Analyse de la carte : Décès abominable

Informations

Date : 08/01/2006 à 00:00

Auteur : Johannes

Lecture : 4642

Nombre de commentaire : 13

Fiche du Membre

Johannes

Avatar de Johannes

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 19/07/2016

Grade : [Modo Forum]

Inscrit le 08/04/2005
3544 Messages/ 0 Contributions/ 408 Pts

Ghastly Demise
Texte Anglais
Ghastly Demise
Instant

Destroy target nonblack creature if its toughness is less than or equal to the number of cards in your graveyard.
Texte Français
Décès abominable
Éphémère

Détruisez la créature non-noire ciblée si son endurance est inférieure ou égale au nombre de cartes dans votre cimetière.
Infos sur cette Carte Magic

Edition : - 139/350
Illustrateur : Gary Ruddell
Disponibilités :
Commander LegendsNM/MT0.25 €
Commander LegendsNM/MT0.35 €
OdysseyNM/MT0.50 €
OdysseyNM/MT0.50 €

Explication de l'analyse de la carte par l'auteur

I-PRESENTATION



Bonjour à tous ! Et me voilà, revenue d’entre les morts pour une seconde analyse. Eh oui, on ne se débarrasse pas de moi si facilement… D’ailleurs c’était pas mal là-bas, j’ai vu plein de choses très intéressantes, mais bon, je serais sans doute plus utile ici qu’en enfer. Et pour la seconde fois, j’ai décidé d’analyser une carte dont tout le monde se tape. Ou presque. Yesssss ! Here we gooo !!



Nom anglais : Ghastly demise
Nom français : Décès abominable
Coût de mana :
Type : Ephémère
Capacité : Détruisez la créature non-noire ciblée si son endurance est inférieure ou égale au nombre de cartes dans votre cimetière.
Rareté :
Edition :
Illustrateur : Gary Ruddell

Relativement connue (j’ai bien dit relativement), cette carte a connu un triste destin, puisque si elle fut souvent utilisée durant la période du bloc Odyssée, qui comme chacun sait était axé sur le cimetière et l’employait donc abondamment, elle ne fut plus beaucoup jouée hors contexte par la suite. Triste quand on voit qu’il s’agit d’un des meilleurs anti-créature noirs à bas prix. Le genre de sort qui sert tout le temps mais qui jamais, au grand jamais, ne donne son nom à un deck. Pourtant, il fut encore tout récemment utilisé en réserve d’un deck Psychatog au Pro tour Los Angeles en type 1.X (étendu, quoi), deck qui est monté très, très haut dans le classement puisque faisant partie du top huit…
Une carte utile, une carte utilisée, mais dont on ne parle jamais. Je me propose donc aujourd’hui d’analyser cette carte au rôle ingrat…

(Les passages en italique sont un petit best-of des accidents mortels les plus bizarres qui ont pu être relatés dans les journaux. Ce sont des anecdotes tirées pour la plupart du livre Un végétarien meurt assommé par un gigot surgelé, anthologie des vies étonnantes et des morts stupides. Comme quoi il suffit parfois de peu de choses pour passer de vie à trépas. Les personnes allergiques à l’humour noir peuvent se dispenser de lire. Je dis ça à cause des remarques qui ont été faites sur mes interventions de la dernière fois.)

II-ANALYSE DE LA CARTE



II-1-Autorisations



type 1 (classique) autorisée
type 1.5 (restreint) autorisée
type 1.X (étendu) autorisée
type 2 (standard) non autorisée

Le bloc Odyssée est en effet sorti du standard depuis bien longtemps. Quant à l’étendu, sa limite se rapproche dangereusement de notre cher bloc de 2001/2002, et ce dernier en sortira à la prochaine rotation. Cela donnera lieu à un adieu déchirant à des cartes aussi influentes que Psychatog et Bâtard sauvage. Snif. Heureusement, l’heure n’est pas encore arrivée, loin de là.

II-2-Type de carte



(Ceci est un rappel de règles basiques; ceux qui savent déjà peuvent ne pas lire)

La ligne de type se trouve en dessous de l’illustration :Ephémère. Voici ce que disent les règles sur les éphémères, quand les jouer et comment :

212.5d. Les éphémères ne peuvent être mis en jeu. Si un éphémère devait être mis en jeu, il reste dans la zone où il se trouve à la place.


Bon, déjà, un éphémère n’est pas un permanent. Il ne reste pas sur la table lorsqu’on joue le sort. Mais dans ce cas où va-t-il ? A la poubelle ?

212.5b. Lorsqu'un sort d'éphémère se résout, les actions indiquées dans son texte de règle sont effectuées, puis son contrôleur le met dans son cimetière.


Ah, d’accord, il va au cimetière, autant pour moi, désolée. Cherchons maintenant à savoir quand il est possible de jouer une carte d’éphémère :

212.5a. Un joueur peut jouer une carte d'éphémère depuis sa main s'il a la priorité. Jouer un éphémère en tant que sort utilise la pile (voir règle 409, "Jouer des sorts et des capacités activées.")


Quand on a la priorité ? La pile ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Pas de panique, SuperRéglos est là, et en bon super-héros qu’il est il nous explique tout un peu plus loin :

217.6. Pile
217.6a. Quand un sort est joué, la carte elle-même est placée sur le sommet de la pile. Lorsqu'une capacité est jouée, elle va sur la sommet de la pile (sans qu'aucune carte ne lui soit associée (voir règle 409.1, "Jouer des sorts et des capacités activées).

217.6b. La pile se rappelle dans quel ordre les sorts et/ou les capacités y sont entré. Chaque fois qu'un objet va sur la pile, il est placé au-dessus de ceux qui s'y trouvent déjà. (Voir règle 408, "Chronologie des sorts et des capacités".)

217.6c. Chaque sort a toutes les caractéristiques de la carte à laquelle il est associé. Chaque capacité activée ou déclenchée sur la pile a le texte de la capacité qui l'a créée et aucune autre caractéristique. Le contrôleur d'un sort est le joueur qui l'a joué. Le contrôleur d'une capacité activée est le joueur qui l'a jouée. Le contrôleur d'une capacité déclenchée est le joueur qui contrôlait la source de cette capacité lorsqu'elle s'est déclenchée.

217.6d. Quand les deux joueurs passent successivement, le plus haut sort ou capacité sur la pile (et donc le dernier joué) se résout. Si la pile est vide lorsque les deux joueurs passent successivement, la phase ou l'étape en cours se termine et la suivante commence.


En bref, les capacités et les sorts se retrouvent empilés chronologiquement, et le dernier arrivé se résout le premier. Si le dernier sort joué pendant la phase est Décès abominable, c’est Décès abominable qui se résoudra en premier. S’il a été le premier sort joué, il se résoudra en dernier (et dans ce cas il y a fort à parier que les choses auront grandement évolué entre temps !). Encore faut-il pour le jouer que vous ayez la priorité :

408.1c. Le joueur actif a la priorité au début de la plupart des phases et des étapes, après que les actions spéciales aient été effectuées et que les capacités déclenchées au début de cette phase ou étape soient allées sur la pile. Aucun joueur n'a la priorité lors de l'étape de dégagement et les joueurs ont rarement la priorité lors de l'étape de nettoyage (voir règle 314.3). Le joueur avec la priorité peut jouer un sort ou une capacité, effectuer une action spéciale ou passer. S’il joue un sort ou une capacité, ou effectue une action spéciale, ce même joueur reçoit à nouveau la priorité ; sinon c’est son adversaire qui reçoit la priorité. Si les deux joueurs passent successivement (c'est à dire si les deux joueurs passent à la suite sans effectuer quelque action que ce soit), le sort ou la capacité sur le dessus de la pile se résout, puis le joueur actif reçoit la priorité. Si la pile est vide quand les deux joueurs passent successivement, la phase ou l’étape se termine et la suivante commence.

408.1d. Un joueur ne peut jouer un sort ou une capacité que s’il a la priorité. Les sorts autres que les éphémères ne peuvent être joués par un joueur que pendant sa phase principale, quand ce joueur a la priorité et que la pile est vide.


Donc, vous avez la priorité lorsque vous êtes le joueur actif ou que votre adversaire passe sa priorité (quand il ne veut ou ne peut plus jouer de sort par exemple).
On peut donc jouer Décès abominable lorsque la carte est dans notre main et si l’on a la priorité. C’est à dire que le cas se produira assez fréquemment, et que la carte a une utilisation très souple et peu contraignante, pouvant même être jouée durant le tour de l’adversaire. Si c’est pas beau ça…

II-3-Coût de mana





Première réaction: “…euh…c’est tout ?” Bah ouais, c’est tout. La carte ne coûte qu’un mana noir, coût que l’on paie soit en engageant un marais (Marais), soit moins classiquement, en utilisant un artefact (Talisman de dominance), en jouant un sort (Messe noire), ou en utilisant une créature qui peut produire du mana noir (Elfes de l’ombre profonde).
Le fait qu’elle ne coûte qu’un mana, même coloré, la dispose à intégrer à peu près n’importe quel genre de deck, monocolore, bicolore, voire plus. En revanche, si elle peut à première vue être jouée au tour 1 (plus difficile dans un deck multicolore, puisqu’on n’aura pas toujours la couleur de mana qu’il faut au premier tour), on s’apercevra par la suite que sa capacité l’empêche d’être vraiment efficace durant les tous premiers tours. Sans compter qu’il s’agit comme nous le verrons d’un anti-créature, et que ce n’est pas tous les jours qu’on tue une créature au tour 1.

On peut envisager Décès abominable dans un deck contrôle en partie noir, car Contrôle aime tuer les créatures pour gagner du temps, mais il peut même trouver sa place dans un deck agressif pour peu que celui-ci utilise le cimetière.

Fallait pas regarder les dessins animés
A West Islip (New York), un certain Felix fut tué par sa femme Roseann Greco qui le percuta en voiture dans l’allée de leur maison. Elle expliqua avoir assassiné son mari car elle était fermement convaincue qu’il était possédé par Mickey, la souris de Walt Disney.


II-4-Capacités de la carte



Allez, attaquons le plus important : laaaaaa… capacité !
(bruit de cymbales : ziiing !)

Détruisez la créature non-noire ciblée si son endurance est inférieure ou égale au nombre de cartes dans votre cimetière.


Bon, ce n’est pas vraiment très compliqué, mais il y a des choses à rappeler. Prenons donc le temps d’expliquer chaque détail. Avec un peu de découpage, tout est toujours plus clair, donc commençons par la première partie :

Détruisez la créature non-noire ciblée


(elle met des grandes lunettes et prend un air scientifique: ) Il y a dans cette phrase un mot qui doit retenir toute votre attention, il s’agit du premier mot de la capacité, qui n’est autre que « Détruisez ». Qu’est-ce que détruire, exactement, à Magic ?

Détruire
Détruire un permanent c'est le déplacer de la zone en jeu vers le cimetière de son propriétaire. La régénération ou d'autres effets de remplacement de la destruction peuvent remplacer cette action.


« Détruisez la créature ciblée » signifie donc mettre la créature que cible Décès abominable dans le cimetière de son propriétaire, à moins que le contrôleur de cette créature ne décide de la régénérer d’une façon ou d’une autre (Régénération). On trouve même des créatures capables de se régénérer toutes seules (Exalté du conclave).
Le texte mentionne une restriction : « la créature non-noire ciblée », ce qui signifie que le sort ne peut détruire que des créatures blanches, bleues, rouges, vertes ou artefact, ou associant deux de ces couleurs ou plus(les créatures ayant deux couleurs dont le noir, ou tout simplement purement noires ne pouront pas êtres prises pour cible par le sort, étant des cibles illégales).

A ce stade-là, on pourrait hurler au spoiler. Un anti-créature pour un mana noir, help ! Heureusement, l’effet de la carte est limité par la seconde partie de son texte de capacité :

si son endurance est inférieure ou égale au nombre de cartes dans votre cimetière.


En fait, la créature ciblée susdite (non-noire) doit remplir une seconde condition : son endurance doit être en dessous (ou égale) du nombre de cartes qui se trouvent dans votre cimetière. Si vous avez par exemple 3 cartes dans votre cimetière, Décès abominable pourra détruire une créature non-noire d’endurance égale à 1, 2 ou trois, mais pas au dessus. En fait, vous pourrez cibler n'importe quelle créature non noire, mais elle ne sera effectivement détruite que si cette condition est vérifiée, ce qui peut avoir une certaine importance en présence de cartes telles que Horobi, gémisseur de la mort...
Le texte Oracle de la carte est identique à l’autre.

Oups !
En mai 1993, un homme nu courait sur le pont de Brooklyn, à New York, en chantant : « Ah ! que la vie est belle ! » Il fut renversé par une voiture et tué sur le coup.


II-5-Rapport qualité/prix



pour tuer une créature, c’est… carrément un prix défiant toute concurrence. En général, les anti-créature ont un coût tournant autour de , comme Arracher la chair ou Obscur bannissement, moins quand la carte est contraignante (Ombre affamée), plus quand elle est polyvalente (Crasse). Etant donné qu’ici, l’anti créature obéit à deux contraintes :
-cibler une créature non-noire
-dont l’endurance est inférieure ou égale aux cartes du cimetière
il semble logique que la carte ne coûte qu’un mana au total. Pourtant il faut reconnaître que son utilisation est assez souple, car le nombre de cartes dans le cimetière est une donnée facilement contrôlable depuis Odyssée. On peut dire que Décès abominable est facile à utiliser, et que le coût est non seulement justifié, mais aussi peu cher pour l’effet de la carte. On peut légitimement dire qu’il s’agit d’un des meilleurs anti-créatures parus à ce jour.
Sortie du bloc Odyssée, la carte se révèle moins utilisable mais toujours intéressante.

Pas de bol
En février 1983, une bourrasque précipita la voiture de Vittorio dans une rivière des environs de Naples. Il réussit à briser une vitre, à s’extraire du véhicule et à revenir à la nage, ce qui était un véritable miracle.
Une fois sur la rive, un arbre s’abattit sur lui et le tua.


II-6-Cote de la carte



La carte a beau être commune, sa cote est assez élevée. La cause en est sans doute qu’il s’agit d’une carte très utilisée, donc souvent commandée ou achetée, ce qui conduit donc les vendeurs à augmenter sa cote. Grrrr…

Sur Magic Corporation, on peut l’avoir pour 1.00 E.
Sur la cote Mana rouge, on la trouve à 0.80 E.

Ce qui est curieux, c’est qu’habituellement ce genre de magazine a tendance à sur-coter, tandis qu’ici, c’est le contraire… Le monde de l’échange est décidément une jungle impitoyable ! ^^

Pas de bol, bis
En août 1977, un homme alla à la pêche sur les bords poissonneux du Rio Negro, en Amazonie. Alors qu’il jetait sa ligne, celle-ci s’emmêla dans un arbre, il tira pour la récupérer… et décrocha un énorme essaim d’abeilles ! Furieuses, les abeilles fondirent sur lui. Pour leur échapper, il se jeta dans le fleuve… et fut dévoré par des piranhas.


III-JOUER AVEC/JOUER CONTRE



III-1-Jouer avec



Nous l’avons vu, Décès abominable tue des créatures. A quoi cela sert-il ? Quel deck peut avoir besoin de détruire des créatures adverses ? Là est la question.
En fait, il faut bien comprendre que si la carte n’a qu’un intérêt modéré face aux jeux utilisant peu de créatures, elle est à même de ruiner intégralement un plan bien préparé utilisant celles-ci. Qui n’a jamais eu affaire à un Meloku, le miroir voilé qui s’entoure de petits esprits volants à n’en plus finir ; à un Baloth vorace qui fait perdre un temps fou, à un Dévastateur entravarc qui se prépare à grossir à cent à l’heure ? Et quoi de plus simple que de les tuer d’un coup bien placé de Décès abominable pour s’en débarrasser une fois pour toutes ?

Oui, mais pour ça, il faut avoir suffisamment de cartes au cimetière !

Le problème de la carte, c’est qu’elle présente deux aspects distincts, voire contradictoires :
I-Le fait de pouvoir être jouée rapidement. (deck aggressif)
II-Le fait de dépendre du cimetière de son propriétaire. (deck contrôle)
Dans ce cas, comment jouer cette carte efficacement ? Pour tenter de le savoir, examinons séparément les deux facettes du problème.

LES DECKS AGRESSIFS



Franchement, à mieux y regarder, utiliser Décès abominable dans un deck agressif n’est pas vraiment très compliqué. En fait, il permet de laisser le passage à vos créatures attaquantes agressives pour un coup modique. Psychatog, par exemple, n’aime pas être bloqué…
On peut dire qu’il existe deux types globaux de jeux aggro : celui qui pose des créatures et tue avec elles (Gobelin, Black suicide…), et celui qui joue des dégâts directs et tue avec eux (Ponza...). Le vrai problème va être de savoir comment obtenir un cimetière décent (disons deux ou trois cartes pour être efficace) dans un de ces decks.
On pense bien sûr immédiatement à deux créatures très puissantes, très agressives, et surtout extrêmement jouées du bloc Odyssée. Un toutou clignotant et un monstre à la dentition déplorable, ça vous dit ?



Voilà deux monstres capables de grossir en défaussant vos cartes, et donc en remplissant votre cimetière. Psychatog (Mister Teeth pour les intimes) permet même une deuxième utilisation des cartes défaussées. On tue chez l’adversaire avec un coup de Décès abominable, et une fois qu’il est résolu, on vide le cimetière (qui nous avait permis de tuer la créature) pour faire grossir Psychatog.
En mono noir, les choses se corsent. On pense d’abord à un Black Suicide légèrement contrôle, mais à moins de rencontrer un fort répondant dans le deck d’en face, vos créatures resteront sur la table, et se constituer un cimetière pour leur laisser la voie libre à coups de Décès abominable sera assez malaisé. A moins d’employer des créatures très violentes qui vous obligent à sacrifier des permanents, si vous voyez de quoi je veux parler (Négateur phyrexian)…
Wheeny noir, alors ? Poser de petites bêtes moins purement violentes qu’un black suicide, mais plus nombreuses ? C’est une idée. Pour la réaliser en utilisant le Décès abominable parmi les autres cartes, il faudrait juste quelques créatures qui défaussent vos cartes en ayant un effet directement agressif sur le jeu. Un exemple :



La seconde carte n’est pas très connue, mais vraiment intéressante pourvu qu’on obtienne un flot continu de cartes de créatures. Pour rentabiliser tout ça, enfin, on peut ajouter quelques créatures avec le seuil, peut-être :



Cela forme une belle galerie des horreurs, peut-être pas follement jouable, mais… tellement réjouissante... On peut tout aussi bien jouer la carte dans un deck zombie agressif, surtout avec ces deux bestioles peu ragoûtantes mais vraiment efficaces :



Pour l’autre type de deck agressif (les dégâts directs), Décès abominable a un intérêt moindre. Ponza n’aime pas perdre son temps avec ce genre de sort, puisque le moindre de ses blasts a sensiblement le même effet. En revanche, il faut admettre que l’usage à outrance des sorts de dégâts directs remplit très, très vite un cimetière… On peut donc éventuellement envisager Décès abominable dans un deck Rouge/Noir violent, peut être en addition à ces cartes, l’une blastant avec défausse, et l’autre utilisant ensuite les cartes défaussées en blastant encore. Entre les deux, on peut toujours détruire une créature adverse avec le Décès (c’est à dire avant que le Lavamancien ne commence à s’énerver).



LES DECKS CONTRÔLE



Les possibilités d’utilisation de la carte dans un deck contrôle sont énormes. Les decks défausse, folie, Golgari, Réanimator, Cephalid-life, et plus globalement, tous ceux qui ont accès à la carte en réserve pourront l’utiliser ! Ca fait un certain nombre d’archétypes… Plutôt que d’énumérer tous ces decks, voyons quelles cartes fonctionnent bien avec Décès abominable.
Les cartes avec le Dragage et le flashback fonctionnent d’abord assez bien avec Décès abominable, puisque les unes remontent dans votre main en mettant des cartes au cimetière, et les autres sont simplement jouées après défausse. Deux exemples sympathiques et peu chers :


Les cartes qui nécessitent de la défausse pour fonctionner efficacement permettent aussi de remplir votre cimetière, pour que Décès abominable puisse tuer des créatures de taille respectable :



Les sorts à effet cumulatif sont aussi très intéressants dans cette optique, puisque plus il y aura d’exemplaires au cimetière, plus ils seront efficaces :



On peut, enfin, penser à un truc complètement gogol, mais vraiment très drôle. Décès abominable est une carte qui ne justifie absolument pas une stratégie aussi bourrin, puisqu’elle n’a qu’un usage limité, mais je ne résiste pas :



(silence de mort dans l’assistance)
On se retrouve avec une mini-bibliothèque et un cimetière énorme. Décès abominable peut tuer presque n’importe quoi de non-noir, et vous réanimez un monstre avec un sort du type Zombification.
Tellement disproportionné et si hautement débile que ça en devient presque poétique…

Crétin
En Yougoslavie, Dragutin Ilic partit dans les bois un jour d’octobre 1978, pour s’entraîner à imiter le brâme du cerf (pourquoi faire, mystère). Il y parvint si bien qu’un braconnier le prit pour un animal et lui tira dessus.


III-2-Jouer contre



Avant toute chose, les cas de carte morte. Qu’est-ce que c’est ? Eh bien les situations dans lesquelles la carte ne sert à RIEN ou pas grand-chose… car il y en a.

- Et si l’adversaire n’a pas de créature ?
Effectivement, il fallait s’y attendre d’ailleurs, Décès abominable ne sert très strictement à rien s’il n’y a pas de créature à tuer ! Normal, puisque c’est un anti-créature ! Dans ce genre de cas, il faut cantonner la carte à sa réserve et s’en servir après réserve seulement, c’est à dire dans le cas où il y a des créatures dans le deck adverse. Petit tour d’horizon des jeux qui n’appuient pas leur stratégie sur les créatures, même s’il est impossible de tous les énumérer…

-Meule. Un très vieil archétype qui commence à revenir depuis la parution de Aperçu de l’inimaginable. Son but est de vous « meuler » comme son nom l’indique, c’est à dire de mettre les cartes de votre bibliothèque au cimetière. « Cool », direz-vous, « ça va me permettre de jouer Décès abominable en tuant des grosses créatures ! » Mouais… sauf que le jeu Meule utilise surtout des artefacts (Meule) ou des sorts non-créature (Traumatisme). Il existe bien des créatures qui meulent, mais elles sont plus lentes en général et peu utilisées dans les versions rapides du jeu. Et même si vous les tuez avec Décès abominable, ça ne vous empêchera pas de continuer à vous faire meuler…

-Ponza. Un jeu maître des dégâts directs. Ca signifie que son but est tout simplement de voir descendre vos petits points de vie de 20 à 0 en vous blastant à cent à l’heure à coups de Genju des cimes, de Choc ou du très magnifique Hélice d’éclairs. Les rares créatures qu’il utilise sont souvent vouées à mourir pour vous blaster (Gelbionte)… donc… bye bye James !

-Arcane. Même si ce type de jeu a prouvé son manque de compétitivité, il reste parfois joué, et on risque de le rencontrer. Il ne joue quasiment aucune créature, presque que des sorts d’éphémère avec l’imprégnation d’arcane, qui permet de cumuler les effets des sorts depuis la main sans les jouer. Face à l’absence de créature, Décès abominable fait grise mine.

Il y a une foultitude de jeux sans créatures, et tous les citer est impossible… et dans tous les cas, Décès abominable ne sert à rien. Du tout !

- Et si les créatures de l’adversaire sont noires ?
Comme nous l’avons vu, le plus grand défaut de la carte est de ne tuer que des créatures non-noires… donc, les decks noirs se rient de la carte : « Ha ha ha ! » ou « Ho ho ho ! » ou encore « Hin hin hin ! » (surtout le dernier en fait). Les decks mono-noirs sont EXTREMEMENT nombreux, donc pas la peine d’en faire une liste, d’autant plus que même les plus débutants des débutants SAVENT ce qu’est un deck mono-noir !

Les techniques les plus évidentes pour lutter contre Décès abominable sont :
-Contrer. simple et efficace.
-Rendre la cible qu’il vise non-valide. la protéger du noir, la rendre inciblable…
-Régénérer la cible. Ainsi la créature ne mourra pas.
-Vider le cimetière de l’adversaire. La carte sera alors inutile.

Maintenant, attaquons l’analyse des possibilités couleur par couleur.

BLANC



Face à Décès abominable, le blanc ne s’en sort pas trop mal. D’abord parce que c’est la couleur qui a le plus de facilité à donner la protection contre le noir à ses créatures (c’est à dire à les rendre inciblables par des sorts noirs). Citons entre autres Abri, Force de l’isolation et le très bon Acolyte de l’obsidienne, qui, lui, s’occupe de toutes vos créatures pour peu que vous disposiez de suffisamment de mana, et qui est lui-même protégé contre le noir, et donc ne mourra pas non plus d’un Décès abominable. N’est-il pas gentil ? ^^
Une des cartes les plus polyvalentes est ici l’ Assistante dévouée :



Comme elle donne la protection contre les éphémères à une créature, force est d’admettre que le détenteur de Décès abominable sera bien embêté pour jouer son sort… Terminons avec une autre possibilité, très simple et peu coûteuse :



Alleluïa, le Cantique selon Orime empêche l’adversaire de jouer des sorts pendant un tour… Juste ce qu’il nous faut. La carte s’est récemment illustrée dans un jeu particulier utilisant le Sceptre isochronique, qui permet de copier le Cantique à l’envie et donc de locker totalement l’adversaire. Le nom du deck était d’ailleurs assez marrant : No Stick, c’est à dire en version française « le-baton-qui-dit-non »…. Par contre l'efficacité du chant est assez minime puisque c'est un ephémère qui peut être joué en réponse au cantique

BLEU



Le bleu est la couleur la plus à même de lutter contre la carte, puisqu’il s’agit de la couleur des contres, comme le classique Contresort. On peut aussi employer Intervention, qui pour contre un sort ciblant une créature. Le plus efficace, bien que très peu utilisé, est ici celui-ci :



En fait, face à ce sort, le lanceur de Décès abominable a le choix entre se le faire contrer, ou à ce qu’il n’ait aucun effet, puisque cela retirera son cimetière de la partie (car Décès abominable a besoin du cimetière pour fonctionner). Et en plus vous piocherez une carte… ark ark ark ! (rire très méchant)
De manière plus radicale, on peut retirer Décès abominable du deck adverse, avec Oppression rigoureuse. Simple et efficace, mais un peu cher. Pour éviter la mort de la créature menacée par Décès abominable, on peut enfin renvoyer celle-ci dans notre main en utilisant un sort comme Boomerang, ou une créature capable de remonter d’elle même en main, comme Image fugitive. Un des sorts de ce type qui permet un effet sympathique est celui-ci :



Pour juste un mana, on renvoie la créature dans notre main, et on a encore la possibilité de renvoyer une créature adverse dans la main de l’adversaire en sacrifiant un terrain : c’est le deuxième effet qui-se-coule !

NOIR



Le noir n’a pas de grandes difficultés non plus face à la carte, puisque Décès abominable ne tue que des créatures non-noires… Mais il existe tout de même des cas problématiques, comme un changement inopiné de couleur de votre créature avec un sort adverse, ce qui la rend alors vulnérable à la carte. Donc, que faire ? On peut bien sûr extraire violemment la carte du deck adverse avec Extraction crânienne (SCRATCH !!!) ou, plus simplement, la défausser avec un sort de défausse peu cher et sélectif, comme l’excellent Contrainte, ou encore la sadique Thérapie de la Coterie :



Donc, on nomme « Décès abominable » et (dit elle avec le large sourire de l’Archonte de la Coterie sur la carte du même nom) comme la Coterie a les moyens de vous faire parler, vous allez vous défausser de tous les exemplaires de Décès abominable que vous aviez en main ! Muha ha ha ha !! Heu-hum ! Calmons-nous. Reprenons.
Le plus simple reste quand même d’empêcher l’adversaire de se constituer un cimetière, et donc d’utiliser Décès abominable. Comment, me direz-vous ? Comme ceci, répond-je :



Cet enchantement d’un coût quasi-symbolique retire de la partie toute carte allant dans n’importe quel cimetière. Oui, le vôtre aussi. « Pour tuer l’adversaire, ne ménage pas ta peine » (proverbe Dauthi)

ROUGE



Probablement la couleur, avec le vert, qui va souffrir le plus. On peut toujours tenter de copier Décès abominable avec Fourche, mais ça n’empêchera pas votre créature de gagner un aller simple pour le cimetière. Il y a bien aussi quelques créatures capables de résister efficacement, comme le Kavru des caldeiras qui change de couleur, mais sa capacité utilise du vert… Il nous reste à essayer de faire défausser la carte à l’adversaire au hasard avec un des rares sorts de défausse rouge :



Mais ça reste aléatoire, et en plus peut être évité par le possesseur de Décès abominable en payant 4 points de vie. Ce qu’il fera s’il veut être sûr de se servir de son sort. Comme c’est écrit dans le texte d’ambiance, un grand coup sur la tête aurait eu le même effet !
La meilleure solution est encore d’utiliser un contresort (ouaip, c’est rare mais ça existe quand même en rouge !), celui-ci étant assez efficace :



Soit Décès abominable sera contré, soit le mec en face prendra 4 dégâts. Sensiblement le même principe que la carte précédente, mais en beaucoup mieux…
Ces cartes restant tout de même peu utilisées, on peut dire que si vous jouez mono-rouge et qu’on vous lance Décès abominable sur votre grosse bête avec « dragon » écrit dessus, il ne vous restera plus qu’à faire donner une messe pour le repos de son âme. Ou presque.

VERT



Le vert dispose de deux atouts principaux : d’abord il peut facilement faire grossir ses créatures, et donc augmenter leur endurance suffisamment pour que Décès abominable ne puisse plus les cibler.
Prenons un exemple très simple ; l’adversaire a trois cartes dans son cimetière, et il vous lance un décès abominable sur votre Enchanteresse verduralde, qui n’a que 2 en endurance et va donc mourir. Ce qui vous embête beaucoup car votre deck ne peut pas tourner sans elle. Il faut l’empêcher de se faire détruire. Or vous avez en main une Croissance gigantesque qui pourrait lui faire gagner +3/+3. Vous jouez donc la croissance sur votre enchanteresse. Comme c’est le dernier sort arrivé sur la pile, il se résout en premier, et au moment de la résolution de Décès abominable, l’enchanteresse est une 3/5, et donc c’est une cible non-valide à ce stade pour Décès abominable. Elle ne sera pas détruite.

Certains monstres verts peuvent grossir à toute vitesse, mais peu savent modifier leur couleur. Fort heureusement, le Bâtard sauvage sait faire les deux, et est un redoutable adversaire pour Décès abominable, sauf si vous n’avez plus de cartes à défausser.
D’autre part, le vert possède pas mal de créatures capables de se régénérer, et donc de survivre à la carte. Le plus classique reste quand même le très teigneux ascète troll, qui EN PLUS ne peut pas être la cible de sort ou de capacités, ce qui énerve prodigieusement le lanceur de Décès abominable, qui ne peux pas le jouer sur lui !



On peut aussi tenter de vider petit à petit le cimetière adverse avec des cartes comme Défrichement krosian ou vivre dans le passé, mais ça reste un peu lent. Citons enfin l’arme verte absolue contre le noir, le Tranche-fléau nantuko. Protégé contre le noir et qui grossit si l’adversaire possède des permanents noirs !



Dans le genre, il y a aussi le très peu joué Lifeforce, qui contre les sorts noirs pour deux manas verts… mais c’est une carte vraiment enterrée aujourd’hui…

ARTEFACTS



Les solutions sont assez minces. On peut toujours faire défausser la carte à l’adversaire avec une bonne vieille petite Bombe à sortilège nécrogène, qui utilise du noir, ou la contrer en activant la Broche de cassation, mais vous devrez défausser votre main. Lourd et plus pénible pour vous que pour l’adversaire.
Les équipements offrent plus de possibilités. Une bête Armure de guivre cendrée, qui ne sert la plupart du temps à rien ou pas grand chose, devient soudain problématique pour l’adversaire, puisque votre créature aura une endurance bien plus élevée. Le meilleur équipement pour protéger vos créatures du Décès abominable demeure peut-être l’armure furtive neuroke :



Elle n’est pas très chère, utilise du bleu mais peut équiper en éphémère (donc aussi durant le tour adverse) et empêche la créature équipée d’être prise pour cible. Radical.
La toute meilleure solution artefact reste un cog (pour ceux qui ne savent pas : c’est un arto qui coûte un mana ou moins). Oui oui, vous avez bien lu.



Bon, un très beau cog quand même puisqu’il s’agit de Calice du vide. Vous le jouez pour deux manas génériques et il se fera le plaisir de contrer Décès abominable (qui coûte 1 mana noir) chaque fois que celui-ci sera lancé. Et bien d’autres encore, puisqu’il va contrer tous les sorts à 1 mana, en espérant que vous n’en jouez pas bien sûr…

MULTICOLORE



Là par contre les solutions, comme souvent dans cette catégorie, sont extrêmement variées. Il existe de très beaux contresorts comme Absorption ou Serpent mystique, des moyens de renvoyer la créature dans votre main, avec le polyvalent Bouclier angélique, des créatures protégées contre le noir, dont Argousin mystique, et bien d’autres choses encore. Si vous en avez marre de voir la carte vous narguer, vous pouvez toujours l’éradiquer totalement du deck ! Non mais !



Et si ça ne marche pas (si l’adversaire n’a pas Décès abominable dans sa main par exemple), on peut même carrément interdire de jouer la carte. Oui, tout est possible au delà du visible (ah non ça c’est du Enigma)… Tout le monde comprendra qu’il s’agit alors d’utiliser une Ingérence du mage :



Ai-je besoin d’expliquer ? On nomme « Décès abominable », et hop ! Décès abominable ne peut carrément plus être joué DU TOUT. Niet ! (Après le bâton qui dit non, le mage qui dit non… faut croire qu’ils sont nombreux dans la famille)

J’irais plus au restaurant…
Un cuisinier, Juan Ruiz, fut poignardé en plein cœur par des spaghettis crus quand une bourrasque de vent soufflant à près de 250 kilomètres à l’heure s’engouffra dans son restaurant de Mexico.


IV-COMBOS



Autant le dire tout de suite, Décès abominable n’est pas une carte à combo. Eh non. Cette partie ne sert donc à rien ? Pas sûr, pas sûr. On peut malgré tout, si ce n’est pas une combo, tenter de trouver de petites interactions qui peuvent être sympa. On a pu remarquer précédemment que le vrai défaut de Décès abominable était qu’il ne ciblait que les créatures non-noires. Comment tuer une créature noire avec la carte, donc ? En fait c’est très simple et ne coûte qu’un mana de plus. Voilà :



Pour un mana bleu, on change la couleur de la cible en bleu, et donc Décès abominable fonctionnera même sur une créature qui en temps normal est noire. La carte est un peu plus difficile à trouver, mais ça peut encore se faire.
C’est Tevesh Szat, terreur des sots, qui m’a donné cette idée (si si), tout simplement parce que je me suis aperçue en relisant un (très) vieux comic de Magic que c’était la méthode qu’il avait employée, dans la storyline d’Ere glaciaire, pour tuer le dragon Rhuell. Comme il ne pouvait pas l’abattre à coups de Terreur, il avait très logiquement commencé par modifier sa couleur… puis par le tuer avec le sort.

Allons, un peu de calme
A Saint Louis (USA), en décembre 1986, Nathan Hicks, 35 ans, devint fou furieux quand il vit que son frère Herbert avait utilisé six rouleaux de papier toilette en deux jours. Il en restait encore deux, mais cela n’empêcha pas du tout Nathan d’abattre son frère d’un coup de fusil.


V-DECKS



Sur Magic corporation, pas moins de 26 decks utilisent la carte (dont pas mal en réserve, disons le tout de suite). Ce qui est tout de suite frappant dans la liste de ces decks, c’est leur grande variété. On trouve pas mal de jeux Psychatog, des Reanimator, des agressifs, un deck clerc, un deck sorcier, un glissement astral, un jeu folie (d’ailleurs très bien)…et quelques nullités. Mon attention s’est focalisée sur le jeu Folie, assez original, puisque ceux-ci sont d’habitude bleu/vert et que celui-ci est… vert/noir ! Ca reste très intéressant et c’est conçu intelligemment par Bowen, qui m’excusera si j’ai légèrement modifié sa liste pour rentrer plus de Décès abominable :

Vert-noir folie

2 Gladiateur mort-vivant
3 Muse née des tombes
4 Guivre arrogante
2 La Force
4 Agame pèlerin
4 Bâtard sauvage
2 Edit de chaînes
2 Etouffer
4 Décès abominable
2 Infestation de zombies
4 Rugissement de la guivre
1 Thérapie de la Coterie
2 Contrainte
2 Hymne d’effroi

11 Forêt
11 Marais

Réserve

1 Gladiateur mort-vivant
2 Pierre catalytique
2 Protecteur sylvestre
2 Edit de chaînes
2 La Souillure
2 Misérable loqueteux
2 Moment de paix
2 Naturalisation

Explication du concepteur (j’ai corrigé les fautes et les répétitions):

à l’aide des différents moteurs de défausse, on donne des bonus au Bâtard sauvage, on crée des jetons 2/2 ou encore on remonte en main le Gladiateur mort-vivant. Le bleu ayant disparu, on perd un bon moteur de pioche mais celui-ci est remplacé par les Muses et les Gladiateurs.
On trouve ensuite des anti-créatures efficaces :
-Edit de Chaînes
-Etouffer
-Décès abominable (devrait être assez efficace compte tenu du deck)
Comme le bleu apportait l’Emerveillement, on perd un moyen d’évasion, remplacé par Hymne d’effroi, qui donne la peur, et par la Force qui donne le piétinement aux guivres. (…)


Voici maintenant un deck (de moi, donc nul) pas cher et assez marrant, vaguement inspiré de Pressure cooker (le pré-construit noir/rouge bancal d’Odyssée), utilisant à mort le seuil et la défausse, pour pouvoir employer Décès abominable convenablement et foncer dans le tas avec des dégâts directs et des créatures avec le seuil, le tout en bloc Odyssée seulement :

BOUM !

4 Attaque sonique
4 Sacres d’initiation
4 Explosion flambante
4 Chatfeu pardique
4 Charge téméraire
2 Celui qui lance les chaînes
4 Décès abominable
4 Celui qui sème l’effroi
4 Rêves maladifs
4 Diablotin putride
2 Horreur enfantine

2 Œuf d’ombresang
9 Montagne
9 Marais

Oui, c’est très nul, oui il n’y a que des communes et des uncos, mais c’est tellement drôle… On pose des petites bêtes noires (diablotin, celui qui sème l’effroi), on blaste avec du rouge à coups de Attaque sonique, on défausse un peu, et quand les créatures ont le seuil, on lance un Rêve maladif pour tenter de balayer un peu la table et de passer en force avec nos créatures. On peut les faire grossir un peu avec Sacre d’initiation aussi, et on en profite pour se défausser des Chatfeu pardique qu’on a éventuellement en main pour pouvoir lancer une Explosion flambante digne de ce nom. Tout cela n’est pas hyper rapide pour un deck agressif, mais ça reste très marrant à jouer, même si ça n’est jamais que contre le petit voisin de palier qui a huit ans et qui sera le seul à se faire battre par ça…

Un autre crétin
En 1979, sur la côte ouest des Etats-Unis, après avoir englouti un quart de litre de whisky, un homme fit le pari d’avaler un triton. Malheureusement pour lui, la bestiole qu’il avala était venimeuse. Il mourut quelques minutes plus tard.


VI-CARTES RESSEMBLANTES



Inutile de faire la liste complète des anti-créatures noirs, ce serait trop fastidieux. Notons que Obscur bannissement détruit pour 3 manas (dont un noir) une créature non-noire, et passons aux cartes plus ressemblantes.



Un anti-créature pour , chose assez rare pour être mentionnée.



Un sort qui peut être joué pour , et qui dépend de votre cimetière pour fonctionner. Sauf qu’ici, c’est un contresort qui contre à moins de payer 1 pour chaque carte dans le cimetière du lanceur.



Et en s’éloignant un peu, un anti-créature qui tue si vous avez le seuil. De toutes façons, si vous avez 7 cartes au cimetière, Décès abominable est comparativement meilleur, même s’il ne tue pas les créatures noires ni celles qui auront plus de 7 en endurance, car il est moins cher malgré tout.
Et parce que son illustration est plus jolie

C’est malin
Un habitant d’Albany (en Australie), faisait des bulles de chewing-gum en conduisant. L’une d’elles, énorme, éclata et se colla sur les verres de ses lunettes. Aveuglé, il perdit la maîtrise de son véhicule, quitta la route et plongea dans un ravin.


VII-AVANTAGES/INCONVENIENTS



Un des anti-créatures les moins chers de l’histoire de Magic !
Jouable dans à peu près n’importe quel type de deck ayant accès au noir.
Sa condition d’utilisation est très simple à remplir.
C’est une commune.
Même si vous ne la jouez pas de base, elle est très utile en réserve contre les jeux à créatures.

Ne détruit que des créatures non-noires.
La créature ciblée peut régénérer.
Facilement contrable par beaucoup de jeux.
Ne sert à rien contre les jeux sans créatures.
Un peu chère pour une commune (environ 0,90 E)

Voilà, c’est tout pour cette fois, j’espère que tout ça ne vous aura pas vaccinés contre l’envie de jouer Décès abominable ! Merci à ceux qui ont tout lu (et pour ceux qui lisent ces lignes mais n’ont pas tout lu : vous n’êtes pas drôles )…

…Et rendez-vous à l’analyse extra !

I-Edition







Sortie en Octobre 2001 (2001, l’odyssée de l’espace ? J’ai toujours été persuadée que ça n’était pas un hasard s’ils avaient appelé l’extension Odyssée cette année-là ! ^^), cette extension comportait 350 cartes, 110 rares, 110 uncos, 110 communes et 20 terrains, imprimée en bord noir avec le symbole du Mirari :



Ces capacités étaient au nombre de deux :
Le seuil permet à une carte de gagner un effet ou une capacité plus puissante si vous avez sept cartes ou plus dans votre cimetière.
Le flashback permet à una carte qui le possède d’être jouée une seconde fois depuis le cimetière en payant le coût de flashback. La carte est ensuite retirée de la partie.

L’extension, comme toute la suite du bloc, était axée sur le cimetière et la défausse, ce qui permettait des interactions très intéressantes. Beaucoup de decks très puissants apparurent à l’époque du bloc d’odyssée, comme le bleu-vert folie ou Psychatog.

Beaucoup de cartes excellentes parurent dans cette extension : Psychatog évidemment, peut-être la meilleure créature de l’histoire de Magic, mais aussi Bâtard sauvage, Appel du troupeau, Echos obsédants, ou Argousin mystique. La seule carte d’Odyssée bannie dans tous les formats est celle-ci :



Quoi, me direz-vous ? Ca ? Ca n’a pourtant pas l’air très bien… Mais c’est une carte qui permet une victoire extrêmement rapide en mettant au cimetière un monstre énorme et en le réanimant ensuite ! Voyez par exemple la combo Messe noire + Ensevelissement + Déterrement… Jouée avec Avatar de Serra, elle est absolument destructrice.. et on comprend le bannissement de la carte !



Un paquet scellé de tournoi de 75 cartes, avec le Patriarche de la Coterie en image…



Les decks de Odyssée. Ne sont-ils pas beaux ?



Oh le zouli booster, il y a Aboshan dessus ! ^o^ /

II-Texte d’ambiance



”Anyone can snap her fingers and yank a soul. I prefer to kill creatively.” –Nattes, dementia summoner


”N’importe qui peut tuer ! Moi, je ne tue pas, je crée, car chacun de mes meurtres est une œuvre d’art. » -Nattes, invocatrice de démences


La traduction française a malheureusement alourdi la formule d’origine. Traduction littérale : « N’importe qui peut claquer des doigts et arracher une âme. Je préfère tuer de façon créative. »
La phrase est doublement marrante, car pour commencer Nattes semble considérer le meurtre comme un art, comme si elle avait besoin de le poétiser pour éviter de tomber dans la répétition et dans l’ennui tellement ça lui arrive souvent de tuer quelqu’un (il lui faut un bon psy !). D’autre part, elle sous-entend que Nattes n’a absolument pas conscience de sa puissance, puisqu’elle semble persuadée que tuer quelqu’un en claquant des doigts est à la portée du premier venu…

D’autre part, la citation exprime relativement bien la certaine élégance de la carte, il est vrai…

III-Storyline



Nattes, séide de la Coterie





Nattes est une magicienne très puissante (bien que fortement fêlée du bocal, enfin l’un n’a jamais empêché l’autre), et elle fut un des piliers de la Coterie durant la storyline du Mirari, qui s’étale sur deux blocs, Odyssée et Carnage. La Coterie est une congrégation de mages noirs qui espère étendre son emprise sur tout le continent d’Otaria (celui des storyline d’Odyssée et Carnage). Son chef était au départ le Patriarche de la Coterie, et il cherche à enrichir la Coterie en organisant des combats en arène, promettant un artefact puissant, le Mirari, à celui qui parviendra à remporter le tournoi… Pour les grandes lignes de l’histoire, allez voir dans le Bazar ! ^^

Pourquoi, me direz-vous, Nattes obéissait-elle au Patriarche (immortel grâce à son sang magique) ? Tout simplement parce qu’elle attendait le moment idéal pour s’en débarrasser. Vous avez sans doute remarqué que le Patriarche n’apparaît plus nulle part dans Légions… il ne s’est pas évaporé, il a juste été tué par Nattes, qui a compris que pour le tuer, il suffisait de le vider de son sang. C’est bien fait

C’est aussi Nattes qui a donné une seconde naissance à Jeska, la sœur de Kamalh (allez voir dans le Bazar !), en la transformant en Phage, l’Intouchable, la machine à tuer des combats organisés, qui putréfie d’un simple contact. A elle seule, elle élimina les cinq champions du colysée d’Aphetto (la ville de la Coterie où l’on organise les combats en arène). Même Silvos, l’élémental, que Nattes avait convaincu de se rendre au colisée avec la promesse de lui rendre sa liberté s’il parvenait à vaincre tout le monde ! A son dernier combat, Silvos tomba sur Phage, qui l’exécuta aussi froidement que les autres.
Bref, Nattes a été à l’origine d’un bon paquet de problèmes ! Le pire, c’est qu’elle est encore vivante quand on quitte la storyline de Carnage ! Peut-être la reverra-t-on un jour, qui sait ? Tout est possible.
Comme il est difficile de montrer toute l’étendue de la folie du personnage, voici quelques extraits de storyline, fournis dans le forum du même nom par Silverwing…

" Elle devrait être là d'un moment à l'autre monsieur. Je lui ai dit de venir précisément à l'aube. "
" Je doute que cette sorcière sache si on est le jour ou la nuit. On peut très bien rester ici pendant des heures, mais mon corps est en sûreté avec Burke à coté, et ce débile de soldat à la porte. Quand Nattes arrivera, laisse moi parler. Ça va être difficile. Ne laisse aucun indice passer au travers de ton expression. Je ne serais peut être pas entièrement sincère avec elle, et je ne veut pas qu'elle lise mes mensonges dans tes réactions. "
" Pourquoi chuchotez vous, maître ? "
" Je ne fais confiance à aucun des mages de la Coterie. On dit qu'ils peuvent tout écouter, sur tout Otaria, et si j'était le Patriarche, je serais en train d'écouter cette pièce. Ce n'est pas par ce qu'il ne veut pas nous parler qu'il ne veut pas nous entendre. "
A ce moment, la porte s'ouvrit, et Nattes entra. " Restez ici ! " Cria-t-elle à quelque chose derrière la porte. " Vous ne pouvez pas venir, vous allez faire peur à ce pauvre ondin. Non. Pas bouger. Bons enfants. "
" A qui parlez vous, ma chère amie ? " demanda Laquatus.
" Juste à mes animaux de compagnie. "
" Animaux invoqués ? "
" Bien sur ! Ils m'amusent beaucoup, comme le votre quand nous nous sommes rencontrés il y a si longtemps... Oh mais j'oubliais, vous l'avez perdu... Je suis terriblement désolée de vous rappeler de si affreux souvenirs. "
" Ce n'est rien, votre ami Chaînes m'en a offert un autre, et je suis très heureux avec. "
" Merveilleux ! Peut être qu'un jour, nos animaux pourraient s'amuser ensemble. "
" Pourquoi pas. On pourrait peut être aussi parler de travail. "
" Oui " répondit Nattes, fixant un point indéfini entre Talbot et l'image de Laquatus. " Votre associé ici dit que vous avez une proposition à faire au Patriarche. "
Laquatus tourna la tête, essayent de voir ce que Nattes regardait, et se retourna vers l'invocatrice.
" Je viens vous proposer quelque chose qui rapportera beaucoup d'argent à la Coterie et renforcer les relations entre nos deux nations pour les décennies à venir. Je parle bien sur du Mirari. "
" HA oui le Mirari. C'est Chaînes qui l'a trouvé en premier vous savez ? Il me manque. "
" Oui bien. Quand ce bon vieux Chaînes a perdu le Mirari, ce dernier a terminé sa course dans les mains d'un barbare des montagnes pardiques, Kamahl. L'orbe est maintenant perdu dans les montagnes, là où il n'est utile à personne. Je propose de vous aider à le retrouver et à le ramener dans les arènes. "
Laquatus s'arrêta de parler, pour faire un effet dramatique, mais s'aperçu que le regard de la sorcière n'avait pas bougé du même point imaginaire.
" Pensez à tout ce que vous pourrez faire avec le Mirari entre vos mains. Pensez aux revenus qu'il apportera aux nouveaux combattants qui viendront à Aphetto. Ils voudront le plus grand pouvoir d'Otaria, et dépenseront tous leur temps et argent dans vos tavernes et maisons de jeux. Et tous combattront dans les arènes devant une foule qui ne paie que pour voir ça. Tout ce pouvoir pour VOUS et la Coterie. "
" Vous saviez que vous n'êtes pas réellement dans cette pièce ? " demanda Nattes, qui regardait laquatus pour la première fois. " En fait, je pense que vous êtes dans la citadelle de nos ennemis ! "
" Oui ma chère dame. " Laquatus trouva rapidement un mensonge plausible. " Je me suis projeté ici à travers ce miroir et je suis en ce moment à la Citadelle, en train de négocier une paix entre l'ordre et la coterie. C'est le moins que vous pouviez attendre de la part d'un de vos alliés. J'ai une certaine influence dans l'ordre, et je peut vous assurer qu'une fois que j'aurai retrouvé mon pouvoir, l'Ordre ne sera plus jamais une menace pour la Coterie. "
" Oui, ils sont fatiguants. Pourquoi ne peuvent pas-t-ils être comme vous mon vieil ami ? Dites moi, où est votre animal de compagnie ? J'ai envie de le caresser. "
" Je suis sur que ça peut se faire. Tout ce que vous demande en échange de mes services est une petite aide pour régler un petit conflit que j'ai avec Llawan, l'usurpatrice de mon trône. Une fois empereur des mers, nos deux peuples pourront s'enrichir mutuellement, et la force alliée de nos armées nous protégera à jamais de nos ennemis. Pensez à cela, Nattes. Avec le Mirari, vous posséderez les arènes. Avec le trône je posséderai la mer. Ensemble nous posséderons Otaria. "
Satisfait, Laquatus se reposa sur son fauteuil, et jeta un regard à Talbot, dont le visage était resté indéchiffrable. Bon garçon.
" Votre proposition m'intrigue, ambassadeur. Que souhaitez vous que nous fassions ? "

" La coterie est ici " lança Nattes.
" Et partout " répondit le Patriarche.
" J'ai rencontré l'ondin comme vous l'avez demandé, mon père. "
" Je sais. "
" Comme prévu, il m'a offert la puissance de l'orbe en l'échange de notre aide pour sa petite guerre privée. "
" Qu'as-tu répondu ? "
" Comme vous me l'avez demandé, j'ai accepté ses termes et je l'ai renvoyé en lui faisant croire qu'il avait gagné les négociations. Est ce que cette chaise est encore nécessaire, mon Père ? N'ai-je pas déjà prouvé ma loyauté envers vous et la Coterie ? "
" Oui, Nattes. Tu es aussi loyale que Chaînes, jusqu'à ce qu'il me bannisse à Aphetto. Et pour répondre à ta première question, non cette chaise n'est pas nécessaire, mais cela m'amuse presque. Que devrions nous faire à propos du pauvre ex ambassadeur ? "
Nattes arrêta ses tentatives pour échapper aux bandes de cuirs de la chaise, et essaya de se concentrer.
" Vous réalisez, mon Père, qu'il va nous trahir à la première occasion. Il est déjà en train de comploter avec l'Ordre. "
" Bien sur, Nattes. Laquatus est constamment en train de comploter. Il complote contre tout le monde, essayant de liguer ses amis contre ses ennemis, et ses ennemis contre n'importe qui d'autre que lui même. Ses mensonges constants seront sa perte, parce qu'il ne sait pas mentir. "
" Je lui ai dit que nous enverrons de larges forces armées dans les Pardiques pour raser le village de Kamahl et retrouver le Mirari dans ses cendres. "
" Evidemment il sait que ça ne marchera pas. Un assaut contre les Pardiques est un suicide pour n'importe quelle force solitaire. Nous ne sommes qu'une diversion pour son vrai plan. " Le patriarche fit un tour derrière la chaise qui retenait toujours l'invocatrice. " Comme je te l'ai dit, c'est un mauvais menteur. "
" Oui, père. Mais il avait raison pour une chose : le Mirari apporterai un grand profit aux coffres de la Coterie. Il serait bête que nous rations une chance de le récupérer. "
Nattes entendit un son métallique derrière elle alors que le Patriarche tournait autour d'elle, mais il ne réapparut pas devant la chaise. Elle entendit les portes s'ouvrir, et puis plus rien.
" Père ? Allons nous rater cette chance ou essayer d'aider l'ondin ? Père ? "
" Aucun des deux. Nous allons choisir une méthode entièrement différente. Un assaut frontal serait un suicide, mais nous avons d'autres tactiques. "
Quand il finit de parler, Nattes entendit un bruit sourd tout autour d'elle. Regardant de chaque coté, elle vu plusieurs hommes à têtes de serpents (à partir de maintenant, je les appellerait Serpents, pour aller plus vite) qui l'entouraient. Elle ne les avait pas entendu s'approcher.
" Voici ma nouvelle équipe d'assassins, directement de l'esprit de Chaînes à mon service. Cinq serpents, chacun avec la force d'un barbare et la langue empoisonnée du serpent. Tu vas les guider dans les montagnes, où nous éliminerons le problème barbare et où nous reprendrons notre propriété. Une fois l'orbe dans nos coffres, je méditerai sur le rôle qu'aura joué Laquatus dans mon bannissement, et agirai en conséquence. "
" Oui père, répondit Nattes, effrayée par un monstre de démence pour la première fois de sa vie. La coterie est ici. "
" Et partout. "

Nattes et ses assassins faisaient route depuis une semaines. Ils avaient dépassés Cabal City depuis trois jour. L'exode massive causée par la folie de Chaînes avait empêché que les Serpents de pouvoir retracer le parcours de Kamahl dans la ville, ni d'aucune route y menant. Cependant Nattes avait d'autres moyens de trouver l'information. Les rues de Cabal city étaient remplies de cadavres, et il était simple pour Nattes de rappeler les âmes défuntes. En les interrogeant, elle fut capable de suivre les traces de Kamahl jusqu'à la porte Nord et vers les plaines, laissant une ville morte, mais pas encore calme.
En dehors de la ville, Kamahl avait rencontre trois autres barbares, mais les assassins avaient assurés à Nattes qu'il était partit seul deux jours plus tard. Ils avaient aussi découvert les traces d'une patrouille de l'ordre qui avait suivi Kamahl. Le barbare avait tourné au nord ouest, suivi par la patrouille tandis que les trois autres barbares avaient continués au nord.
" Suivez Kamahl " ordonna Nattes à son équipe " et si nous trouvons la patrouille, ou leurs cadavres, nous les interrogerons. "
Montant sur une bête invoquée qui lui servait de monture, Nattes suivit les assassins.
La nuit tombée, les assassins sentirent l'odeur d'un campement dans la brise du soir, dans leur direction, à environ une demi journée d'avance.
" Êtes vous sûrs qu'il s'agit de la même patrouille ? " demanda-t-elle au leader de l'équipe, un serpent qu'elle avait appelé Leer.
" Oui madame. "
" Merveilleux. Si nous allions leur rendre une petite visite ? Je suis certaine qu'ils seraient ravis de répondre à nos question à propos de notre ami Kamahl. "
Etant des créatures permanentes invoquées par la puissance du Mirari, les serpents n'avaient pas besoin de se reposer, ni de dormir. Ils partirent donc immédiatement, suivis par Nattes sur sa bête.
Quelques heures avant l'aube, les assassins arrivèrent au campement. Une demi douzaine de gardes étaient de garde (c'est le cas de le dire lol). D'un même mouvement, les serpents sortirent de l'ombre et se jetèrent sur les gardes, Une main leur déchirant le larynx, une autre plongeant dans la cage thoracique pour en extraire le coeur. Le temps que Nattes arrive à son tour au campement, les assassins avaient tués de la même façon les trente autres soldats endormis.
" Leer... Laisse la gorge à au moins un garde la prochaine fois, sans larynx, même les morts ne peuvent pas parler... "


Au départ, il semble que Nattes n’ait même pas été un personnage prévu par les concepteurs, ce qui explique le manque de détails la concernant (bon courage pour trouver des infos sur elle, moi j’ai ramé et j’ai que dalle, enfin, bon…). En fait, l’image de Nattes, séide de la Coterie été destinée à la carte de Précepteur démoniaque. Mais en fin de compte, l’image était tellement sympa qu’elle a servi à faire le personnage de Nattes, et une autre image a été mise sur Précepteur démoniaque !



Une fille qui s’est déguisée en Nattes ! J’ai trouvé ça sur un site de cosplay (les gens qui se déguisent en personnages de manga ou de rpg).

Pour finir, une image très fun représentant Nattes, trouvée par SuperArcanis sur une page en japonais complètement délirante :



En regardant bien dans la page (voir dans le forum storyline, dans le sujet sur Nattes), on voit que la personne qui a dessiné ce joyeux délire a fait des tas de « mangaïsations » de personnages de Magic ! On peut notamment trouver Rayne, chancelière de l’académie qui a vraiment une drôle de tête ! (écrit en anglais au milieu des caractères japonais U-_-).

IV-Illustration




L’illustration est signée Gary Ruddell.
On peut voir un avemain (un homme-oiseau) en armure prisonnier d’une sorte de réseau de tentacules maléfiques, qui semblent vouloir l’attirer vers le sol ou l’étouffer… On voit que ses ailes ont été immobilisées pour l’empêcher de s’enfuir par les airs. Bref, il est plutôt mal barré… On peut imaginer, si c’est bien Nattes qui a lancé le sort, qu’il va rejoindre très très vite sa petite armée de morts-vivants… argl. De toute façon, comme on a pu le constater, elle est du genre à tuer d’abord et à poser les questions ensuite… ô_Ô

Voici Gary Ruddell :





On ne peut pas vraiment dire que Gary Ruddell a beaucoup d’illustrations de cartes célèbres à son actif. D’abord, il n’en a illustré « que » une trentaine, et ensuite aucune d’entre elles ne se démarque vraiment, à part le célèbre (et splendide) Argousin mystique. Il a pourtant un style très plaisant, « lisse », exploitant bien les ombres et les lumières (ce qui est très frappant sur Décès abominable, d’ailleurs), mais il n’a pas tellement percé dans ce domaine, ce qui est dommage. On citera toute fois Cairn des esprits, Dracovampire, Aurification et Exécution.




C’est un cadeau aux fans des nains (dont je ne suis pas…). Enfin, une illustration très bizarre, mais où l’on reconnaît le style de Ruddell, qu’il a exécutée à une autre occasion que pour Magic :



V-Côté fun de la carte



La carte en elle-même n’est pas spécialement marrante, si on excepte la citation déjà mentionnée plus haut. Par contre comme je m’ennuyais à mourir dans le dernier cours d’économie (quelqu’un veut ma place ?!), j’ai fait un dessin complètement idiot à propos de la carte, partant du principe : voilà ce que ça donne quand Nattes lance son sort alors qu’elle n’est pas très bien réveillée…
Je ne sais pas pourquoi Imageshack me l’a affiché en super grand alors que le dessin original faisait à peu près 10 centimètres de côté… enfin c’est pas trop grave…

Ben elle s’est un peu plantée, personne ne veut aller l’aider ?



Eh bien voilà, c’est tout pour cette fois, et c’est déjà beaucoup… J’espère que ça vous a plu, que ça n’était pas trop long surtout (arf j’suis pas bavarde pourtant d’habitude !), et il me reste à vous souhaiter une bonne année un peu en retard…

PS : et un merci à Silverwing, à Lordmagnus et surtout à Superarcanis, qui est décidément très aimable de venir à la rescousse à cent à l’heure dès que j’ai besoin d’un renseignement sur un personnage ! U^_^
Espace Membre

Identifiant

Mot de passe

Se souvenir de moi


Ajouter un commentaire

Vous n'êtes pas connecté ! connectez-vous ou inscrivez-vous pour poster un commentaire