours, liés aux Kamis et esprits. Du fait que ces dieux reviennent dans nos terres, ils peuvent se retrouver plus puissants que nous, nous pulvériser et reprendre toutes les montagnes. Nous sommes nomades, et pourtant nous sommes quand même comme les autres peuples : menacés par les esprits. On va se préparer dès demain pour notre combat. Kumano était proche de nous, et on le connaissait bien. Il aurait sûrement accepté s'il n'avait pas d'autres choses à faire. Il ne nous serait d'aucune utilité s'il doit déjà protéger cette fille... C'est pour ça que je le laisse partir. Et les ninjas cachés du Shokenzan, ainsi que ceux de Takenumura vont bientôt se montrer. barbare 1 : Vous voulez dire les shinobis qui agissent au nom de Shinka, la forteresse sanglante? Je me souviens que l'un d'entre eux a capturé dix de nos sentinelles quand elles étaient chargées d'explorer les contrées au delà de cette forteresse... Ils sont extraordinairement forts! Godo : Les Kamis sont trop imposants pour que ces communautés cachées ne fassent rien. Ils vont se battre pour leur survie, c'est tout. Mais ne croyons pas qu'ils vont agir pour sauver notre monde. S'ils croient battre les Kamis de cette manière, ils vont tous se faire battre. Je vais les contacter pour voir si une alliance peut se faire. Après, on ira conquérir toute la contrée de Shokenzan. Sûrement aux dépens de nos vies, tu saisis? Ce sera une aventure palpitante et tout et tout... Je vous trouvais bien mollassons, donc un peu de exercice physique, ça vous redonnera de la vigueur. Barbare 1 : Maître... Vous réfléchissez et vous pensez... Seriez vous intelligent? Nous, les barbares, nous n'avions jamais eu ça! Godo : Grmbl... Oui. Maintenant va te coucher! Demain sera long.

Godo avait raison : les Akki commençaient à augmenter leur puissance. Quant à Mishiko, elle offrit à cette petite montagne un cadeau souvenir.

Chapter 8 : Curse and fallen love

Les concentrations de forces kamiesques ne se faisaient plus attendre...

Konda : Alors? Je veux le rapport de la ville, et plus vite que ça, tas de fainéant! Misérables paresseux, pourquoi vous ne faites jamais ce que l'on vous dit de faire? Servant n1 : Mais seigneur, vous nous avez demandé ce rapport il y a seulement cinq minutes... Comment pourrait on vous le donner en un laps de temps si minime... Ah!! Konda se leva et frappa violemment le serviteur, tout en esquissant un sourire narquois. Il glissa sa main dans son cou, et le regarda avec ses yeux (de merlan frit?) sanguinolent de fureur. Konda : Serais-tu capable d'outrepasser mes ordres? La salle royale était dans une atmosphère très tendue : les servants présents avaient tous peur de se faire mander par Konda et de se faire châtier ensuite. Certains même avaient des doutes sur la santé mentale inhabituelle de leur seigneur, mais n'osaient se prononcer de peur de se faire tuer. Konda : Bon, je te pardonne, mais la prochaine fois, je te tue. Donne moi tout de suite à boire. Serviteur 1 : Bi...Bien, monseigneur. Teisaku, forgeron royal : Monseigneur... Konda : Je t'écoute. Parle. Teisaku, forgeron royal : Tatsuramai, votre épée, fut forgée avec les plus beaux métaux divins de ce pays, et possède une âme propre dépendante de son possesseur. Moi et mes assistants ne pouvons déceler aucune anomalie sur les règles ancestrales de votre épée. Et même, elle marche à merveille!! Quand elle a accepté de se faire tester, elle a coupé trois de nos meilleures enclumes en un seul coup, tranchant comme dans du beurre. Permettez moi de vous la remettre dans son même état. Teisaku plaça sur un socle Tatsuramai, plus rayonnant que jamais. Konda eut un regard menaçant verrs l'épée, et s'approcha prudemment. Le forgeron recula pour laisser place. Konda : Ainsi, tu n'as trouvé aucun défaut dans cette... stupide arme (des sifflements et murmures se firent entendre). On va voir si je peux la dégainer. Allez, approche petite épée, c'est moi, ton propriétaire... ton vrai propriétaire... VIENS!!! Konda bondit et frappa le socle de toutes ses forces. Mais l'épée ne se fit pas prendre, se dégaina et trancha d'un fil le visage de Konda. Par un effet stupéfiant, la plaie se referma automatiquement, et le métal de Tatsuramai prit une couleur rouge vif. Les yeux de Konda devenaient de plus en plus grands, et à une vitesse incroyable, il toucha presque Tatsuramai. Un éclair bleu le foudroya sur place, le rendant immobile, entouré d'énergie statique. On ne voyait plus l'orbite de ses yeux, seulement du noir. La troupe de serviteur : Maître! Qu'est ce qui vous arrive! Maître!! Maître... Maitre... Mère... MM... Mmmmmh... L'obscurité avait envahit l'esprit de Konda, et se sépara l'enveloppe corporelle. Il y avait trois personnes dans cette dimension... Konda, le vrai, sous sa forme corporelle, accroupi, sans aucune vie... De l'autre coté se hissait une ombre, le Kami de l'âme troublante... désorienté par un tel choc... Au sommet se trouvait un dragon bleu, majestueux qui regardait d'un air dominant les deux petites personnes qu'étaient Konda et le Kami (ne me demandez pas comment il est, mais il est très beau). Kami de l'âme troublante : Où...où suis-je? C'est toi stupide épée? Tatsumasa, l'âme dragonique de l'épée : Oui, c'est bien moi. Pendant un bon moment, je t'ai observé, et je constate que tu es vil et malsain. Quitte le corps de mon maître tout de suite. Le Kami : Alors ce que l'on me raconte est vrai... Tu es un de ces esprits qui a été exilé du monde des Kamis et qui s’est retrouvé dans le monde des hommes en tant que divinité animale ou végétale... Et si je refuse ta proposition? Tatsumasa : C'est vous qui êtes en tort. Et si tu refuses, je me verrai dans l'obligation de te tuer. Le Kami : Me tuer, tu en es capable, mais tu tuerais aussi ton maître, et je pense que ça, tu ne le veux pas. Tatsumasa : .................... Le Kami : Je vois que je ne pourrais jamais te brandir en tant que mon bras droit, donc je te laisserai tranquille. Mais sache que quand nous autres myojin, auront conquis cette misérable contrée, on te décrochera de ton sceau et nous te tortureront jusqu'à ce que tu en crèves... ahahah... Tatsumasa : : Tsss, ne sois pas si ambitieux. Quand le moment sera venu et mon maître te rejettera, je viendrais te chercher et je te tuerais. Kami : Ceci est dit. A très bientôt, stupide épée. Un tourbillon se forma et tout revint à la normal. Le corps inerte de Konda se crispa et se releva après quelques douleurs. Tatsuramai était rangée dans son fourreau, dans la main du forgeron. Serviteur : M… Maître, comment allez vous? Que s'est t'il passé? J'ai appelé les kitsune pour voir ce qui vous arrivait! Konda : TU AS FAIT QUOI? La rage de Konda se fit entendre jusqu'au bout de la salle. D'un geste, il fit sortir des bouts de papiers et enroula le malheureux serviteur jusqu'à le pendre comme une marionnette. Konda : J'en ai assez de tes erreurs, tout ce qui pourrait apaiser ma tête, c'est de ne plus t'avoir dans mes pattes. Prends ça comme un devoir du vassal Konda ferma le poing et les bandelettes étouffèrent le serviteur, jusqu'au sang. Tous les autres étaient horrifiés par tant de cruauté, et se retirèrent un par un de la salle, jusqu'à s'arrêter devant les kitsune entrant dans la pièce. Le général Takeno était en leur compagnie.

Prend ça comme un devoir de vassal...

Kitsune Healer : Que se... passe t'il? Konda : Un de mes serviteurs a outrepassé mes ordres. Tout le monde sait que je ne supporte pas ce genre d'insolence. Huit-Queue-Et-Demi et Takeno étaient dans la pièce au même moment. Tout deux observèrent le cadavre, pour en conclure que cet acte de monstruosité n'était guère l'habitude de Konda. Huit-Queue-Et-Demi : Konda, il faudrait modérer un peu tes actes plutôt téméraires. Perdre des vies stupidement en temps de guerre, c'est plutôt bête, non? Konda :Raah, la ferme, il n'avait qu'à se tenir à carreaux. Et puis, qu'est ce que ça pourrait vous faire? Ces temps-ci, aucun Kami ne nous attaque!! C'est sûr, puisque je suis le plus puissant, vous saisissez? Le PLUS FORT, c'est moi!!! Takeno, général des armées de Konda : Maître, cela reste à vérifier... Le talisman qui vous a donné puissance et pouvoir contre les Kamis a disparu, et ce silence dans une telle guerre est plutôt bizarre... Il faudrait être un peu plus méfiant dans ce genre de situation, vous ne croyez pas, maître? Konda : Vous êtes tous contre moi? Le talisman n'a aucune utilité puisque aucun Kami ne nous attaque, et si se silence est bizarre, il ne l'est que pour toi, Takeno! Moins on se fera attaquer, mieux se sera! Mais vous deux, vous êtes venus pour quoi, au juste? Un des serviteurs laissa entrer Isamaru, le chien de Konda. D'un air frileux et tête baissée, il se présenta comme malade. Takeno : Votre courageux chien est malade, on ne sait pas ce qui lui arrive, mais on pense que c'est à cause de votre imposante absence et de celle de Mishiko. Pourriez vous lui parler? Konda : Parler à... mon chien? Mais qu'est ce que ça veut dire? Je ne parle pas aux chiens, moi! Takeno : Mais depuis votre tendre enfance, vous avez toujours parlé dans un langage secret avec Isamaru pour le réconforter... C'est votre ami depuis toujours!!! Konda : Grmbl... bien... Approche, Isamaru (sa voix hésitante tremblotait). Où as tu mal? Isamaru fixa longuement Konda, et d'un visage furieux bondit sur lui. Stupéfait, Konda ne put que protéger sa tête et laisser en pâture sa main gauche. Par réflexe il projeta le chien sur l’une des nombreuses colonnes de la salle. Takeno : Isumaru! Le chien blanc aboya devant Konda. Il avait senti le Kami qui le possédait, et par une telle aura le fit savoir. Le Kami se sentit menacé. Konda : Tuez ce chien, bon sang, tuez le! Si vous ne le faites pas, je vais le faire moi même! Takeno : Maître Huit-Queue-Et-Demi! Isumaru a senti une aura maléfique dans les entrailles de Maître Konda! Mais? Ahhh!!! Les yeux globuleux imbibés de sang transpercèrent le visage de Konda, pour laisser place à une bête noire et affreuse. Après cette métamorphose, on ne pouvait voir qu'un être difforme, les cheveux volants noirs, le visage crispé, où l'on pouvait voir les veines, les crocs en devant, les yeux rouges imbibés de sang, et armé d'un sabre à deux lames. Il bondit à une vitesse fulgurante sur Isamaru et Takeno. Isumaru esquiva et se cacha derrière les trois kitsune protégeant à leur tour Huit-Queue-Et-Demi. Takeno, seul contre son propre maître, ne pouvait se résigner à commencer un tel combat. Konda super énervé : TUUUUUUUEEEEER... BATS TOI SI TU ES UN HOMME!!!!! Konda frappa Takeno si brutalement qu'il se renversa et tomba. Il lui avait déjà abîmé une côte par un coup de poing dévastateur. Konda frappa d'un poing le sol au point de faire trembler la terre et de casser le toit. C'était sûr, ce n'était pas Konda. Kitsune : Formons un cercle de protection! Venez, on doit se couvrir! Allez! Takeno n'avait plus le choix. Il devait faire face à ce monstre, qui n'était autre que son seigneur, Konda. La bataille faisait rage, et les attaques résonnaient telles des ondes de choc sur chaque dalle, écrasée par la puissance. Les deux combattants, le serviteur et son maître étaient à armes égales, hormis... le sens et la lucidité. Des rochers s'étaient écrasés sur le secteur des kitsune, mais heureusement, il n'y avait aucun blessé. Les décombres cachaient le combat entre Takeno et Konda, et toute la troupe criait au secours... sauf Huit-Queue-Et-Demi. Takeno subissait encore et encore les gestes violents de Konda, au point d'avoir des brûlures partout, même aux yeux. Sa respiration saccadée et sa vue floue lui firent perdre l'équilibre. Il en profita pour porter un coup fatal au genou du monstre, qui tomba à terre. Le ciel s'assombrit et les fracas des dalles annonçaient à tous le coup fatal qu'allait porter Takeno sur Konda. Mais il fut pris d'une vague de douleur et s'effondra sur les marches de la salle. Des petites boules rouges et luisantes, paraissant comme vivantes, envahirent le corps de Takeno et s'entrechoquèrent pour laisser des traces rouges et brûlantes sur sa peau. La situation s'était inversée. Konda s'était relevé, était prêt à frapper. Takeno prit enfin conscience que l'esprit de Konda était possédé par un Kami.

Adieu... maître

Takeno : Adieu... Maître. Konda trancha la tête de Takeno, tel un bourreau face à sa victime. Un silence de mort laissa entrevoir la fin funeste de Takeno. Le corps, privé du coté vital, dégoulinait du sang chaud qui dévalait les marches, gouttes à gouttes. Konda cria victoire et reprit peu à peu sa forme originale. Les chutes de pierres étaient finies. Les survivants de la scène déplacèrent les blocs tant bien que mal et se dirigèrent hâtivement vers Konda et le corps de Takeno. Servante : Takenooooooooooooooooo! Tout le monde pleura le plus fort des samouraïs d'Eiganjo. Maître Huit-Queue-Et-Demi demanda au kitsune d'amener le corps écroulé de Konda dans la salle de repos. Il était temps de prendre une décision. Quelques heures plus tard... Konda se réveilla d'un dur et lourd sommeil. La salle, pourtant vaste, était vide. Il prit ses habits et sortit de la chambre, interceptant un des soignants de l'infirmerie. Konda : Où suis-je? Que se passe-t-il? Infirmier 1 : Ah, maître... Vous êtes réveillé? (Il balbutiait un peu, immobile de frayeur). Etes-vous au courant que le peuple des Kitsune va quitter Eiganjo? Konda : Comment! Il lâcha d'un geste brusque l'infirmier, qui dévala les marches sur les fesses, et courut vers la porte principale du palais. Huit-Queue-Et-Demi et tous les sages, médecins et maîtres d'armes kitsune se groupaient devant la porte, prêts à partir. Ils firent volte-face, regardant avec perplexité le réveillé. Konda : Huit-Queue-Et-Demi, que cela signifie-t-il? Huit-Queue-Et-Demi : Et bien, puisque plus aucun Kami n'attaque Eiganjo, nous n'avons plus rien à faire ici. Nous partons. Konda détourna l'assemblée de kitsune pour se placer devant eux, bloquant la porte. Les renards de devant s'écartèrent et reculèrent, tout en gardant un oeil sur le meurtrier de Takeno. Konda : Je... ne vous laisserais pas passer. Huit-Queue-Et-Demi : Il suffit, Konda!! Tes attitudes violentes, agressives, même inqualifiables, nous en avons assez. Tu n'es plus le même qu'il y a des décennies. Tu tues un de tes meilleurs hommes en même temps que ton chien de garde, tu maltraites tes serviteurs... A quand la chute d'Eiganjo? Bientôt, si tu garde ce comportement. Maintenant, laisse-nous passer. Tu n'as pas le choix. Konda : JE VOUS DIS QUE VOUS NE PASSEREZ PAS!GARDES, EMPÊCHEZ LES DE PASSER!!! Tous les samouraïs s'immobilisèrent d'un coup, prisonniers de la lumière jaillissant du sceptre de Huit-Queue-Et-Demi. D'un geste de sa main, il fit voltiger Konda jusqu'à l'opposé de la salle, sans qu'il ne comprenne quelque chose. De la fenêtre on pouvait voir tous les kitsunes partir vers les steppes du nord-est. Konda se releva, regardant les Kitsune sortir de la salle un par un, jusqu'à fixer d'un air effrayant Huit-Queue-Et-Demi. Konda : Héhé... Héhéhéhéhéhéhéh... AHAHAHAHAH!!! Et bien, vous pouvez partir, si vous voulez! Vous avez raison, je n'ai plus besoin de renards stupides tels que vous! Je peux bien m'occuper sans vous! Et j'espère que vous crèverez tous, jusqu'au dernier, quand vous serez dévorés par les Kamis qui vous attendent dehors! AHAHAHAHAH! Huit-Queue-Et-Demi : Et moi, je ne te le souhaite pas. Adieu, maître d'Eiganjo, nous nous retrouverons. De cette ferme décision la porte se referma. Le soleil venait de se coucher à Eiganjo... Adieu. Chapter 9 : The Cloud Keeper

Le pèlerinage de Kumano et Mishiko leur avait permis d'entrer sur le territoire des soratamis, la ligne de crêtenuage. De ce lieu , on pouvait voir une de leurs grandes citées dans les nuages, Untaidaike.

Jamais aussi loin un citadin de la ville d'Eiganjo, oh non jamais n'a pu accomplir une telle traversée jusqu'à Untadaike. Kumano, accompagné de Mishiko, la fille de Konda, venait de sortir des montagnes du Shokenzan. Mishiko : Je... je... J'en peux plus, reposons nous! Kumano : La fin du chemin est encore loin et nous ne pouvons pas nous permettre d'être en retard, tu le sais bien! Si je dois faire mon boulot, je dois bien le faire... Et de toute façon, on est parti sans rien. On a tout laissé chez les barbares! Mishiko : Oh... Voilà quelqu'un! Demandons lui le chemin pour aller cher les soratamis. Kumano : Mais bon sang, personne de normal ne pourrait t'indiquer comment aller plus haut et plus loin que les sommets des montagnes! Oh, tu m'écoutes? Kumano avait à peine fini sa phrase que Mishiko aborda avec douceur la personne de passage. Son accoutrement bleuté et son masque lui donnaient un air plutôt étrange. Mishiko : Excusez, paysan, sauriez vous où trouver les cités des soratamis? L'étrange personnage ne répondait pas. Son attention était toujours fixée vers les quelques fleurs sur la route. Mishiko : Eh oh, je vous parle, paysan ! Vous ne savez pas à qui vous vous adressez? Je suis! Houmpf! (Kumano agrippa de sa main Mishiko pour la faire taire). Kumano : Excusez-la, maître Meloku pour sa vulgaire initiative... Héhé. Nous avons à vous parler, et d'elle, en quelque sorte. Quelque petits tours de doigt de sa main et les fleurs prirent des couleurs vives. L'homme masqué se redressa pour faire face au couple. Ses yeux avaient déjà répondu aux attentes de Mishiko : C'était lui même un Soratami, et le plus puissant. Meloku , le miroir voilé : Mais bien sûr que je vous connais, fille de Konda. Permettez moi de me présenter. Je suis Meloku, premier sorcier des soratamis. Que puis-je faire pour vous? Kumano : Eh bien, nous devons voir la prêtresse Uyo pour un entretien au sujet de la fille de Konda , pour la mettre en lieu sûr. Meloku : la prêtresse Uyo? Je ne crois pas qu'elle a le temps de se consacrer à cette fille. Mishiko était prête à gifler Meloku, mais Kumano intervint. L'aura bleue dégagée par le maître lunaréen aurait propulsé Mishiko dans les airs si Kumano ne l'avait pas protégé. L'atmosphère était devenue menaçante. Kumano n'avait pas la force de se rapprocher, mais lui adressa d'une voix tonnante. Kumano : Ecoute, le délai se fait court et la vie humaine est menacée. Si nous laissons le temps s'écouler, c'est la survie de ce monde que nous mettons en jeu! Les Kamis vont raser la terre, éradiquer tous les peuples, rendre invivable toutes nos contrées... Tu n'as rien à perdre, nous non plus! Bon sang, vous aussi êtes concernés! Nous sommes tous concernés! Nous devons réagir!! Arh... (il planta son sabre sur la terre ferme, pour arrêter tout tremblement de son corps. Il s'était mis à sangloter). Meloku esquissa un vague sourire, et d'un claquement de doigt, dispersa l'épais nuage pour laisser le ciel bleu dominer au ciel. Il sortit un petit sachet et lança de la poussière bleuâtre sur tout le terrain. Peu à peu, les rochers, les pierres, les fleurs, même les petits graviers se matérialisèrent pour former deux oiseaux majestueux, d'un bleu impérial. Ils avaient trois fois la taille de Mishiko et Kumano. Meloku : Très bien, je vous emmène. Kumano : Co, Co... Comment? Meloku : Nous les lunaréens, savons lire dans l'âme des êtres purs. Nous savons aussi que les Kamis nous attaqueront après avoir rasé la surface de la terre, donc nous sommes concernés. Mais ne croyez pas que nous allons vous aider! Nous allons sauver cette terre à notre manière. Bon, montez en selle sur ces deux montures, nous devons aller au sommet Untaidaike au plus vite. Kumano : Oui... (je sais que dans le fond, il ne veut pas que l'on meure tous, ça ne le laisse pas indifférent).

Les quelques vigiles soratamis du ciel impressionnèrent le voyage céleste de Kumano et Mishiko, pour enfin arriver au palais des Lunaréens.

Le trio arriva sur terre (enfin sur ciel ^^), aussitôt les deux montures migrateurs disparurent. Doux et moelleux, le chemin qu'empruntait Mishiko la rendait toute flotteuse. Quant à Kumano, son poids (pourtant, de 80 kg) lui donnait l'handicap de marcher à quatre pattes, pour ne pas tomber des kilomètres plus bas. Dans la salle d'entrée, Meloku les laissa patienter un instant devant les impressionnantes colonnes transparentes. Il disparut sous un amas de fumée bleue. Soudain, la plus haute gradée dans la hiérarchie des soratami, la prophétesse silencieuse, Uyo. Uyo, la prophétesse silencieuse : Bienvenue à vous, jeunes humains. Ne vous inquiétez pas, je suis au courant de tout, Sensei Hisoka m'a informé de la situation. Le voyage a dû être très fatigant pour vous je pense. Avant de vous laisser à votre repos mérité, je vous demanderais de ne jamais quitter ce palais. Meloku était avec vous, et vous avez eu la chance de marcher sur les nuages. Dorénavant, puisque vous n'avez pas la capacité spirituelle de voler, vous tomberez comme une masse. M'avez vous comprise? Mishiko et Kumano : Euh oui... Uyo : Bien. Veuillez me suivre je vous prie, je vais vous conduire à vos chambres respectives, pour d'éventuels invités humains et terrestres. Vous avez besoin de repos, surtout vous, Princesse. La nuit de nos deux mortels fut si proche de la lune qu'ils n'eurent pas de difficultés à dormir. Pendant ce temps, les lunaréens, déjà, préparaient l'approche aux... préliminaires. Le soleil se lève sur les vagues nuages à Untadaike... Kumano avait préparé ses affaires. Après un long soupir, il rejoignit les quartiers de la prophétesse silencieuse. Son regard amusé et niais avait déjà été effacé, et un air sérieux l'avait malheureusement remplacé à chaque pas le menant à la lunaréene. Kumano : Hey, bonjour... Je suis prêt, prophétesse. Uyo : Ah, te voilà. Allons discuter un moment dehors, veux tu? Marchant lentement vers l'accès au ciel, Kumano et Uyo tinrent une conversation. Kumano : Dites moi, vous croyez que vous allez bien vous occuper de Mishiko? Après toutes ses épreuves, faire confiance à des inconnus lui est maintenant bien difficile... Uyo : Tu t'inquiètes pour elle? C'est mignon, ça (rire) Kumano : (ahem) Bien sûr que oui, je suis son garde du corps depuis deux bon mois. Si je fais mal mon travail, je suis mal payé, et quand je suis mal payé, je ne suis pas content. Et puis, ma quête est finie, je dois quand même être informé de son "devenir". Uyo : Oui, je te crois... Nous allons procéder à son apprentissage. Kumano : Comment, son apprentissage? Elle va devenir l’une des vôtre? (une frêle prêtresse?) Uyo : Tu n'es pas au courant? Konda nous a envoyé sa fille pour l'entraîner à ce qu'elle va bientôt endurer, pas seulement pour la protéger. Avoir un don de divination, des connaissances utiles de combat et de magie, des capacités essentielles comme le vol que nous pourrions lui enseigner, et bien sûr des réflexes intellectuels pour sauver notre monde... Et bien, c'est ce que nous devons faire. Toi, tu as déjà fait une bonne partie, et je t'en félicite. Kumano : Vous vous êtes servis de moi? Ah, les grands de ce monde, toujours des fous... Bon bah je n'ai qu'à rejoindre mes bonnes vieilles montagnes du Shokenzan, pendant que j'y suis. Uyo : Puisque tu es libre de travail, pourrais tu être à mon service? Je te paierai bien, tu sais. Kumano : Ce n'est jamais superflu. Quel est le travail? Uyo : Rends toi à la forêt de Junkai et rencontre Seshiro de ma part, ainsi que Azusa. Tu devras te rendre devant la salle des anciens et remettre à Dozan cette lettre de ma part. Ce n'est pas pour t'éloigner de nous, mais tu es courageux, et je sais que tu me fais confiance (j'ai lu ça dans ton esprit en fait). Pas la peine de revenir, certaines circonstances feront que l'on se reverra très vite. Kumano : D'accord, je le ferai... Je vais revoir Sosuke et Azusa, ça va me faire plaisir. Au fait, tu es lunaréene, et tu as le temps d'observer le monde, n'est ce pas? Je voudrais savoir... Où est Toshiro. Uyo : Du clan Umezawa? Ah oui... Je sais que tu tiens à lui, mais je ne sais pas où il est. C'est comme je te le disais, nous nous reverrons tous dans une bataille final. N'oublie pas, il est du mauvais coté. Si on lui demande qu'il te tue, il le fera. Kumano : Toshi... Oui, je comprends. Au faite, ma technique à exorciser les Kamis... bientôt. Uyo : Oui. Nous comptons tous sur toi. Ils étaient enfin au seuil des nuages. Kumano brandit alors son énorme épée. Uyo : Je suppose que ce n'est pas la peine de te faire une monture... Kumano : Tu plaisantes? Comme la dernière fois, je n'aurais pas besoin de votre aide pour descendre de votre cité. Pour y monter, c'est autre chose. Allez, adieu. J'espère que nous nous reverrons dans de meilleures situations. Kumano sauta, sans aucune protection, dans le vide. Avant d'atterrir, il amorti le choc de la chute avec son épée et rebondit sur le sol, l'air de rien. Et courut en direction de la forêt de Junkai. Rappelons que cela faisait environ 1500 mètres d'altitude. Uyo : Oui, nous nous reverrons, Kumano. Adieu.

Les Kamis venaient d'atteindre les falaises les plus hautes de ce monde. A tel point qu'ils pouvaient voir quelques lunaréens.

Chapter 10 : Into the darkness

Dans les plus grandes profondeurs du marais Takenuma, se hissait la réserve de la mort, Shinko.

Soixante jours après la bataille d'Eiganjo... Toutes les contrées du pays ont été touchées par l'invasion des Kamis, sans aucune réelle résistance. Des vies lâchement ôtées, des villages rasés, des monuments dévastés. La géographie de Kamigawa venait d'apparaître comme une étendue de terre crispée et maltraitée par tant de batailles, et ne pouvant refléter que l'ombre d’elle-même. Seules les immenses montagnes, les cascades et les denses forêts étaient épargnées par l'invasion des dieux de l'univers. Dans l'épais marais de Takenuma, auparavant s'était déroulée une grande guerre. A sa fin, on ne pouvait plus compter tous les corps gisant dans la boue, et cela avait laissé une odeur de pourriture et de mort. Ce lieu au centre du pays, le plus redouté, était aussi le repaire de trésors fabuleux (des sabres et épées en or, casques dorées, etc.) qui attiraient de plus en plus de malheureux. Tout ce monde alors nourrissait la réserve de la mort de plus de cadavres, de corps, de pourriture, de boue, et de maladies. Shizo grandissait de plus en plus. Certains peuples en profitèrent pour détrousser, violer et tuer les passants du marais. C'est alors que naquit le peuple des nezumi, des ogres, des créatures de l'ombre. La magie noire se forma, des épées maculées de sang furent créées, des armures de moisissures furent testées et toute une communauté vint le jour. Le plus grand, le plus fort de tous, le plus hideux, le plus cruel... C'était un rat. Ronge-Moelle, seul dans la réserve de la mort, attendait un visiteur. Pour patienter, accompagné d'une canne, il péchait dans la boue visqueuse, en haut des collines de cadavres durcies par le temps. Alors une ombre surgit des multitudes de ferrailles. Ronge-Moelle, souverain des marais : Kss kss... Viens, Kiku, je t'attendais. N'aie pas peur. Derrière la mince silhouette de Ronge-Moelle apparut Kiku, la fleur de la nuit. Son éventail brassant de l'air, Kiku salua dignement le roi des rats et lui transmis son rapport de ces six derniers mois. Kiku, informatrice de Ronge-Moelle et fleur de la nuit : Avez vous aimé le cadeau que je vous ai offert? Ronge-Moelle : Les cinq cent soldats en vue sur les marais? Oui, moi contre eux tous, ils ne feront jamais le poids. Mais leurs âmes et souffrances ne valent pas ceux que je t'ai demandés... Enfin bon, donne ce que tu m'as apporté. Kiku : Apparemment, Le roi d'Eiganjo, Lord Konda, viens de chasser les kitsune du royaume et ils viennent de se réfugier dans les grandes steppes du nord-est, vers Minamoto. D'après certaines sources, il serait possédé par un Kami, et mènerait Eiganjo à sa perte, sans que le peuple ne le sache. Ils détruisent Eiganjo de l'intérieur. Ronge-Moelle : Voilà qui est bien imprudent de la part d'un grand comme lui. Cela veux dire qu'en somme, les régions contrôlées par Konda sont à la botte des Kamis? Kiku : Oui. La région du Shokenzan, elle, n'est pas tout à fait conquise. Certes, le clan Akki vient de sceller un pacte avec les Kamis, mais le souverain des barbares essaye de coopérer avec les Ninja du Shinkai pour massacrer ces gobelins et de reprendre leur territoire. Godo n'a pas encore contacté la forteresse sanglante. Mishiko et Kumano ne sont pas là bas. Ronge-Moelle : Ils se sont sûrement enfuis à l'aide de Godo. Je ne pense pas que les barbares sont une grande menace, mais si les ninjas du Shinkai interviennent dans ce conflit, c'est autre chose... kss kss. Qu'en est il de la forêt du Junkai? Kiku : Il paraît que les Kodama sont en route, en direction de cette forêt. Le peuple mené par Seshiro a repoussé et tué le myojin vert, et est donc le plus dangereux pour les Kamis. Son fils, Sosuke, est allé voir le grand arbre Boseiju pour déclencher la protection de la forêt. Dosan couvre le peuple serpent et entreprend un projet avec la prêtresse Asuza. La forêt est trop dense pour que l'on y intervienne. Ronge-Moelle : Seshiro est bien téméraire, je suis sûr qu'il se sent invincible après avoir tué le Myojin de la toile de la vie. Ca me donne envie de goûter... au sang empoisonné de l'un d'entre eux... kss kss. Un imprévu arrêta la conversation des deux émissaires de l'ombre. Un cadavre, maculé de sang essayait de s'enfuir dans les herbes denses du marais. Ronge-Moelle : Tiens, je n'ai pas tué tout le monde... Tant pis, je lui laisse la vie sauve. Cependant, peut être que son âme ne pourra pas, en revanche. En claquant des doigts, il arrêta net la victime. Il fixa d'un air mortel l'humain, agita rapidement tout ses doigts avec précision, et empoigna la victime, pleine de terreur. Messe noire selon le roi des rats.

Ronge-Moelle fit sortir le démon qui est en lui, pour se nourrir en magie noire...

Un être difforme noir sortit de l'humain. Celui-ci s'écroula directement, asséché de son âme. Il était mort. L'esprit, lui en revanche, fut aspiré par les yeux et les narines de Ronge-Moelle, les rendant noirs obscurs pendant un instant. Après s'être rassasié, il reprit la parole. Ronge-Moelle : Kss Kss... Alors les ninjas vont donc interférer dans la guerre des Kamis... Eux aussi ont dû savoir que leurs vies étaient en jeu. Mais je ne pense pas qu’ils vont agir en coopération. Ils excellent dans le jeu en solitaire... Kss kss... Que peux t'on dire de Minamoto? Kiku : De toutes les régions, Minamoto a la pire des situations. Les Kamis vont bientôt atteindre Minamo. Mais je ne pense pas que Sensei Hisoka va se laisser faire. Je l'ai vu, il est vieux, mais son aura défensive dépasse tout ceux qui était dans la salle, comme la mienne. J'aurais dû le tuer avant, pendant qu'il en était encore temps. Ronge-Moelle : Non, il ne fallait pas le tuer. Il nous est utile, et puis nous ne sommes pas non plus alliés au Kamis. Nous sommes neutres, c'est juste qu'on veuille sauver notre peau et nous en remplir plein les poches grâce à cette guerre. Tu m'as compris, j'espère. Kiku : Oui, j'ai bien compris. En ce qui concerne la fille de Konda... cette Mishiko... Elle est en apprentissage avec Uyo, la silencieuse. Je pense qu'elle veut l'entraîner pour qu'elle affronte les Kamis au même titre qu'une sauveuse du monde. Une personne douée de l'exorcisme des Kamis, avec le don des soratamis et l'art de guerre kitsune et humain en poche, ça pourrait être dangereux. Ronge-Moelle : Si la grande Uyo entraîne cette fille, c'est sûrement qu'elle a un très grand potentiel. N'oublie pas que Uyo est vieille, et qu'elle n’a pas eu d'apprenti depuis Meloku... et Kumano. Elle va sûrement lui apprendre l'exorcisme des Kamis, tout comme Kumano. En parlant de ça, où est il? Kiku : Il est en direction de la forêt de Junkai, avec une lettre pour le vieux Dosan. On l'intercepte? Je sais qu'il est fort, mais mon art de la mort ne fera qu'une bouchée de lui. Ronge-Moelle : Nous verrons. Et les Kamis, ont il appris cette menace? Vu leurs dons d'omniscience, ils vont asservir Untadaike. Même dans les marais, cela commence à s'agiter. Les Kamis essayent d'entrer en relation avec les "Kamis oubliés" Kiku : C'est à dire? Ronge-Moelle : Les ogres. Les onis. Tout ceux qui ont été scellés pour leur trop grande puissance. Nous ne pourrons que faire face si on obtient des informations sur les villes principales des ninjas. Ta prochaine mission, c'est d'essayer d'entrer en relation avec eux. Attention, tu joues ta vie en t'y rendant, tu m'as comprise? Ils sont... très fort. Kiku : D'accord. Sur ce... Nous devrions parler de lui. Ronge-Moelle : Oui, je sais, le petit dernier des Umezawa... Il va sûrement nous compliquer la tâche. Son don d'extra-puissance et ses capacités de magie sont supérieurs aux miennes, tout va aussi se décider de lui. Il faut le retrouver avant les Kamis, sinon c'est la fin. Kss kss... Kiku : Est où est t'il, ce Toshiro aux yeux émeraudes? Ronge-Moelle : Si les Kamis le recherchent et ne le trouvent pas avec leur dons d'omniscience, c'est que nous aussi nous ne l'avons pas trouvé. C'est un mercenaire et un nomade, c'est le genre de personne qui ne tient jamais en place. Kiku : Je vois. Ca dépasse un peu ce qu'on imaginait, non? Ronge-Moelle : Nous sommes tous des traîtres, non? C'est bien normal... kss kss. Kiku : En résumé, les ninjas vont apparaître, Eiganjo est menée par un souverain possédé, sa fille est chez les soratamis pour se préparer, le peuple serpent garde et protège Dosan et Asuza, Kumano est en direction de la forêt de Junkai avec une lettre pour Dosan, nous devons chercher Toshiro (qui est introuvable) et les Kamis vont s'abattre sur nous dans environ... dix jours. Ronge-Moelle : Bien. Tu peux disposer. Sous la nuit tombante, Kiku disparut des marais. Ronge-Moelle, quant à lui, pêcha encore avec le calme et le silence de la mort. == Fin de Outlaw ==

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